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Maybe it's the last time
Inès
Allongé sur le canapé, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Les bruits légers de la nuit, les respirations lointaines de Noa dans sa chambre, et mes propres pensées qui refusent de se taire. Il y a quelque chose dans l'air ce soir, un mélange d'apaisement et d'incertitude.
Je repense à tout ce qu'on a traversé. La disparition de Noa, ce moment de panique intense, l'hôpital, les doutes... Puis ce sourire qu'elle a retrouvé, ce rire qu'elle partage avec moi à nouveau. Mais malgré tout ça, il y a une question qui reste suspendue, invisible mais bien présente entre nous.
Le silence de l'appartement devient lourd. Trop lourd pour moi. Je me lève doucement du canapé, prenant soin de ne pas faire de bruit. Mes pieds nus touchent le sol froid, et je me dirige presque instinctivement vers la chambre de Noa. Je ne sais pas vraiment ce que je vais faire, mais je sais que je dois lui parler. Peut-être pas de tout, pas encore, mais de quelque chose.
J'hésite une seconde avant de frapper doucement à la porte.
— "Noa ?"
Pas de réponse. Je l'entends respirer calmement de l'autre côté, sans doute profondément endormie. Je m'apprête à faire demi-tour, mais quelque chose me retient. Peut-être que je ne suis pas prêt à attendre encore. Peut-être que j'ai besoin de réponses maintenant, même si elle dort.
Je pousse doucement la porte et entre dans la chambre. La lumière de la lune éclaire faiblement la pièce, projetant des ombres sur les murs. Noa est allongée sur le côté, les cheveux en bataille, paisible. Elle a l'air tellement tranquille, comme si tout ce qui nous est arrivé n'était qu'un mauvais rêve.
Je m'assieds doucement sur le bord de son lit, la regardant un moment. Je sens mon cœur battre plus fort, cette sensation étrange de chaleur dans ma poitrine. Tout est tellement plus simple quand elle est là, juste... présente.
Je prends une grande inspiration et, sans vraiment réfléchir, je murmure :
— "Je t'aime, Noa."
C'est la première fois que je le dis à voix haute, même si elle ne m'entend pas. Il y a une forme de soulagement à l'admettre, même si ce n'est qu'un murmure dans le silence de la nuit. Ça me fait peur, ce que je ressens pour elle, mais c'est là, impossible à ignorer.
Je me penche légèrement, lui effleurant doucement la main du bout des doigts. Je me demande ce qu'elle ressent, elle. Est-ce qu'elle pense à moi de la même façon ? Est-ce qu'elle se pose autant de questions que moi ?
Alors que je me redresse pour quitter la pièce, Noa bouge légèrement, murmurant dans son sommeil. Je m'arrête, figé sur place.
