Le pétrichor était le seul parfum qui inondait l'air parfait ce jour là, lorsque monsieur Thomas commençait de s'impatienter, sa tendre épouse n'était toujours pas arrivé :
- Mais il y a de cela plus de trois heures du temps depuis qu'elle est partie, mais toujours pas de nouvelles, maugréait-il en trépignant quand ses interlocuteurs se contentèrent de se taire.
- Je ne sais pas pourquoi tu peux être aussi baudet mon frère, intervint monsieur Jacob: Il est évident que ta femme est partie avec son fils bien-aimé, elle nous a esseulés et elle en a que faire du tout parce que, si elle devrait rentrer, ceci aurait dû arriver il y a très longtemps, rajoutait-il en ricanant.
- Non mon oncle, maman ne peut nous faire ça, elle ne peut pas prendre en un coup de tête son parti sans même nous donner une chance, nous sommes aussi ses enfants et nous avons aussi besoin d'elles, se plaignait Richard.
- Tu n'es qu'un imbécile, surgit Ruphin: ça saute aux yeux que maman ne nous a jamais aimés, on dirait qu'elle n'a jamais voulu nous voir, elle s'était décarcassée pour nous avorter mais c'est avec opiniâtreté et contre son vouloir qu'elle nous a donné vie, on dirait que nous lui rappelions que des mauvais souvenirs, rajoutait-il ses dires sans que leur père ne dise mot.
- Mais pourquoi maman peut-elle nous faire ça ? Moi qui ai cru qu'en nous débarrassant de son protégé, on gagnerait son amour et son attention, histoire de l'aider à oublier son chouchou mais aussi qu'ainsi, nous mangerions à nos fins, hélas que nous avions creusé notre propre tombe, maintenant elle nous a quittés, comment allons-nous vivre? C'est certain que nous allons mourir de faim ici.
Baudouin était plus perdu dans ses questionnements, il réfléchissait davantage comment survivre que de savoir comment se portait leur maman.
- Mon frère, vois-tu maintenant ? Il n'y a plus l'ombre d'un doute, ta femme est partie avec ton fils et on dirait qu'elle le considère plus que toi, son mari et nous qui sommes ici, beugla monsieur Jacob!
- Je ne veux pas que vous procédiez à des conclusions hâtives, ne voyez-vous pas qu'il a plu? Elle aurait pu se cacher quelque part dans le but se reprendre le chemin du retour dès qu'il fera beau vivre.
Je ne pense pas que ma femme voudrait se sépare de moi et de ses autres enfants dans cette ambiance, elle est une mère et aussi diablotins que peuvent être les enfants qu'elle a eus, elle les aime tous sans exception mais à des différentes façons.Monsieur Thomas connaissait assez très bien sa femme, il la croyait incapable de les abdiquer aussi lâchement et encore moins car ils avaient des choses à éclaircir ensemble.
Après une longue marche, Jacques et sa femme étaient arrivés au centre du pays, dans la grande ville d'Accra, la première des choses qu'ils eurent faite a été celle de contacter une vieille connaissance :
- Allô Joseph, c'est bon, nous sommes déjà en Accra et nous ne sommes même pas où mettre les pieds, se plaignait Jacques lorsque plusieurs personnes les regardaient, ceux-ci étaient étonnés par leurs fringues qui étaient garnies des boues et il y avait des sueurs qui dégoulinaient de leurs fronts.
- Trouvez-vous une place pour vous reposer en attendant que je vous y rejoigne, je me mets déjà en route et surtout ne bougez pas avant que j'y sois.
Joseph était un ami de longue date à Jacques, ils ont grandi ensemble mais ce dernier avait eu la chance de côtoyer la ville bien avant qu'eux, plein de beaux souvenirs que son jeune ami lui a faits , il était déterminé à lui rendre la politesse.
Ayant passé l'entièreté de leurs vies dans des contrées lointaines, ignorant tout ou presque de la civilité, des mœurs de la ville, aucune idée ne les passait en tête qu'ils devraient allé dans un bistrot ou une terrasse pour attendre son ami et même si ceci arrivait, leurs accoutrements deviendront la première cause du rejet.
Ils allèrent s'abriter sous un manguier massif qui servait des paillotes aux piétons aux rebords de la rue.- J'aurai besoin de me reposer, la route a été épuisante ! Se plaignait Grâce quand son amoureux lui tendit une des valises pour qu'elle s'y mette dessus.
Ils restèrent ébahis par la beauté des infrastructures dont ce pays anglophones regorgeait.
L'ingénierie employée était juste brillantissime, les routes étaient divisées, deux allées et deux retours pour les véhicules automobiles ainsi que certaines motos, les piétons avaient aussi leurs passages specialés, le comble était l'engouement immense pour cette grande ville africaine que mondaine, c'était la grande ville qui se révélait, tout le monde se pressait à rejoindre ses activités vivrières.Tout ça était une raison d'émerveillement pour le couple, c'était une première expérience loin de leurs vies forestières et reculées.
Ils débarquèrent alors de pleins pieds dans des manies citadines, ils ne comptaient pas rater une seule occasion, tout ce qui se faisait était une occasion en or pour en profiter.- Je suis déjà dans l'adresse que tu m'avais donnée, où êtes-vous ? Voulut savoir Joseph !
- Nous sommes sous un manguier servant d'abrit aux piétons que nous sommes, lui avait-il répondu !
- Ah tiens, je connais là-bas ! J'arrive dans quelques minutes ! Joseph connaissait cette ville comme sa poche, étant un chauffeur de taxi bus, c'était raisonnable.
Quelques dizaines de minutes plus tard, il y était déjà et il aperçut son ami entrain de s'émerveiller en regardant la beauté de la ville de Kwame NKRUMAH.
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LES LARMES DE MÉLANIE.
AdventureC'est un bonheur immense et sans pareil qu'a toujours été mien, lorsque je me mets à écrire. C'est quelque-chose qui n'a ni définition et ni mots pour décrire. Je voudrais que par ma plume, l'humanité se souvienne de moi autant que celle-ci se souvi...