𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 25

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Dix minutes plus tard, Bart me fit des appels de phare en ralentissant dans une rue pour me faire signe que nous étions arrivés. Il se gara sur le côté, et par chance, je trouvai une place quelques mètres plus loin. Je me garai, coupai le contact et sortis de ma voiture, essayant de garder une attitude nonchalante semblable à la sienne. Bart, les mains dans les poches comme à son habitude, m'attendait au pied d'une maison. Je le rejoignis et aucun de nous ne prononça un mot. Je regrettais déjà d'être venue sentant un malaise, la séance d'aujourd'hui s'annonçait particulièrement tendue.

Il déverrouilla la porte d'entrée et ce qui semblait être une simple maison se révéla être divisé en deux appartements.

— C'est à l'étage.

Je le suivis sans répondre et grimpai derrière lui. Il déverrouilla sa porte d'entrée et je réalisai que j'allais voir pour la première fois où il habitait. Je rentrai derrière lui, prenant soin d'essuyer mes pieds sur le paillasson. J'en profitai pour regarder l'étendue de son appartement qui était vraiment très correct et spacieux. Décoré dans des tons chauds, un canapé d'angle trônait au milieu du séjour dans les tons bruns. En face se trouvait un grand meuble télé en bois avec une très grande télé. Je m'avançai pour mieux observer. Sur la droite, je pouvais voir la cuisine, qui divisait la pièce en deux. Des tabourets en cuir brun se trouvaient devant le plan de travail, donnant une touche luxueuse à l'appartement.

— C'est joli, dis-je pour entamer la conversation.

Il souriait et verrouilla la porte derrière lui, laissant les clés sur la serrure.

— Tu peux déposer tes affaires ici, dit-il en me montrant le porte-manteau sur le côté de l'entrée.

Je n'avais pas de manteau et arquai un sourcil.

— Il me semblait que tu avais chaud au Starbucks ? Sa voix restait sèche.

Il était encore sur ce sujet ? Je ne comprenais vraiment pas quel était son problème.

— Es-tu jaloux ?Oosai-je demander.

— Peut-être bien, répondit-il franchement. Tu veux quelque chose à boire ? Café, chocolat chaud ?

— Comme toi, répondis-je, faisant abstraction de sa sincérité.

Était-il vraiment jaloux ? Cette vérité me faisait légèrement plaisir, étant donné que moi aussi, j'avais ressenti de la jalousie envers cette fille.

Il s'avança dans la cuisine et me rapporta une bière.

— Je croyais que tu avais du café ou du chocolat ? demandai-je.

— Tu as dit comme moi, répondit-il.

J'attrapai la bouteille et le suivis.

— Tu veux faire ta séance alcoolisée ? Pas très pro...

— C'était une excuse pour te voir, on doit parler.

Mon cœur rata un battement. De quoi voulait-il me parler si ce n'étais pas une séance ? Ce qui étais sûr c'est qu'il ne s'agirait pas de nous, de ce qu'il pourrait potentiellement ressentir étant donné que j'ai déjà tenté de lui ouvrir quelques portes qu'il à refermé.

Il s'installa dans le canapé et je le suivis de près laissant un mètre entre nous.

— Dis-moi, je t'écoute, commençais-je en buvant une gorgée de ma boisson. Peut-être que cela m'aidera pour la suite après tout.

Il crispa la mâchoire avant de commencer.

— Je ne sais pas par où commencer, Nelly. Juste... tu me rends dingue, c'est agaçant.

𝙑𝙚𝙧𝙩𝙞𝙜𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant