Chapitre 2: Cimetière, bar et sosie

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PDV Elena

À la fin des cours, je me dirigeais vers le cimetière où mes parents étaient enterrés. Je m'assis en face de leur tombe et écris dans mon journal.

Cher journal, j'ai fais semblant tout au long de la journée. J'ai dû dire "Tout va bien, merci beaucoup!" au moins trente-sept fois, sans jamais penser ce que je disais, ce dont personne ne sait aperçu d'ailleurs. Quand les gens vous demande "Comment ça va?", ils ne sont pas une seconde intéressés à votre réponse.

Un corbeau s'était posé sur la pierre tombale de mes parents et crôassa. Je lui répondis:
-Ok, salut le corbeau.
Il crôassa à nouveau.
-Un chouïa flippant ta réponse.
Du brouillard commençait à s'installer dans le cimetière. Je me levais, apeurée, et me dirigeais vers le corbeau.
-Allez ouste!
Il s'envola.
-Bah voilà.
Mais le corbeau n'était pas parti très loin: je me retournais et vis l'oiseau sur une autre pierre tombale. Je sursautais, pris mon sac doucement et me retournais une dernière fois avant de partir en courant. J'avais vu la silhouette d'une personne habillée en noir cachée derrière une tombe. Soudain je glissais et tombais contre un arbre. Je me relevais aussitôt et sortis au plus vite du cimetière.

PDV du garçon

Je la voyais écrire dans son journal quand un corbeau, qui ne me disait rien de bon, se posa en face d'elle. Elle essayait de le faire partir mais le corbeau ne lâchait pas prise: il se posa un peu plus loin. Quand elle vit du brouillard l'entourer -d'où venait ce brouillard?- elle courut en direction de la forêt pour sortir du cimetière. Elle trébucha. Devais-je venir rapidement pour amortir son choc? Non je devais la laisser sinon elle allait découvrir mon secret. Je l'observais alors de loin, la regardant cogner contre l'arbre. J'avais mal pour elle. Je sentis son sang. Non pas maintenant! Je devais me maîtriser. Pas après toutes ces années.
Je la vis arriver à la sortie. Devais-je partir? Trop tard, elle m'avait vu.

PDV Elena

Quand j'arrivais à la sortie, je vis le mystérieux garçon que j'avais croisé auparavant en sortant des toilettes et à mon cours d'histoire.
-Ça va? me demanda-t-il.
-Je rêve, tu me suivais.
-Non j'étais... je t'ai vu tomber.
-Et justement comme par hasard, tu rôdais dans le cimetière.
-Si tu tiens à le savoir, j'ai de la famille ici.
-Oh! Waw... désolé je... j'ai manqué de tact là. C'est ce brouillard, ça m'a vraiment fait un sale effet et là-bas il y avait une... une espèce de corbeau. Oui c'est devenu très hitchcockien pendant un instant genre ce fameux film sur les oiseaux, tu sais ce Hitchcock.
Je me mis à sourire et à rire intérieurement par mon excuse complètement débile. Et en plus il me regardait avec l'air du genre "Bon t'as fini, dis moi comment tu t'appelles qu'on en finisse." mais je pense pas que ce soit son genre de dire ça. Je décidais alors de me présenter.
-Je suis Elena.
-Moi Stefan.
-Je sais, oui. On a cours d'histoire ensemble.
-Et langue et littérature.
-Ouais.
Il retira une feuille qui était restée coincée dans mes cheveux.
-Merci, dis-je.
On se souriait. Il avait un sourire juste parfait. Je remarquais la bague que Stefan portait.
-Elle est jolie ta bague.
-Oh! Heu... c'est un bijou de famille. Ouais. Je la quitte jamais. C'est curieux hein?
-Non, non je ne trouve pas. Il y a des bijoux auxquels on tient.
Il me souriait à nouveau puis il fit une tête bizarre.
-Est-ce que tu t'es blessée?
-Heu...
-Tu t'es blessée ou pas? insistait-il.
-Oh... aucune idée.
Je relevais mon pantalon et vis que j'étais effectivement blessée. Et comment pouvait-il savoir que j'étais blessée? On ne voyais même pas à travers mon pantalon.
-Non mais regarde ça! Oh... c'est pas joli à voir.
Stefan tourna la tête pour éviter de voir ma blessure.
-Eh ça va?

PDV Stefan

Ça va? Elle osait me demander si ça allait? Bien sûr que non ça n'allait pas! Elle saignait, j'avais envie de la goûter, et je devais me retenir. Pourtant son sang avait une odeur vraiment appétissante. Je devais me tourner pour ne pas qu' elle voit mes yeux qui devenaient rouges à la vue du sang. J'essayais de respirer la nature mais l'odeur de son sang revenait à chaque fois.
-Tu devrais y aller. Il faut désinfecter, lui conseillais-je avec mon plus grand calme.
-Oh c'est bon, c'est rien, dit-elle en remettant son pantalon correctement.
Je décidais de partir le temps qu'elle remette son pantalon. En presque dix secondes j'étais chez moi, ou plutôt chez mon oncle. J'avais dû la laisser car je ne pouvais plus supporter l'odeur de son sang.
Je pris mon journal pour écrire mes pensées les plus profondes.

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