Qu'il le demande lui-même - Zosan 💛💚

Qu'il le demande lui-même

Voilà maintenant quatre mois que Sanji avait rejoints l’équipage du chapeau de paille. Il était fort, cuisinait extrêmement bien et s’entendait avec tout le monde malgré sa différence. Sanji avait presque quarante ans et était donc le plus âgé du groupe. 

Très rapidement, l’équipage avait remarqué son adoration pour les femmes, le poussant à agir d’une manière spécifique avec les ces dernières comme si elles étaient des déesses. Il avait vite fait savoir que ça ne restait que du flirt sans attente, évitant tout malentendu indésirable. Il ne portait aucun intérêt à tenter quoi que ce soit de physique avec Nami ou Robin, hormis un ou deux gestes affectueux et inoffensifs. De toute manière, Sanji savait déjà ce qu'il cherchait pour du relationnel..

Nami n’avait eu aucun souci à accepter son attention dévouée, profitant de chaque occasion où elle pouvait lui demander de l’aide. Robin quant à elle, avait eu légèrement du mal au début. La première fois que le cuisinier a pris sa main pour y déposer un baiser, il a senti qu’elle s’était crispée. Il était allé plus doucement avec elle, gagnant sa confiance avec le temps. Luffy comme tous les autres apprécie sa nourriture, abusant un peu trop de lui pour avoir toujours plus de nourriture. Franky et Brook aimaient les discussions qu’ils pouvaient avoir avec le blond. C’était souvent intéressant et ouvrait des débats qui partaient dans tous les sens, finissant en rire tellement ça devenait absurde. Chopper aimait sa compagnie et semblait proche du cuisinier, un peu comme un père avec son fils. Comme Hiluluk. Usopp essayait de lui compter des histoires que le cuisinier écoutait d’une oreille en sachant pertinemment que c'était faux. 

Puis il y avait Zoro. 

Ce fichu marimo qui ne se lavait qu’une fois par semaine après avoir macéré dans sa sueur après trente-six entraînements. Ce fichu marimo qui n’était pas foutu de retrouver le Sunny seul et confondait visiblement sa gauche et sa droite. Ce fichu marimo qui ne pensait qu'à ces épées. Ce fichu marimo qui, contre toute attente, était mignon et adorable autant qu’il était fort et féroce. 

Et oui… Sanji avait senti son cœur manqué un battement la première fois qu’il avait vu cet idiot torse nu. Le cuisinier était légèrement intéressé, mais gardait ce sentiment sous scellé. Il ne voulait pas s’imposer de peur de donner le sentiment de non-choix à Zoro s’il tentait quelque chose avec la tête verte. Il voulait voir si l’épéiste viendrait à lui seul ou s’il ne viendrait jamais. Bon sang, Sanji n’était même pas sûr d’avoir une quelconque chance avec lui. Il était peut-être trop vieux.. Le Moss était-il seulement gay ou bi ? Le cuisinier ne pouvait s’empêcher de penser que son âge pourrait suffire à bloquer toute possibilité. Qui voudrait être avec un homme plus vieux au risque de ne pas pouvoir vivre assez longtemps avec lui ? 

Le cuisinier renifle avant de prendre une inspiration de sa cigarette. Au moins, il pouvait être heureux de passer du temps avec l’homme aux cheveux verts. Ils avaient leur façon d’interagir. Ils se chamaillent souvent, se lance de longs regards noirs et se battent l’un contre l’autre, mais rien n’était vraiment méchant. C’était généralement ludique et Sanji aimait taquiner l’épéiste. Son petit Mossy comme il l’appelait parfois, faisant rougir Zoro à chaque fois. D’embarras ? Sanji n’en savait rien, mais il aimait voir la teinte rouge gagner le visage du plus jeune. 

Il souffle doucement la fumée, regardant le large en pensant à sa légère solitude. Le blond ramena dans sa tête les souvenirs des longues soirées où il se masturbait, gémissant dans sa main libre pour ne réveiller personne. Soirées qui dataient d’avant les Mugiwara ce qui lui rappelait sa triste malchance amoureuse. Il se remémore les nuits où sa main ne lui suffisait pas, s’empalant sur un gode en se demandant s’il était plus gros ou plus petit que la bite de Zoro. Détail qui lui était inconnu. Il refusait catégoriquement de participer au bain collectif, trouvant cela bizarre. Il favorisait les bains parfumés qu’il prenait une fois que tout le monde, ou presque, dormait.