chapitre 2 ,la rupture

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En un mois, on a tout traversé ensemble, on a même vécu sans eau. On se lavait mutuellement au gant, dans la cuisine, il me lavait les cheveux. Mais jamais nous ne parlions d'avenir. Comme si on savait d'avance que notre histoire n'en avait pas. Comme si naturellement elle devait s'achever, comme elle avait commencé.

Et c'est ce qu'il s'est passé.Il s'est éloigné sur la pointe des pieds. Et m'a envoyé une lettre de rupture sublime : cinq pages, ma plus belle lettre d'amour. Il y parle de moi, de nous, m'explique qu'il a peur d'aimer, qu'il s'en sent incapable. Qu'il ne veut pas qu'entre nous ça s'effrite. En gros, 'je t'aime donc je te quitte'. Ça m'a tuée mais j'ai accepté. Ça faisait partie du personnage, torturé, sauvage, insaisissable. J'ai depuis rencontré un homme accessible, 'un mec de couple' avec qui la vie est douce. Et l'amour possible, sur la durée. Mais lui restera ma plus belle histoire d'amour."

Marie Claire Psycho Couple Histoires d'amour
"Mon histoire d'amour a duré 1 mois"
PAR MARIE-CLAUDE TREGLIA
couple amoureux 1 mois
Cinq femmes nous racontent leurs histoires d'amour aussi brèves que passionnées. Quand l'amour est si puissant qu'il vous marque à vie.

SOMMAIRE
Non, l'intensité n'est pas un gage de durée. Pour toutes sortes de raisons, certaines histoires d'amour sont aussi brèves que fulgurantes. Et elles marquent toute une vie. Cinq femmes racontent.

DAPHNÉE, 25 ANS : "IL A PEUR D'AIMER, IL S'EN SENT INCAPABLE"
"Je venais de tirer un trait définitif sur le père de ma fille. Et je me retrouvais pour la première fois seule à Paris, en été. Même pas bien dans ma solitude... Et c'est au détour d'une soirée hyper-mal commencée que je l'ai rencontré. Un type sublime, avec une dégaine pas possible. J'ai immédiatement dit au copain qui m'accompagnait : 'C'est lui.'

On a discuté toute la soirée, mais trop émus sans doute pour réussir à sortir quelque chose d'intelligent... Puis on s'est séparés sans même échanger nos numéros de téléphone. Je l'ai quand même embrassé dans le cou, puis je suis partie. Mais quand j'ai réalisé ce que je venais de faire, je suis revenue sur mes pas en courant. Il était toujours là, est venu directement vers moi et m'a dit : 'J'étais en train de réaliser que je venais de faire la connerie de ma vie...'

En un mois, on a tout traversé ensemble

VIDÉO DU JOUR

Au petit matin, on s'est retrouvés, épuisés, à marcher dans les rues. Sans savoir vers où. On a fini chez moi, sans même nous être embrassés. On a mangé des pâtes puis, épuisés, on est allé s'allonger. Et ce moment-là je ne l'oublierai jamais. Il m'a demandé de me déshabiller puis m'a regardée sans broncher des pieds à la tête. Un regard qui aurait dû me terroriser, moi qui suis plutôt pudique et torturée. Mais, au contraire, il me donnait confiance en moi. Personne ne m'a jamais regardée de cette façon... Finalement j'ai passé l'après-midi de ma vie. Jamais je n'avais fait l'amour comme ça. Comme si on était deux pièces de puzzle faites pour s'emboîter. Et on ne s'est plus lâchés.

En un mois, on a tout traversé ensemble, on a même vécu sans eau. On se lavait mutuellement au gant, dans la cuisine, il me lavait les cheveux. Mais jamais nous ne parlions d'avenir. Comme si on savait d'avance que notre histoire n'en avait pas. Comme si naturellement elle devait s'achever, comme elle avait commencé.

Et c'est ce qu'il s'est passé. Il s'est éloigné sur la pointe des pieds. Et m'a envoyé une lettre de rupture sublime : cinq pages, ma plus belle lettre d'amour. Il y parle de moi, de nous, m'explique qu'il a peur d'aimer, qu'il s'en sent incapable. Qu'il ne veut pas qu'entre nous ça s'effrite. En gros, 'je t'aime donc je te quitte'. Ça m'a tuée mais j'ai accepté. Ça faisait partie du personnage, torturé, sauvage, insaisissable. J'ai depuis rencontré un homme accessible, 'un mec de couple' avec qui la vie est douce. Et l'amour possible, sur la durée. Mais lui restera ma plus belle histoire d'amour."

SANDRA, 30 ANS : "IL A TUÉ QUELQUE CHOSE EN MOI"
"En fait, tout avait commencé six mois plus tôt, sur iTunes. 'Il faut que tu les écoutes', m'avait dit un copain à propos d'un nouveau groupe de rock. J'avais écouté. J'avais adoré et écouté en boucle un week-end entier. Six mois plus tard donc, je rejoins des  copains à une soirée rock en traînant les pieds. Crevée, mal sapée, dessous pas coordonnés... On parle, on fume, on me présente d'autres copains. Et là, soudain, le coup au cœur.

Un type beau comme une évidence. Juste pour moi. Le truc qui te noue le ventre et te coupe la respiration: tu ne sais plus parler, tu détournes le regard... Sauf que lui, j'avais l'impression qu'il ne m'avait même pas vue

Il passe son chemin, la soirée suit son cours. Mais deux heures plus tard, alors que j'étais concentrée sur la scène, en train de siroter un Perrier, voilà l'apparition qui s'approche de moi, me demande si je bosse dans la musique. Pas vraiment, non... Lui, oui. Il fait partie d'un petit groupe de rock pas très connu. Ah bon ? J'aurais pu m'en douter, c'était le guitariste du fameux groupe qui m'avait scotchée six mois plus tôt. Je lui raconte.

On se regarde enfin, des papillons dans les yeux. 'Faut absolument qu'on se revoie...' Et là mes antennes m'alertent : 'Attention dragueur, tu n'es pas venue là pour te faire briser le cœur !' Mais lui continue : 'Tout à l'heure, j'ai eu un coup au cœur, un truc énorme comme je n'en ai pas ressenti depuis longtemps. Non, ne me prends pas pour un fou...' Moi, en fait, je succombe, en m'accrochant à mes dernières ressources : 'Connard de rockeur, tu ne m'auras pas comme ça, avec ta drague à deux balles...' Je lui laisse un faux numéro de portable et pars rougir dans un coin.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 05 ⏰

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