Chapitre 1

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Avant de commencer, je tiens à préciser que cette histoire n'est pas destinée aux personnes sensibles ni aux plus jeunes. Les thématiques abordées sont lourdes et peuvent heurter la sensibilité.

Je vous souhaite néanmoins une bonne lecture.

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Je ne me doutais de rien lorsque mon téléphone vibra dans ma poche. J'étais au volant de ma jeep, chantant sous les rayons du soleil lorsque le numéro de l'hôpital s'afficha sur l'écran ; Mon cœur fit un bond, pressentant quelque chose de grave. Je décrochai, complètement perdue.

- Mademoiselle Lydia Smith ? La voix grave de mon interlocuteur démontrait l'importance de la situation.

- Oui, c'est moi, répondis-je, la gorge nouée.

- Je suis désolé de vous informer que votre mère a eu un accident de voiture. Elle est en salle d'opération, mais son état est critique.

Mon monde s'effondra. Incapable de penser clairement. La voix du médecin résonnait encore dans ma tête tandis que je courais vers l'hôpital. Chaque seconde s'étirait en heures, et la panique montait en moi comme une marée incontrôlable. Je priais silencieusement pour un miracle. Enfin, après une attente interminable, le médecin revint, le visage sombre.

- Je suis désolé, dit-il doucement. Votre mère n'a pas survécu.

Ces mots résonnèrent en moi comme un coup de tonnerre. Je sentis mon cœur se briser en mille morceaux. Les larmes coulaient librement sur mes joues, et je n'entendais plus rien autour de moi. Le bourdonnement dans mes oreilles ne faisait qu'amplifier ma douleur. Je suffoquais à cette nouvelle, une souffrance indescriptible me submergeant.

Trois mois étaient passés depuis l'enterrement de ma mère, cette journée avait été particulièrement pluvieuse, comme si les nuages étaient là pour cacher les larmes qui roulaient sur mes joues, mais maintenant je me retrouve ici, dans mon canapé et enroulée dans un plaid.

Depuis le décès de ma mère je n'ai strictement pas bougé d'ici, mon amie Deby s'est portée volontaire pour me ramener de quoi manger même si j'avais peu faim, j'essayais de lui faire plaisir pour ne pas trop l'inquiéter.

Ma mère et moi étions seules contre le reste du monde, je n'avais ni frère ni sœur et je ne connaissais pas l'identité de mon père. Maintenant que je suis seule, je dois réapprendre à vivre d'une autre manière. Mais c'est dur.

Encore une fois devant ma télé en silence, les yeux rougis, j'entends Deby entrer par la porte de derrière, elle m'explique qu'elle a ramassé mon courrier et que j'ai une lettre qui vient du de l'hôpital, celui dans lequel ma mère travaillait, celui dans lequel elle est décédée.

Lentement je me redresse et la rejoins dans la cuisine, m'asseyant sur l'îlot central alors qu'elle me parlait de sa journée et du beau temps.

- Tu devrais sortir un peu, il recommence à faire chaud ! m'encourage t'elle

- Je n'en sais rien, peut-être une prochaine fois. Répondis-je calmement

Je la vois soupirer en se tournant avant que mon regard, lui, ne se dirige vers les papiers qu'elle a rentrés. Mon regard se perd sur la lettre sur laquelle était écrit le nom de l'hôpital. Ma gorge se noue lorsque je le prends en main, me replonger dans cet événement n'est peut-être pas la chose la plus intelligente à faire après tout.

J'ouvre la lettre et découvre une fois de plus un papier qui m'est adressé quant aux affaires de ma mère qui étaient encore présentes dans son casier.

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