𝙺𝙴𝙴𝙿𝙴𝚁

𝟶𝟸. 𝚂𝚌𝚊𝚗𝚍𝚊𝚕𝚎

𝐁𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 ♡︎

October

𝟶𝟸. 𝚂𝚌𝚊𝚗𝚍𝚊𝚕𝚎

McMaster University, Waterloo Regional Campus
- Kitchener, Canada.
11h45.

𝙳𝙾𝚅𝙴.

Le jour s'éclaire un peu plus. Les rayons du soleil tape contre la vitre de la baie vitré. Mon regard parcourt la salle, désormais avec la moitié des élèves réveillés.

Je n'ai qu'une hâte, c'est que ce cours dure encore plus longtemps.

Juste assez pour préparer mon esprit.

— Il vous reste quinze minutes, annonçais-je à l'assemblée d'élèves.

Midi moins le quart, c'est ce que ma montre affiche. La salle est quasiment vide, ce qui explique le calme qui règne dans la pièce. Nous arrivons à la fin du mois d'octobre, le quart des élèves restent absentéistes.

Ils ont quittés le navire avant le naufrage, épatant.

Je réajuste mes lunettes sur mon nez, reportant mon attention vers le gribouillis de ma feuille. La pointe de mon crayon tourne en rond, comme dans mon esprit.

«  Maman : Je serais dans les lieux dans trente minutes. Pas de retard accepté, je n'ai qu'une demi-heure »

Son message amplifie ma mauvaise humeur. Je mords l'intérieur de ma joue, pour m'empêcher d'hurler de rage.

Un toussotement me fait lever les yeux vers l'étudiante qui cherche à m'interpeller. Je verrouille mon téléphone en supprimant au passage le message joyeux de ma mère.

— Votre minuteur sonne Madame.

En effet, la petite montre fait un bruit horrible que mes oreilles commencent à siffler. C'est quoi cette chose encore ?

Un a un les élèves viennent déposer leur copie, je remercie l'étudiante dans la foulée en essayant tant bien que mal d'éteindre ce réveil.

La salle finit par se vider, laissant un dernier étudiant qui érafle les derniers mots d'encre sur son papier.

— C'est la fin, vous n'avez plus le temps monsieur.

— Encore quelque minutes, me supplie t'il en levant à peine les yeux.

Encore quelque minutes et ça me suffisait pour arriver en retard. Ma phobie, je ne peux pas me permettre un retard surtout avec un déjeuner si important.

— Vous aviez vos trois heures comme tout le monde, je vous prie de me rendre votre copie. Autrement, je quitterais cette salle sans votre copie. Et qui dit pas de copie, pas de note.

L'élève met un point final à sa copie, son corps brandit de la chaise. Il dévale les escaliers pour me tendre sa copie, les mains tremblants et perlants de sueurs.

— J'y ai donné mon âme, dit-il le souffle éreinté, excusez-moi de vous avoir fait attendre.

Je range sa copie dans la pochette associé en arquant le sourcil. L'étudiant récupère ses affaires avant de quitter la salle en trombe.