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Mon agresseur s'échappe à travers les dunes, mais je suis enfin libre de ses griffes. Je m'effondre sur le sable, épuisée et tremblante. Marc arrive le premier à ma hauteur et me prend dans ses bras, ses yeux remplis de soulagement et de peur.

Marc : Mya, mon dieu, est-ce que ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je n'arrive pas à parler, les larmes roulant sur mes joues. D'autres personnes nous rejoignent, formant un cercle protecteur autour de nous. Une femme appelle la police pendant que Marc essaie de me calmer.

Les minutes semblent des heures avant que les autorités arrivent. Je donne mon témoignage, Marc à mes côtés, me tenant la main. Ils prennent ma description de l'agresseur et commencent à chercher des indices autour de la plage.

Après avoir terminé avec la police, Marc me ramène à sa voiture. La route du retour est silencieuse, interrompue seulement par mes sanglots occasionnels et les murmures réconfortants de Marc.

Arrivés chez moi, Marc insiste pour rester avec moi. Il prépare une tisane pendant que je prends une douche pour tenter de me débarrasser de la sensation horrible qui colle à ma peau. Lorsque je sors, enveloppée dans une serviette, je trouve Marc assis sur le canapé, les yeux fixés sur la porte d'entrée comme s'il montait la garde.

Marc : Viens, assieds-toi. Tu n'es pas seule, Mya. Je suis là.

Je m'assois à côté de lui, et il me prend doucement dans ses bras. Nous restons ainsi un long moment, bercés par le silence de l'appartement. Peu à peu, je sens une chaleur apaisante remplacer la terreur glaciale qui m'avait envahie.

Marc : On va passer à travers ça, d'accord ? Je te promets que tu n'auras plus jamais à te sentir seule ou en danger.

Je hoche la tête, reconnaissante pour son soutien. Mais au fond de moi, je sais que ce ne sera pas facile. Les souvenirs de ce jour-là me hanteront longtemps, et la peur de revivre cette horreur ne disparaîtra pas du jour au lendemain.

Les jours suivants sont difficiles. Les cauchemars me réveillent en sueur chaque nuit, et la moindre ombre me fait sursauter. Marc reste à mes côtés, patient et compréhensif, m'aidant à surmonter chaque crise d'angoisse.

Un soir, alors que nous dînons ensemble, Marc pose sa main sur la mienne.

Marc : Mya, il est peut-être temps de parler à Mona. Elle mérite de savoir ce que tu traverses. Et peut-être qu'avec elle, nous pourrons trouver une solution pour avancer ensemble.

Je prends une profonde inspiration. L'idée de tout raconter à Mona me terrifie, mais je sais qu'il a raison. Je ne peux pas garder tout cela pour moi.

Le lendemain, nous rencontrons Mona dans notre café habituel. Elle nous accueille avec son sourire habituel, mais il disparaît rapidement lorsqu'elle voit l'expression grave sur nos visages.

Mona : Qu'est-ce qui se passe ? Vous avez l'air tous les deux si sérieux.

Je prends la main de Marc pour me donner du courage et commence à raconter ce qui s'est passé. Les mots sortent difficilement, entrecoupés de sanglots et de pauses pour reprendre mon souffle. Mona écoute attentivement, son visage passant de l'incrédulité à la colère, puis à la tristesse.

Mona : Mya, je suis tellement désolée. Je ne savais pas que tu traversais quelque chose d'aussi horrible. Comment puis-je t'aider ?

Je prends une profonde inspiration et lui explique mes sentiments pour Marc, et comment sa réaction à notre relation me stresse encore plus.

Mona : Mya, Marc, je suis désolée pour ce que j'ai dit. Je ne voulais pas être un obstacle pour vous deux. Si vous êtes heureux ensemble, alors je le serai aussi. Vous avez mon soutien.

Les larmes aux yeux, je me lève pour enlacer Mona. Marc nous regarde, soulagé. Cette conversation difficile marque le début d'un nouveau chapitre pour nous trois. Ensemble, nous trouverons la force de surmonter les épreuves et de construire un avenir où la peur ne dictera plus nos vies.

Ps:finalement pas si triste

un amor prohibidoWhere stories live. Discover now