Counter Attack #1

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟷𝟷

Tw : X

Mardi 31 Octobre 2023

Taehyung

Envoyant un dernier mail à Jungkook pour le prévenir que le travail a bien été transmis à notre professeur, je finis par verrouiller mon ordinateur portable, voyant que mon meilleur ami ne s'est pas lassé de caresser mon spitz qui est toujours autant collé à lui. Un faible soupir m'échappe et attire l'attention du blondinet qui relève la tête vers moi pour constater que j'ai terminé ce que je faisais jusqu'à maintenant.

— C'était pas trop pénible de travailler avec lui ?

Sa question m'étonne mais je hausse les épaules en guise de réponse. J'ai passé la matinée à relire l'entièreté de notre travail, Jungkook m'a envoyé sa partie hier matin mais j'étais occupé à faire autre chose et n'avais pas pris le temps de jeter un coup d'œil à ce qu'il avait fait. Donc ce matin, je me suis levé avant Jimin pour commencer à travailler dès que possible parce que notre travail devait être rendu pour quinze heures maximum. Quand j'ai pris le temps de lire ce que le noiraud m'a envoyé, j'ai été assez étonné de la qualité et de la manière dont il avait parfaitement traité le sujet. Je ne sais pas pourquoi j'appréhendais ce qu'il pouvait faire mais il vient de me prouver que je me trompe à son sujet. Du moins, concernant ses méthodes de travail. Nos échanges de mails n'ont pas été très longs, il s'est contenté de m'adresser ce qu'il avait fait et je viens à peine de lui en envoyer un pour le tenir au courant que le fichier final avait été transmis à notre professeur du cours concerné.

— Il s'est contenté de faire ce qu'il avait à faire. On n'a pas eu besoin de se voir plus que ça, ajouté-je.

Je me lève de la chaise de bureau et ouvre rapidement mon armoire, tirant quelques affaires avant de les reposer, indécis sur la manière dont je dois m'habiller aujourd'hui. Mon meilleur ami le constate assez vite parce qu'il se lève pour me rejoindre, posant une main sur mon épaule avant de pencher la tête en vérifiant que la porte de ma chambre est bien fermée.

— Dis, c'est vrai ce que m'a raconté Hoseok ?

Cette question attire directement mon attention parce que je ne sais absolument pas de quoi il veut parler et ça pourrait concerner tout et n'importe quoi. Mais étrangement, j'ai l'impression que ça va nous mener à un sujet qui fâche.

— Mercredi dernier. Il m'a dit que Jungkook t'avait déposé en moto devant l'immeuble, rapporte-t-il sans me quitter des yeux.

Je lâche le pull que je tenais entre les mains et me tourne vers lui, entrouvrant les lèvres. La seule chose que je me demande c'est pourquoi Hoseok a-t-il été dire ça à Jimin, surtout qu'il sait que ce dernier ne perdrait pas un seul instant pour me questionner à ce sujet. Pourtant, j'ai la sensation qu'on me met au pied du mur et qu'on exige des explications. Je me doute que ce n'est pas le sentiment que veut donner le blondinet mais c'est ce que je ressens là, tout de suite.

— Comment il sait que...

— Il vous a vu par la fenêtre. Ce n'est rien Taehyung, il m'en a juste parlé et je t'avoue que je suis curieux comme je sais que... enfin, tu m'as parlé de lui la dernière fois, rappelle-t-il.

Je sais, oui, je sais ce que je lui ai raconté sur Jungkook et de ce qui a pu se passer entre nous. Moi-même j'étais encore secoué quand je suis rentré à l'appartement après avoir réussi à grimper les escaliers sans avoir le souvenir de l'avoir fait. La seule chose dont je me souviens est d'être parti m'enfermer dans la salle de bains. Je n'ai même pas retiré mes vêtements, j'ai allumé l'eau, j'étais déjà trempé de la tête aux pieds et la douche n'a pas changé grand chose. J'avais besoin de reprendre mes esprits. C'est seulement au bout de quelques minutes que je me suis décidé à me déshabiller, lavant mon corps d'une manière des plus délicates, complètement perdu dans mes pensées. Physiquement, j'étais dans cette pièce, mentalement j'étais resté sous la pluie dehors, devant cette fichue moto. Mentalement, j'observais encore Jungkook, je sentais encore ses doigts glisser sur ma joue alors qu'il était plus proche que je ne le pensais. J'étais encore avec lui et c'est ce qui m'a effrayé, d'avoir envie de rester. Malgré tout, j'ai fui parce que c'était la meilleure chose à faire, parce que je lui ai fait confiance en montant avec lui sur cet engin, en le laissant me raccompagner chez moi. Pourtant, cette confiance ne pourra jamais aller plus loin. Elle ne le pourra plus parce qu'un jour c'était le cas mais les choses ont profondément changé.