Chapitre 4 - Le Vol

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29 Mai, tard dans la soirée.
Si seulement tout le monde pouvait avoir un seul souhait à réaliser. Tant de réalités alternatives pourraient en découler. Une telle citation.

L'entrée du dépotoir est maintenant ouverte. Il faut trouver comment localiser le Fabricateur, gagner sa confiance et créer une équipe pour sauver le monde. Si ce n'était qu'un jeu d'enfant, je le ferais d'un simple claquement de doigt. Matt m'a dit qu'il était déjà passé par ici il y a quelques mois. Ça ressemble à une grande niche rouge, une très belle visualisation. Peut-être qu'il y avait un peu de sarcasme dans ma phrase. Mais nous avons fini par trouver cet entrepôt. Les lumières étaient allumées, deux grandes portes entrebâillées. On aurait dit qu'un simple toucher aurait suffi à faire s'écrouler la boîte de métal. Il y avait de la technologie avancée, de la tétra-technologie et des nano-massives. Des ordinateurs des années 90, des tuyaux surchargés, des boîtes d'alimentation et des outils de travail. Au milieu de tout cela, un homme avec un casque de chantier, couvert de poussière et de saleté. Tout à coup, Matt marche sur une branche et produit du bruit. L'homme stoppe ce qu'il fait et tend sa main gauche sous la table pour activer deux tourelles chargées de balles mortelles qui commencent à nous viser avec un laser rouge.
- Que voulez-vous... Lança l'homme.
- Nous ne voulons causer aucun problème, nous ne sommes pas vos ennemis ni juste des jeunes en quête d'attention. Nous avons besoin de votre aide pour arrêter la comète. Répliqua Matteo.
- Hahaha, non.
Matt fit quelques pas en avant, mais à cet instant précis, l'homme se tourna et dirigea sa main vers mon ami. Des morceaux de métal foncèrent vers lui, le propulsant contre le mur tout en le retenant par le cou. Je cris de force :
- Arrête ça ! Si tu veux jouer au super vilain, on va jouer.
Je serre les poings, qui s'entourent de fumée mauve avec des flammes violettes. Mes yeux virent au rose-mauve.
- Je te connais, toi. Tu es le petit qui se fait intimider à l'école St-Kurtis. Le fils d'un de mes amis y va aussi. Tu as des supers pouvoirs cachés, pourquoi ne les utilises-tu pas contre eux ? Il dit cela en esquissant un sourire.
- Peut-être parce que c'est récent !
L'homme soupire du nez.
- J'accepte de vous aider, mais en revanche, je veux quelque chose en retour.
- Je t'écoute.
- J'ai pensé à construire une machine qui pourrait arrêter la comète. Cependant, je n'ai pas assez de carburant pour la faire fonctionner à pleine puissance. Dans le garage de la maison du maire, il y a du carburant spécial caché derrière une vitre blindée noire. J'aimerais que tu ailles en chercher pour moi. En retour, je vous aiderai à arrêter cette boule rocheuse.
- Et comment suis-je supposé entrer ?
- Tu as des pouvoirs, utilise-les et tu réussiras. Ce n'est pas mon problème le reste.
Je vais devoir me débrouiller.
             Arrière - Maison du maire, 00:07, seul.
Me tenant en équilibre au sommet d'un arbre, dissimulé par un feuillage vert sombre, j'observe les environs tout en élaborant mon plan de vol. Deux gardes, côte à côte, patrouillent en faisant des allers-retours, surveillant tour à tour la droite et la gauche. Il m'est pratiquement impossible de passer par les buissons, contre le mur de briques. Je vais devoir abandonner mon ancien plan à la manière d'un assassin. Quatre gardes, armés de fusils d'élite, surveillent également les quatre coins de la Maison Blanche. Ce serait du suicide de m'y jeter comme un lapin ; je me ferais mitrailler avant même d'avoir bougé. Là-bas, au même moment, j'aperçois mon objectif : un garage suffisamment grand pour stocker quelques véhicules, probablement rares. Un garde patrouille à l'intérieur ; je pourrais l'étouffer sans qu'il sans rendre compte. Je me déplace d'arbre en arbre jusqu'à atteindre celui devant le garage. Je descends discrètement, ouvre doucement la fenêtre arrière, entre sans faire le moindre bruit et place mon coude sur le cou du garde et le serre. Il s'effondre au sol, évanoui. Je repère la mystérieuse boîte en verre blindé, ouvre la petite porte et saisis le carburant spécial. Je ressors par où je suis entré, et le président en personne, accompagné de quelques gardes du corps, m'accueille.
- Dis donc, jeune homme, c'est une heure bien tardive pour traîner dehors, dit-il avec un léger sourire.

Bucky Smoke - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant