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L'avion n'atterrira seulement que dans plusieurs heures. Ce qui me fait environ cinq à six heures de sommeil. 

C'est est une excellente nouvelle car ça fait tellement de temps que je n'ai pas réussi à fermer l'œil. Il faut bien se l'avouer, avec les dossiers à remplir, le stress, la pression du parti en plus du regards des français, pour un seul Homme c'est quand même plutôt stressant. Tellement qu'il m'arrive de temps en temps de regretter d'être une personnalité publique. De devoir subir le jugement incessant des gens ou des paparazzis. Ceux là sont les pires. Je me retrouve souvent en première page des tabloïdes à cause d'une poigné de mains trop forte, ou pas assez. D'un regard mauvais ou d'une absence involontaire à l'assemblé. Tous mes moindre faits et gestes sont scrutés, décortiqués, et interprétés de divers manières.  

Personnellement, à seulement 26 ans, cette pression est assez forte. Trop forte même. Malgré tout, je garde la face, toujours. Le rôle que je me force à jouer, des qu'une caméra est braqué sur moi, ou qu'un de mes collègues me salue, est presque devenu une habitude maintenant. Mais tout de même, je peine à le tenir pleinement tellement je ne me reconnais à peine dedans. 

Cela me fait mal de voir le respect de certains de mes confrères, la peur dans les yeux d'autrui, ou même la fierté dans le regard de ma mentors. J'ai envie de crier, de les secouer, de les supplier d'admirer le vrai moi et pas ce parfait connard que je m'évertue à jouer. 

Et puis tout de même, c'est pesant que ne jamais être sois même... 

Heureusement que j'ai encore une petite parcelle de bonheur, de vérité et d'honnêteté lorsque je suis en compagnie de ma conjointe. Ce sont ces uniques moments d'intimités qui me maintiennent encore sein d'esprit. Je lui dois beaucoup à cette femme, encore plus à sa tante cela ne fait aucun doutes. Mais c'est sa nièce qui me permet de vivre encore sur cette Terre en étant Jordan, seulement Jordan, et non le vice président du rassemblement national Jordan Bardella. 

Cela ne me surprend donc pas, qu'après près d'une semaine sans ses bras réconfortants et sans m'être vraiment exprimé de moi même, je sente monter la panique. Dommage que ce ne soit pas seulement qu'une crise d'angoisse... Ces crises là j'arrive à les gérer, alors que les autres, elles sont très compliqués à faire passer soit même. 

En prévision j'ouvre mon sac à mes pieds pour chercher dans la pochette mes médicaments tranquillisants. C'est avec peine de que je sort la boite de comprimés tellement mes mains trembles et que ma tête commence à être assailli de pensées toutes aussi intrusives que morbides. Mon souffle se fait court et mes douleurs au cœur se font de plus en plus fortes tandis que mon rythme cardiaque s'accélère, ou se stoppe à son bon désir. 

Je tachycarde. Génial.

Je sent que cette crise de panique va être plus dure à faire passer que je le pensais. 

Des crampes au bras gauche me prennent d'un coup, tout comme une migraine. 

"Non Jordan tu ne vas pas mourir, c'est ton cerveaux qui agis comme tel, ton corps n'a rien. Tout va bien. " J'essaye de me rassurer comme je peux. 

Bon bah pour ma longue sieste c'est loupé... 

Je grimace alors sentant la nausée arriver soudainement. Il faut que je respire, mais mes poumons restent fermement opposé à cette idée et ma gorge me lance, m'empêchant d'inspirer. 

"Mer-merde" Je souffle avec le peu d'aire qu'il me reste. 

Putain de boite de médocs qui veut pas s'ouvrir ! 

Tout tremblotant, ma vision troublé par mes larmes, je tente de réitérer mon effort en ouvrant une plaquette pour en sortir un cachet. 

Cela ne va pas suffire. 

Un Jour Qui Sait ? {BardellAttal}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant