CHAPITRE 2 : Petite fleur

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LIAM

La plage est baignée par le doux soleil du matin et les vagues viennent lécher le sable avec un rythme apaisant. Je commence doucement à m'approcher de l'eau, ma planche de surf sous le bras. Lorsque mes pieds touchent cette eau salée, je ressens immédiatement une sensation de fraîcheur qui parcourt mon corps.

L'eau est apaisante, et chaque vague qui vient s'échouer contre mes chevilles semble emporter avec elle les tensions et le stress accumulés.

Ça m'avait manqué.

Chaque pas que je fais dans l'eau est une invitation à laisser mes soucis derrière moi et à m'immerger dans le moment présent. J'avance encore plus loin, l'eau montant progressivement jusqu'à mes genoux, puis à ma taille. Je sens le rythme des vagues, leurs forces qui me poussent doucement vers le large.

Je monte sur ma planche et commence à pagayer, mes bras coupant l'eau avec des mouvements réguliers. Quand la vague parfaite approche, je ressens une montée d'anticipation. Je me redresse sur ma planche, sentant l'énergie des vagues sur moi. La vague me soulève et je suis propulsé en avant, glissant avec une grâce que seul le surf peut offrir. Surfer m'offre un sentiment de liberté absolue. Mon anxiété se calme toujours quand je suis dans l'eau.

Finalement la vague s'éteint doucement, me ramenant vers le rivage. Le sourire aux lèvres, je descends de ma planche. Mes pieds finissent par toucher le sable chaud et j'avoue que je me mets à courir jusque chez moi, car le sable est en train de me brûler les pieds.

Arrivé chez moi je perds pas de temps avant de rentrer dans ma salle de bain pour prendre ma douche. Une fois fini, je remarque qu'il est déjà 18 heures et que je dois encore manger. Je me dirige donc vers la cuisine quand tout d'un coup, j'entends mon téléphone sonner.

C'est Ruby.

Un sentiment de panique commence à m'envahir. Ma sœur ne m'appelle jamais. Elle et moi on a toujours préféré s'envoyer des messages. Mon esprit commence à imaginer toutes sortes de scénarios possibles, chacun plus inquiétant que le précédent. Elle sait très bien que je préfère échanger des textos, un appel de sa part est donc inhabituel et ça me met sur mes gardes.

Je prends sur moi, essayant de calmer l'anxiété qui s'installe en moi. Peut-être que ce n'est rien de grave. Pourtant un petit doute persiste, me poussant à répondre avec une pointe d'appréhension.

- Allô, Ruby. Ça va ? Dis-je en essayant de garder ma voix aussi calme que possible.

- Salut, frangin. Ça va très bien, t'inquiète pas ! Et toi ?

Ses mots me rassurent, mais je ne peux m'empêcher de me demander ce qui l'a poussé à m'appeler aujourd'hui, alors que d'habitude, un simple message suffit.

- Ça va, même si toi, maman et papa manquent à Charleston. Lui répond-je en arrivant dans la cuisine.

Mes parents et ma petite sœur ont décidé d'aller en Thaïlande cet été à la place de venir à Charleston. Bien évidemment, ils m'ont demandé de venir avec eux, mais j'ai préféré rester à Charleston. Et je ne regrette pas mon choix.

- Du coup pourquoi tu m'as appelé au juste ? Demande-je en mettant des pâtes dans la casserole.

Aujourd'hui ce sera des pâtes, car je n'ai vraiment aucune envie de réellement cuisiner.

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