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Minho s'avançait dans les escaliers du grand bâtiment, un sac rempli de toutes sortes de douceurs sucrées. Il accéléra le pas lorsqu'il aperçut les premiers paliers des studios étudiants dans le couloir du quatrième. Il aurait pu y aller les yeux fermés, c'était devenu, depuis bien longtemps, une habitude pour lui de venir ici. Enfin arrivé devant le palier du 79, il essuya ses pieds sur le tapis et, sans toquer, il n'en avait plus besoin, depuis le temps. Le noiraud déposa ses chaussures dans la petite table de chevet qui se trouvait à gauche de la porte d'entrée et qui avait été transformée en meuble chaussure. Elle n'était vraiment pas grande, mais cet appartement était fréquenté par, au maximum, deux personnes, c'était amplement suffisant. Devant lui, sur le canapé, mais aussi lit, et, bien trop souvent, bureau et table à manger, une silhouette se dessinait sous de nombreux plaids, coussins et couettes. Minho s'approcha et s'assit sur le lit avant de commencer à, doucement, enlever les couches qui s'agglutinaient sur la silhouette.

« Allez, enlève-moi ça, on est en plein mois de juin, il fait 40°C à l'ombre, tu vas trouver le moyen de choper la crève.

_ Hmm. De toute façon, je sors plus d'ici. Bougonna le tas de couettes parlant. Minho levant les yeux au ciel en faisant la moue, malgré tout attristé par la situation. Le noiraud enleva petit à petit toutes les couches de duvet, pour laisser apparaître son meilleur ami, la tête enfoncée dans un coussin, les mouchoirs s'entassant autour de lui, et le visage bouffi de larmes. Minho prit la bonne décision d'apporter la poubelle à côté d'eux et jeta tous les papiers marqués du chagrin de son meilleur ami à l'intérieur. Il attrapa le sac qu'il avait déposé derrière lui.

_ Cheesecake ? Le bout du nez de son meilleur ami se releva et il tendit la main pour attraper le gâteau emballé de plastique que le noiraud lui tendait. Minho s'approcha de son meilleur ami avant de le prendre dans ses bras. Tu n'as rien perdu, Jisung. 

_ Mais si, putain. Commença-t-il alors que les larmes coulaient à nouveau sur son visage. J'ai tout perdu... 

_ Elle ne te méritait pas. Continua de le rassurer Minho, du moins, d'essayer.

_ Mais à chaque fois, c'est comme ça ! Je commence à croire qu'on joue de moi ! J'en ai marre d'être un pantin... À chaque fois, je rentre dans leur jeu... Et au bout d'un mois, je me fais larguer comme une merde... 

_ C'est dur, je sais. Mais avec le temps, ça passera...

_ Mais qu'est-ce qui va passer ? J'étais persuadé que c'était la bonne ! Putain, je l'aimais ! Je l'aime plus que tout, et elle me plante comme une fleur. Juste au moment des examens en plus... Qu'est-ce que j'ai mal fait ? Où et quand est-ce que j'ai merdé pour qu'elle me laisse ! Pleurait de plus belle Jisung. Le noiraud détestait le voir comme ça. Le voir plus triste que tout. C'était déjà la deuxième fois cette année qu'il tombait amoureux. Et qu'il se faisait larguer au bout d'un mois, comme il le disait si bien, ses " petites-copines " se foutaient de sa gueule, comme à chaque fois.

_ Sungie, ce n'est pas toi... Tu es le garçon le plus merveilleux qui existe ! Tu as tout pour toi ! Tu es gentil, attentionné, intelligent, drôle, mignon... Si cette Ryujin n'est pas capable de s'en rendre compte, c'est tant pis pour elle. C'est elle qui a tout perdu.

_ Mais rien que t'entendre prononcer son nom, ça me fait quelque chose... Je l'aimais tellement... Je l'aime tellement... Pourquoi personne veut de moi... Minho se retint d'échapper un rire. Pas qu'il se moquait de Jisung, mais qu'il trouvait la situation bien ironique, par rapport à ce que lui ressentait.

_ Dis pas ça Sungie... Et puis tu m'as moi ? Je te suffis pas, moi ? Dit-il dans le but de faire rire son meilleur ami, malgré tout un peu amer dans ses arrières-pensées.

𝚂𝚘𝚛𝚛𝚢, 𝙸 𝚕𝚘𝚟𝚎 𝚢𝚘𝚞 | ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant