« Même la nuit la plus sombre prendra fin et le soleil se lèvera » VICTOR HUGO
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Dans les tumultes de la vie, Isabella était toujours dévastée. Remuant ciel et terre, elle ne pouvait pas trouver le pays magique, là où règne le plaisir éternel. Chaque jour, elle se réveillait avec l'espoir d'une nouvelle aventure, mais à chaque coucher de soleil, elle réalisait qu'elle n'était toujours pas parvenue à ce pays enchanteur. Au lieu de cela, elle se retrouvait dans un pays maudit, un endroit où l'air semblait lourd de désespoir et où chaque pas était un rappel de son échec. Les paysages qu'elle traversait étaient désolés, marqués par des ruines et des cendres, comme si une malédiction ancienne avait anéanti toute vie et toute joie.
Isabella est-elle maudite ?
Cette question hantait son esprit, tel un spectre insaisissable. Son reflet dans le miroir lui renvoyait l'image d'une jeune femme tourmentée, les yeux cernés par les nuits sans sommeil et le visage marqué par les larmes trop souvent versées. Elle était la malédiction, maîtresse des démons, de la terreur et du désespoir parce qu'autour d'elle, il n'y avait pas de lumière. La tristesse la rongeait, comme un poison lent mais sûr, s'infiltrant dans chaque fibre de son être. Certains de son entourage la voyaient comme une erreur de la vie, une jeune fille qui était juste un fardeau. Pour eux, elle était le diable égoïste doublé de méchanceté, et à côté d'elle, il n'y avait que Satan.
Isabella, rejetée et incomprise, errait souvent seule dans les ruelles sombres de la ville. Les pierres froides sous ses pieds semblaient murmurer des souvenirs de bonheur passé, désormais effacés par les ténèbres. Elle ressentait le poids des regards accusateurs sur elle, des murmures venimeux qui l'accusaient de tous les maux. La solitude était son compagnon constant, une ombre silencieuse qui la suivait partout.
Pourtant, il y avait une autre Isabella, une Isabella que peu de gens connaissaient. Elle était la sagesse, maîtresse de la lumière, de la liberté et du changement parce qu'autour d'elle, il n'y avait que l'espoir. Dans les moments les plus sombres, elle sentait une étincelle de lumière en elle, une petite flamme qui refusait de s'éteindre. Malgré ces sentiments qui avaient le pouvoir de la ronger, malgré cette tristesse qui la dévorait à petit feu, certains de son entourage la voyaient comme une déesse de la liberté. Dans leurs yeux, elle était un phare de lumière dans une mer de ténèbres. Ils voyaient en elle la force de changer le monde, de briser les chaînes de la souffrance et de guider les âmes perdues vers la rédemption.
Isabella, tu es le diable pour certains et tu habites là où la lumière est introuvable. Isabella, tu es l'ange pour d'autres et tu habites là où l'ombre ne peut prendre vie. Isabella, tu es née pour instaurer la paix, mais l'autre toi est née pour instaurer la terreur. Cette dualité l'arrachait de l'intérieur, comme si deux forces opposées se disputaient son âme. Chaque jour était une bataille entre ces deux aspects d'elle-même, et elle se demandait souvent lequel finirait par l'emporter.
Elle s'est battue toute la nuit pour enlever de sa tête toutes ses pensées suicidaires. Allongée sur son lit, le regard fixé sur le plafond, elle luttait contre les ténèbres qui menaçaient de l'engloutir. Les ombres dans sa chambre semblaient se rapprocher, formant des formes inquiétantes, reflet de ses peurs intérieures. Les pensées sombres étaient comme des serpents venimeux, sifflant des mensonges et des désespoirs à ses oreilles. Elle s'est débattue toute la nuit entre les mains de Morphée, tentant désespérément de chasser de sa tête ses pensées traumatisantes. Chaque minute semblait durer une éternité, chaque battement de cœur un rappel douloureux de sa souffrance.
