𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 17 ✔️

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Vendredi soir :

On y était, la fameuse soirée d'anniversaire de Charlotte. Cette soirée que j'appréhendais car j'allais le voir et je ne savais absolument plus comment me comporter avec lui.

Qu'étions-nous au juste ? Amis ? Psychologue ? Ou plus ? J'avais passé ces derniers jours à ressasser nos rendez-vous, nos sorties, et mon estomac se retrouvait entremêlé dans des sentiments que je ne connaissais pas.

Que je ne connaissais plus.

Un mélange d'excitation et d'appréhension. De joie et de crainte. D'attirance et de méfiance.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il accepte aussi facilement de venir, à croire qu'il n'y avait plus aucun professionnalisme entre nous.

Non, tu penses Nell ?

— J'ai fini ! s'exclama Charlotte.

Celle-ci posa le fer à lisser sur sa coiffeuse avant de contempler son travail en passant une dernière fois ses doigts manucurés de vernis rouge dans mes cheveux. Je voyais bien que j'avais gagné une bonne longueur de 10 centimètres lorsque mes cheveux étaient parfaitement lisses. J'avais l'impression d'avoir le visage beaucoup plus fin que d'habitude.

— Merci, ils sont parfaits.

J'étais assez satisfaite et soulagée puisque cela faisait bien 30 minutes qu'on était dessus.

J'avais opté pour une robe marron effet évasé m'arrivant à longueur du genou, dont le haut donnait un effet corset. Mais ce que je préférais, c'étaient les manches en voile retombant légèrement sur mes épaules. Mon visage était plus beau ces derniers temps, c'était comme si je revivais physiquement depuis que je travaillais avec Bart. Mes cernes étaient toujours présentes mais beaucoup moins creusées. J'avais repris deux kilos cette semaine, et Charlotte me trouvait « pétillante » comme elle l'avait remarqué ce soir.

Je regardais Charlotte dans le reflet du miroir, une mine peu joviale pour sa soirée en mettant ses talons rouges. Ses longs cheveux blonds tombaient sur ses épaules et ressortaient parfaitement avec la robe rouge que je lui avais prêtée.

— Ça ne va pas ? la questionnai-je.

Celle-ci me confirma que si, sans conviction mais cette fois-ci son visage l'avait trahie. Quelque chose la tracassait, et je savais déjà que ce sujet tournait autour de Thomas. Elle s'était bien gardée de me donner des nouvelles de leurs crises de couple depuis la semaine dernière.

— Thomas a fait des siennes ?

Celui-ci allait m'entendre. Je détestais voir Charlotte, pourtant si pétillante, se ronger l'esprit à cause de Thomas. Je m'approchai chaleureusement de ma meilleure amie pour passer une main dans son dos.

— Oui, lâcha-t-elle, en habituée.

Elle ferma la fermeture de ses bottines et se redressa.

— Il ne me parle plus du tout, avoua-t-elle. On s'est encore disputé, ça n'arrête plus. Il m'a clairement envoyé bouler quand j'ai voulu arranger les choses.

— Je pensais que vous réfléchissiez ?

— C'était le cas, mais j'ai mis ma fierté de côté et je suis revenue vers lui malgré tout, j'ai craqué, et il m'a envoyé bouler.

Je compatissais pour mon amie qui avait traversé ça toute seule sans nous joindre. L'envie de lui reprocher me prenait mais je voyais bien que ce n'était pas le moment.

— Je suis désolée Charlotte, tu veux que j'aille lui parler ?

— Non. Je pense que c'est fini. Il y a trois jours, il m'a envoyé et je cite : « T'en demandes beaucoup trop, ça ne pourra pas marcher » et depuis, plus rien.

𝙑𝙚𝙧𝙩𝙞𝙜𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant