NANDORAMA

1 | 𝐒𝐡𝐚𝐰𝐧

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Cette journée était pourtant belle avec les arbres accueillant l'automne petit à petit, l'année scolaire venait tout juste de commencer que c'était déjà la fin pour moi.

Ce jour-là, mon père était rentré dans la maison tout en tenant une mystérieuse enveloppe, le silence envahissait la pièce, il était étrangement silencieux aujourd'hui. Papa s'était avancé vers maman, il lui donna l'enveloppe sans vraiment dire un mot. Seul les instructions étaient « Lis ça, mais ne t'énerve pas, s'il te plaît. ».

Et pourtant, même après avoir essayé d'écouter les simples instructions, les minutes qui suivirent étaient maman entrain de sangloter.

Tout comme elle, le sol s'était mis à pleurer, le soleil fragile a fini par se dissiper, se faisant remplacer par des nuages pleureurs.

Je n'avais pas à demander la raison de ces sanglots, je le savais. Papa avait été renvoyé par une simple faute qu'il avait commis.

Nous n'étions pas riche, en fait on s'en sortait, voilà tout. Je n'ai jamais manqué de rien et encore moins demander plus que ce que je possédais déjà. Papa travaillait en tant qu'employé au ministère, il n'était pas très important au sein de son travail mais cela ne l'empêchait pas de vivre comfortablement. Maman, elle, travaillait en tant qu'enseignante dans une école de danse pour petites filles. Là où ma sœur en faisait partie.

Papa avait essayé de commencer la discussion, or une fois le premier mot prononcé, maman l'avait fait taire, alors il ne fit rien. Il resta là sans bouger. Je faisais de même, j'étais toujours à ma place sur le canapé, attendant une nouvelle action de la part de ma génitrice.

Seulement ses pleurs pouvaient être entendus, enfin, elle réussit à sortir un mot après quelques minutes de larmes.

— Détruire notre vie, est-ce que c'est ça ton unique but ici ?

Il ouvrit sa bouche afin de commencer une phrase mais il l'a referma aussitôt.

Tout ça était de trop, chaque rochers s'ajoutaient au fur et à mesure et rien ne pouvait les arrêter.

Sa main se leva soudainement, et elle s'arrêta à sa joue. Maman avait frappé papa.

Et encore, il resta planté là, comme une stupide statue.

— De toute façon, nous ne serions pas restés ici très longtemps, c'est beaucoup trop cher ici, annonça mon père.

Un silence s'ajouta à nouveau.

— Que dis-tu, déménageons, autre part dans un petit village, cela est plus sain pour nos enfants, ajouta-t-il.

Déménager dans un petit village ? Non !

— C'est stupide ! Tu ne penses qu'à toi !

Et elle s'était enfuie, s'enfermant dans sa chambre comme une enfant têtue qui ne voulait pas écouter ses parents, me laissant seule avec lui.

— Elle m'exaspère.

Un scotch était accroché à ma bouche, je n'arrivais pas à trouver les bons mots pour fondre la glace. Cette conversation s'était vite finie quelques jours plus tard, mes parents s'étaient mis d'accord sur le déménagement.