tarte à la fraise

1 0 0
                                    

Je suis posée dans l'herbe, à côté du groupe d'amis en pleine effervescence. Ils débattent pour savoir si les œuvres d'arts exposées valent vraiment le prix qui leur ai donné.

Je trouve que c'est que du gâchis d'énergie, mais je le garde pour moi étant donné que je suis pas la personne la mieux vue par eux... Je voudrais pas en rajouter en gâchant l'ambiance.

Je suis un peu en retrait, au même titre que Dimitrios, Yousra, et vous-savez-qui...

Je ne regrette pas trop d'être venue. Dans le sens où ça aurait pu être pire. Je me suis fait calculer par personne, et Sabrina a tenu sa langue liée.

Je ferme les yeux pour essayer de capter les derniers rayons de soleil de l'été, et c'est bien difficile.

Je finis par abandonner et rouvre les yeux.

Je vois Yousra en train d'ouvrir la glacière avec laquelle elle se promène depuis midi. Elle en sort une tarte à la fraise.

Berk, je pense. Je sais que Yousra cuisine super bien, mais n'aime pas les tartes. Elle sort aussi un couteau et se met à la découper et le reste du groupe se réunis automatiquement autour d'elle pour en avoir un morceau.

Yousra a le visage qui va avec sa bienveillance. Le teint cristallin, des boucles rebondis, des yeux brun clair.

Elle délègue la tâche de servir les autres à Vicky et elle se retourne vers moi.

—  T'aimes pas les tartes hein ?

Je secoue la tête, un sourire léger sur les lèvres.

Elle se penche encore une fois vers la glacière et en sort une part de fraisier. Elle me la tend en souriant.

—  Tiens, du coup.

—  Mais c'est pour moi ? demandé-je déconcertée.

—  Oui, Dim m'as dit que tu venais, et vu que je devais faire une tarte de base, je suis passé prendre une part de gâteau.

Je jette un coup d'œil furtif a Dimitrios et reste bouche bée en prenant la part de gâteau des mains de la brune. Je ne suis même pas sûre d'avoir pu articuler un «merci», mais ça à l'air d'amuser Yousra.

J'avais oublié à quel point elle était gentille merde.  Je me sens un milliard de fois mieux. Non seulement, elle a retenu que j'aimais pas les tartes, mais en plus elle m'a acheté une part de gâteau ?

Je mange dans le plus grand des silences, en baissant la tête parce que j'ai peur qu'en levant la tête, je finisse par faire face à son visage d'ange et que je ne me mette à pleurer à chaude larmes.

Il m'en faut vraiment peu...

LORELEÏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant