**A laube de la Favelas**

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2 mois plutôt

PDV CAECYLIA

Ce soir-là, je rentrais tard du travail, la peur au ventre. Le soleil s'était couché et les rues étaient désertes, signe que quelque chose de terrible pouvait arriver à tout moment. Je marchais rapidement, espérant arriver chez moi avant que les coups de feu ne commencent.

C'est alors que je les ai entendus. Les premiers tirs ont résonné, suivis de cris et de chaos. Mon cœur battait à tout rompre. Je devais rentrer, et vite. Je marchais rapidement, mon cœur battant la chamade, mes jambes tremblantes sous l'effet de la peur. Chaque bruit, chaque ombre me faisait sursauter. Les rues de la favela étaient désertes, le silence seulement perturbé par des cris lointains et des bruits de pas précipités.

Soudain, un homme surgit devant moi. Son regard froid me paralysa. Je tentai de reculer, mais il me saisit fermement par le bras et me tira brutalement dans une ruelle sombre.

"Pitié, ne me faites pas de mal," suppliai-je, la voix tremblante.

"Ferme-la," répondit-il d'une voix glaciale, ses yeux noirs me fixant avec une intensité effrayante.

Nous entendîmes des bruits de pas. C'était celui qui avait tiré, cherchant une autre victime. Il  lâcha mon bras et, avec une rapidité terrifiante, se précipita sur l'homme. En un clin d'œil, il attrapa le tireur par la gorge et le plaqua contre le mur avec une force brutale. Le son sourd de l'impact résonna dans la ruelle. Le tireur tenta de se débattre, mais le mafieux était implacable.

D'un mouvement fluide, il sortit un couteau de sa ceinture et le planta profondément dans le ventre de l'homme, un coup précis et mortel. Le tireur écarquilla les yeux de douleur et de surprise avant de s'effondrer au sol, mort. Terrifiée par la violence de la scène, je poussai un cri d'effroi.

"Cállate !"  Ferme ta gueule  hurla-t-il en revenant vers moi, furieux.
Son regard était glacial, son expression impitoyable.

"¿Qué haces afuera esta noche? " Qu'est-ce que tu fous dehors cette nuit ?

"Yo... me iba a casa" Je... je rentrais chez moi  balbutiai-je, les larmes aux yeux.

"No me importa" Je m'en fous, rétorqua-t-il sèchement.

"Si te vuelvo a ver en mi camino, me encargaré yo mismo de terminar el trabajo. Comprendido ?" 
Si je te revois sur mon chemin, je me chargerai de finir le travail moi-même. Compris ?

Je hochai la tête frénétiquement, les yeux écarquillés de peur.

"Vete" Va-t'en  ajouta-t-il, désignant une ruelle à ma droite.

Sans demander mon reste, je courus de toutes mes forces, mes pieds martelant le sol, mon cœur battant à tout rompre. Je n'osais pas me retourner, craignant de voir cet homme  me suivre. Essoufflée, je continuai à courir jusqu'à ce que j'atteigne enfin ma maison. J'entrai en trombe, verrouillant la porte derrière moi avant de m'effondrer sur le sol, en larmes, tremblante de peur et de soulagement d'avoir échappé à la mort.

Je me laissai glisser le long de la porte, les jambes tremblantes, respirant encore difficilement. J'avais frôlé la mort, une pensée qui me glaçait le sang. Peu à peu, je me ressaisis, tentant de reprendre mon calme. Mes parents devaient déjà être couchés, inconscients de l'horreur de cette nuit.

Je me redressai doucement, me dirigeant vers la cuisine. Notre maison était simple, jolie mais sans prétention. Les murs étaient décorés de quelques photos de famille, et les meubles, bien que modestes, étaient bien entretenus. Sur la table, un repas m'attendait, préparé par ma mère. Mais les événements de cette nuit m'avaient coupé l'appétit.

CAECYLIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant