DIEGO

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Buenos Dias mes 🖤🫀 j'espère que vous allez bien.

Bonne lecture à vous.

**Au nom du père, du fils... et de mon verre de whisky**

Le temps est passé, et cela fait maintenant deux semaines que cette nuit est derrière moi. J'essaie tant bien que mal d'éviter de me faire éliminer à chaque sortie du boulot. Aujourd'hui était plutôt calme et paisible, et il fallait que j'aille voir mon jumeau. Oui, on nous appelle comme ça parce qu'on faisait tout ensemble quand on était petits, on s'habillait pareil, on parlait ensemble, et nous nous ressemblions parfaitement. Diego a 23 ans comme moi, il est grand, musclé, et a aussi des fossettes. Il est métis avec des boucles curly. Il a perdu son père très tôt, alors il vit avec sa mère, la sœur aînée de ma maman, dans une casa plus haut dans le quartier.

Je me tiens dans la petite cuisine de notre maison, un espace modeste mais chaleureux, où les odeurs de plats cuisinés remplissent souvent l'air. Les murs, ornés de vieilles photos de famille, témoignent de notre histoire. Ma mère, occupée à préparer le déjeuner, lève les yeux vers moi.

« Tu vas voir Diego ? » demande-t-elle, tout en remuant une casserole sur le feu.

« Oui, maman, » réponds-je en ajustant mon sac à dos. « Je ne resterai pas longtemps. »

Elle s'arrête et se tourne vers moi, essuyant ses mains sur son tablier. « Fais attention, ma fille. Les rues ne sont pas sûres, surtout après ce qui s'est passé récemment. »

Je lui souris, essayant de la rassurer. « Ne t'inquiète pas, maman. Je serai prudente. »

Elle me tire dans ses bras pour un bref câlin. « D'accord. Dis à Diego de venir nous voir bientôt. Ça fait longtemps. »

Je hoche la tête. « Je lui dirai. À plus tard, maman. »

Je sors de la maison en refermant doucement la porte derrière moi. Les dimanches sont plutôt animés dans la favela. Les ruelles étroites sont remplies de vie. Les enfants courent en riant, jouant à des jeux improvisés avec des ballons ou des bâtons. Les jeunes, en groupes bruyants, traînent près des kiosques de rue, discutant et plaisantant. Les mamans se rassemblent en petits groupes, discutant et échangeant les dernières nouvelles et commérages, leurs rires ponctuant l'air.

Les maisons, construites en briques de fortune et tôle ondulée, se tiennent les unes contre les autres, formant un labyrinthe complexe. Les murs sont décorés de graffitis colorés, témoignages d'expressions artistiques locales et de revendications sociales. Les odeurs de nourriture de rue flottent dans l'air, mêlant parfums de grillades, épices et sucreries.

Je marche à un rythme soutenu, saluant ici et là des visages familiers. En dix minutes de route à pied, j'arrive chez mon cousin. Il n'habite pas loin du terrain de foot de la favela, et il y passe toute sa vie. Le terrain est un simple espace en terre battue, délimité par des poteaux de but rouillés et des lignes de craie grossières. C'est là que la plupart des jeunes se retrouvent pour jouer et oublier, ne serait-ce qu'un moment, les dures réalités de la vie ici.

Quand je parle du loup. Diego est là, en train de jongler avec un ballon. Je m'approche de lui en souriant.

« Hé, le grand ! » dis-je en levant la main pour notre salutation spéciale. On se frappe le poing, puis on se donne une tape sur l'épaule avant de se faire un gros câlin.

« Ma jumelle ! » s'exclame-t-il. « Tu as pris ton temps ! »

« Toujours à te plaindre, hein ? » je rétorque en riant. « Alors, tu es prêt à te faire battre au foot par ta grande sœur ? »

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