Je me réveille dans un agréable lit, enveloppée de grands draps blancs. La brise de la mer effleur la peau de mon visage ainsi que les boucles de mes cheveux à travers la fenêtre grande ouverte.
Je saisie mon téléphone.
03:44 ?! C'est impossible ! Le soleil se lève déjà.
Je me rend alors compte que le mode avion de mon téléphone était encore activé.
Je n'ai même pas eu la force de l'enlever hier soir.
Lorsque nous sommes arrivés à l'hôtel, il était tard et plus personne de l'équipe n'était présent mis à part Anna qui était en charge de la réception cette nuit. Je me suis ensuite écroulée sur le lit.Les données cellulaires enfin activée, je vois qu'il est en fait 6:44 du matin. Je me souviens alors qu'à cette période de l'année, il y a en effet, trois heures de décalage horaire avec la France.
De nombreuses notifications apparaissent sur l'écran de mon smartphone. Je les ignore et met ce dernier en silencieux.
J'ai encore du temps devant moi avant de rencontrer le directeur. En revanche, je n'ai pas envie de me rendormir. Je suis assez reposée !
Je décide alors d'enfiler ma brassière et mon short de sport afin d'aller faire du repérage pour mes futures séances de courses à pied.
Casque sur les oreilles, je mets une playlist motivante pour mon run. Je prends connaissance du quartier, qui se dévoile à la lueur du lever du soleil.
Les alentours ont l'air calmes. J'y aperçois quelques boutiques, des épiceries, des boulangeries, des restaurants, des bars et j'en passe.
A la moitié de mon entraînement, je décide de faire demi tour et de retourner à l'hôtel en passant par la plage. Tout est tellement calme.
Cest apaisant.
Cela fait un bien fou de se vider la tête dès le matin. De ne penser à rien... ou presque.
Je repense à mon départ précipité de métropole. Tout est allé tellement vite.
Les fêtes de fin d'année, la nouvelle année. Et me voilà le 8 janvier à plus de neuf mille kilomètres de chez moi.
Je garde en tête que j'ai reçu certains nombres de notifications. D'autant plus que certaines personnes doivent s'inquiéter.
Ma vie avec le monde extérieur et mon entourage s'est arrêté lorsque j'ai franchi les portes de Paris Charles de Gaulle.
J'en avais grand besoin.