mélancolie

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Vicky marche à mes côtés. Qu'est-ce qu'elle est belle, ses courts cheveux bruns ondulés, son visage rond et ses joues toutes roses...

J'entends trois voix qui se battent dans ma tête. Une qui l'insulte de tous les noms d'oiseaux, une qui se dit qu'on ne sera jamais mieux qu'elle, et une qui réclame le silence dans l'assemblée pour pouvoir se concentrer sur ce qu'elle est en train de me dire.

—  Tu lui manques tu sais. Depuis qu'il a perdu la mémoire, il ne comprends pas trop pourquoi vous êtes plus aussi proches.

On est de retour sur le sujet amnesia boy. Toujours.

Putain, si elle savait Vicky, elle ne viendrait pas jouer la meuf qui veut me réconcilier avec son mec parce que je suis sa «meilleure amie.»

Quelque part j'ai envie de la prendre dans mes bras, parce que, ça me touche... Mais je suis que très peu fan du contact physique, je vais en rester au pâle sourire.

—  Au final, il a jamais trop compris pourquoi vous vous êtes éloignés... Même avant l'accident, il me l'a dit. Il ne sait pas pourquoi tu t'isoles, et...

Ah ouais... ça devient personnel.

Je perds le fil de la conversation pendant quelques secondes, mais je me reconcentre sur Vicky.

Je hoche la tête à un peu tout ce qu'elle dit.  Je me demande si je suis prête à faire des efforts pour passer plus de temps avec lui, et le groupe.

Parce qu'à part avec Dimitrios, je ne me sens plus à l'aise avec personne.

J'ai l'impression d'être un imposteur, et j'ai pas ma place dans leur petite bande.

Mais ça me manque un peu... C'était les seuls qui m'apportaient de l'insouciance et maintenant j'ai juste l'impression de supporter la vie comme si elle était un poids accroché à ma cheville.

—  Puis, en vrai, les autres aussi, tu leurs manques, même à Sabrina...

Je lève les yeux vers Vicky et lui lance un regard intrigué. Un rire nous échappe à l'unisson.

Purée, on ne doit pas parler de la même Sabrina.

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