le protéger coûte que coûte

356 13 3
                                    

POV Jordan

Je voulais que le temps se fige un instant, pour que le moment intime passé avec Gabriel ne se termine jamais.
Le travail m'appelait désormais, je déposai un dernier baiser sur la tempe de Gabriel et partis en direction de mon bureau.

Mes pas résonnaient dans les couloirs vides du bâtiment, tout en échangeant quelques sourires à mon téléphone en voyant les nombreux messages que nous nous envoyions avec Gabriel.

Marine me prit en flagrant délit.

- à qui est-ce que tu souris ? dit elle, intriguée par ce beau sourire relevant mes pommettes.

Voyant que je prenais du temps à répondre, elle voulait s'emparer de mon cellulaire, je lui en empêchai.
Je crachai enfin le morceau.

- je parle à Gabriel Attal si tu veux savoir.

J'en avais marre de me cacher de mon amour si important pour lui, il fallait bien qu'il éclate un jour.


Elle soupira.



- bien. Passe lui le bonjour de ma part au moins.

Honnêtement, je m'attendais à de grandes insultes faisant saigner mes oreilles mais non, Marine avait enfin pris en maturité. Elle continua la conversation sans même avoir eu le temps de rétorquer.

- je l'aime bien Gabriel. J'ai discuté un jour avec lui, je doutais sur votre relation. J'ai compris que je ne pouvais pas séparer deux âmes liés...

On se souriait mutuellement, enfin soulagé qu'elle est acceptée ma relation. On se fit un petit câlin, ses bras entourant mes larges épaules.

- j'ai su pour Nolween d'ailleurs, je suis désolée de t'avoir forcé à prendre cette décision, je m'en veux vraiment pour ça et aussi de t'avoir mis autant de pression pendant tout ce temps...
Jordan tu es comme mon fils, j'espère que tu sauras me pardonner un jour de toutes les erreurs que j'ai pu commettre.

Je la serrai encore plus fort dans mes bras après avoir entendu ses mots. Tous mes malheurs avaient disparu, je me sentais léger comme un ange.

- Merci Marine de me dire tout ça, je t'ai pardonné depuis longtemps.

J'essayai de la rassurer avec un ton doux, Marine était très sensible et culpabilisait beaucoup après ce qu'elle m'avait fait subir.

- Jordan, prends soin de toi, de toutes les blessures que j'ai pu créé en toi. Et si Gabriel t'énerves appelle moi je l'extermine ! dit elle en apportant une petite touche d'humour dans cette atmosphère mélancolique.

Je lui fis une dernière accolade avant de partir le cœur léger à mon bureau, prêt à travailler dans d'agréables conditions.
Malgré cela, j'étais toujours perplexe sur les cicatrices sur les bras et au visage de Gaby, n'ayant jamais osé lui demander plus d'explications.


Je dois le protéger coûte que coûte, affirmai-je dans mon esprit.


Quelques temps après de longues heures de travail, je sortis prendre un café, pour essayer de rester éveillé. Sur le chemin je croisai Gabriel, aux côtés d'Emmanuel Macron et de Valérie Hayer.


Ils doivent certainement discuter à propos du second tour des législatives, pensais- je.



Après de multiples analyses, je vis que Gabriel était assez étrange. Il se cachait derrière Valérie, il paraissait dérangé de la présence de quelqu'un, mal à l'aise, distant.
Il fallait que je lui parle au plus vite, mais il venait à peine d'entamer une nouvelle conversation avec Édouard Philippe.
Je déverrouillai mon téléphone et décidai de lui envoyer un message, dans l'espoir qu'il le vit à temps.

- Mon Gaby ça va ? Je t'ai vu dans les couloirs tu m'as pas l'air bien je m'inquiète.

Il sentit son téléphone vibrer, mais il ne pouvait pas répondre, les yeux de ses collègues étant rivés sur son écran. Un faux pas et c'était terminé.
Je décidai de prendre mes jambes à mon cou.

- Bonsoir Messieurs, M.Attal pouvez vous me suivre dans mon bureau ? C'est par rapport au prochain débat.

Les regards se tournèrent vers moi, tous intrigués, mais Gabriel comprit.

- bien alors, veuillez m'excusez, je reviens vite.

Je fermai la porte à double tour de mon bureau. Je me rapprochai de lui, tout en observant son attitude étrange.

- Gabriel qu'est ce qui ne va pas ? Dis moi la vérité tu sembles étrange ce soir.

- non..il n'y a rien. dit il en baissant les yeux. Je m'accroupis pour pouvoir voir ses yeux. Je pris ses mains.

- Gabriel, tu peux me faire confiance. Un coup c'est les blessures sur le visage en sortant du bureau de Macron, et là en étant à ses côtés tu es bizarre. Dis moi la vérité je t'en supplie. Je le suppliai désespérément pour qu'il dise au moins quelque chose.

Il éclatait en sanglot et s'écroula au sol dans mes bras.

- Jordan, Emmanuel Macron m'aime...

À TRAVERS TES YEUX ( Attal X Bardella )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant