⭐️Partie XLVIII⭐️

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Dans la peau de Kalya

Moi : T'attends quoi pour aller la voir au juste? Papa a suffisamment tâté le terrain pour toi.
Kays : Elle a perdu son père à cause de moi, Kalya...
Moi (en le coupant) : Correction! Elle a perdu son père à cause de lui-même! Personne ne l'a obligé à faire tout ce qu'il a fait!
Kays : N'empêche que je ne saurai pas quoi lui dire.

Le silence s'installe quelques minutes avant que mon père et Koraly fassent leur entrée dans le salon, où nous sommes depuis le départ. Kays la regarde avec des yeux qui pétillent. Punaise, il crève d'amour pour elle, ça en devient presque gênant. Mon père a son bras autour des épaules de Koraly et la tient bien fermement contre lui.

Papa : Koraly va rester avec nous. Enfin, elle va avoir sa propre maison et vivre sa propre vie, mais elle fait partie de cette famille.
Maman : Dis-nous quelque chose qu'on ne sait pas déjà Khelafi.
Papa : Pourquoi tu veux toujours gâcher mes moments Khelafi?
Maman : Oh comme ça!
Moi : Allez-y, continuez à vous afficher! Et nous aussi par la même occasion!
Tyron : Bon si vous avez fini, je monte dormir.
Amin et Amir : Evyh toi aussi va dormir.
Evyh : Allez dormir si vous voulez mais moi je reste ici.
Amir : Evyh!
Evyh : Cries autant que tu veux Amir, je n'ai pas peur de toi.
Amin. : A quel moment t'es devenue aussi insolente? Ça va pas non?
Taty Elysa : Laissez ma fille tranquille, elle a bien raison!

On regarde la scène en rigolant. Liam s'approche de Koraly et ils partent tous les deux vers le jardin. Kays et moi nous échangeons un regard inquiet. J'espère que Koraly n'en voudra pas à Liam. Il a fait ce qu'il devait pour protéger Kays et notre famille. Rien de plus.
Je décide de les laisser et monte dans ma chambre que je partage avec Imany. Cette dernière m'a l'air complètement ailleurs. Il faut dire que l'histoire avec Maya n'est pas totalement finie. Le commanditaire de sa mort se balade encore librement dans la nature. Il serait temps que tonton Mathéo s'en occupe, pour que Maya puisse reposer en paix et que sa famille fasse définitivement leur deuil.

Je prends une bonne douche, et en profite pour me laver les cheveux. Les enfoirés d'hommes de main de Daniel Lamartine n'ont eu de cesse de les martyriser avec leurs mains sales. Je frotte bien pour retirer toutes traces de cette histoire. J'enroule mes cheveux dans une serviette et m'habille d'une robe grise longue près du corps. Je m'assieds en face de ma coiffeuse et me regarde quelques minutes dans le miroir. Ma mère a lâché un cri incroyable en voyant mon visage, remplis de sang. Une fois de plus, les hommes de Daniel Lamartine y sont pour quelque chose. Ils n'arrêtaient pas de me frapper dès que je parlais. Je pense plus qu'il le faisait pour le plaisir, parce que je n'ai pas été plus agaçante et insolente que cela. Je suis même restée très calme.
Je commence à me démêler les cheveux en faisant bien attention à ne pas les tirer. J'y passe bien 30 minutes. Une fois finie, j'attache un foulard en soie coloré en laissant mes cheveux libres en arrière et m'installe dans mon lit. Je récupère mon téléphone sur ma table de nuit, et regarde rapidement les messages que j'ai reçu sur mes différents réseaux sociaux. Il y en a aussi de mon professeur référent qui s'inquiète de ne pas avoir de mes nouvelles depuis des semaines. Je lui réponds en l'assurant que je vais bien, que mon (faux) stage dans l'entreprise de ma grand-mère se passe bien et que je lui ferai un retour plus détaillé dans quelques jours. Il va falloir que j'invente quelque chose de solide et de crédible parce que ce prof a le chic pour repérer les faux travaux. Et je ne veux pas avoir à lui expliquer tout ce qu'il s'est passé.

Je n'ai même pas envie de répondre à mes autres messages. Je me contente de les regarder et pose mon téléphone à sa place initiale. Je m'allonge sur mes draps, et fixe le ciel par la fenêtre. Il fait nuit, les étoiles scintillent dans cette masse noire. La maison de la forêt est remplie de monde, cependant le silence brise les tympans. Je n'arrive pas à croire que toute cette histoire de lettres soit derrière nous. Tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on a subi, principalement Léna. Je l'ai complètement abandonné et j'ai laissé Amel faire tout ce qu'elle voulait d'elle. A plusieurs reprises je me suis demandée pourquoi elle s'intéressait tant à Léna, mais je n'ai jamais creusé. Quant elle est revenue, Kays et moi avons tenté de faire des recherches sur Amel, en vain. Mais bon, tout ça est fini. Amel ne fait plus partie de notre entourage, elle n'aurait jamais dû en faire partie. Je m'en veux pour ça, et il faut que je trouve une manière de me faire pardonner auprès de ma famille et de Léna.

Une Vie De Triplées: Les Enfants d'abord!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant