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ᶜ'ᵉˢᵗ ᵐᵃ ᵐᵉᵘᶠ ᵖᵒᵗᵉⁿᵗⁱᵉˡˡᵉᵐᵉⁿᵗ
Inès
Je me tourne et retourne dans mon lit, incapable de trouver le sommeil. Mon esprit est agité, incapable de se détendre. Je viens de lui envoyer ce message... À Noa. Je lui ai demandé si elle était toujours partante pour venir chez moi ce soir. C'est fou à quel point les choses ont changé entre nous ces derniers mois. Il y a cette tension entre nous, quelque chose que je n'arrive pas à définir, mais qui devient de plus en plus palpable à chaque fois qu'on se voit. Ce soir pourrait bien marquer un tournant. Je le sens.
Je regarde mon téléphone, attendant sa réponse, les secondes me paraissent des minutes. Mon cœur bat un peu plus vite que d'habitude, comme si je m'attendais à un truc énorme. Et puis, enfin, l'écran s'illumine, un message d'elle.
_"Oui, je suis toujours partante. T'inquiète pas, je vais pas te lâcher."_
Un sourire se dessine sur mon visage. Elle a accepté. Je ne sais pas pourquoi je me sens aussi soulagé, mais je sais que ce soir, quelque chose de différent va se passer. Il est temps d'aller la chercher.
Je me lève d'un bond et m'habille rapidement, enfilant un sweat et un jean. Je prends les clés de la voiture sur la commode et j'appelle Mich, mon meilleur pote. Il faut qu'il sache que Noa va passer la semaine chez moi.
Inès : "Ouais, gros, c'est moi," je dis en l'appelant.
Miguel : "Yo, ça va quoi ?" me répond Mich, toujours avec cette voix à moitié endormie.
Inès : "Je te préviens juste que Noa va rester chez moi cette semaine. J'vais la chercher là, donc si jamais t'as besoin de passer, tu sais quoi faire."
Miguel : "Ah ouais ? Ça devient sérieux entre vous, hein ?" Il rigole doucement, je sens qu'il se marre de l'autre côté.
Inès : "Va dormir, toi," je réponds en riant aussi. "Je te tiens au courant."
Je raccroche, pris entre l'excitation et un brin de nervosité. C'est la première fois que je l'invite pour aussi longtemps. Je ne sais pas trop comment ça va se passer, mais j'ai l'impression que c'est un truc qu'il faut faire.
Je monte dans ma voiture et démarre. Le trajet jusqu'à chez elle est rapide, les rues de Paris sont presque désertes à cette heure-là. Quand j'arrive en bas de son immeuble, je décide de l'appeler
"Je suis là. Descends quand tu veux."
Quelques secondes plus tard, elle me répond qu'elle est prête et qu'elle descend. Je lève les yeux vers son bâtiment, cherchant à voir si elle apparaît à l'une des fenêtres. Le temps semble s'étirer à l'infini. Je l'attends, mon pied tapotant nerveusement le sol de la voiture.Et puis soudain, un bruit sourd. Un choc. L'appel se coupe brutalement. Mon cœur rate un battement. Qu'est-ce qui vient de se passer ?
Je bondis hors de la voiture et me précipite dans son immeuble. Chaque seconde me paraît interminable alors que je grimpe les marches quatre à quatre, mon souffle s'accélérant de plus en plus. J'arrive devant sa porte, mais il n'y a aucun signe d'elle. Pas de lumière sous la porte, pas de bruit. C'est comme si elle avait disparu.Je frappe, j'appelle son nom, mais aucune réponse.
