Les pensées désastreuses de mon pire ennemi

Chapitre 11. Un hibou, deux hiboux, trois hiboux...

Après la soirée déprime avec Pansy, Théodore et Blaise, je me suis mis à réfléchir. À réfléchir à ce que je pourrais lui écrire...

Comment on fait pour s'excuser en lettres ? Pour se confier en phrases ? Pour s'aimer en mots ?

Je dois y aller directement ou subtilement ? Commencer par m'excuser ou par mes sentiments ? Et puis, j'écris quoi au début ? « Cher Potter » ? « Cher Harry » ? Putain je sais pas.

Je crois juste que je vais poser ma plume et essayer de pas trop y penser.

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J'arrive pas. J'arrive pas à pas y penser. Cette foutu lettre m'obsède ! Je vais devenir fou si je n'écris pas quelque chose !

Ma main tremblante reprit ma plume et la trempa dans l'encre. Des centaines de pensées et d'idées se bousculèrent dans ma tête, j'essaya d'y faire le tri mais elles me submergèrent. Mes ongles s'enfoncèrent dans la paume de ma main et je souffla un bon coup. Je dois juste écrire un stupide lettre.

Harry,
Je ne cesse de penser à ce jour devant le bar. Je suis désolé, les mots ont dépassés mes pensées et j'avoue ne plus savoir ce qui est bon pour nous. J'ai aimé nos sorties ensembles, j'ai aimé voir ton sourire, j'ai aimé quand nos mains se sont frôler la première fois, j'ai aimé me tenir près de toi, j'ai aimé rire avec toi, j'ai aimé tes regards peu discrets. Oui, j'ai aimé tout ces moments mais je crois que j'ai tout gâché. Qu'on a tout gâché. On n'a pas oser s'avouer nos sentiments. Je veux juste que l'on reprenne tout, laisse moi une seconde chance.
Réponds moi s'il te plaît,
Draco

Je l'avais fait. J'avais fini ma lettre. Je la mis dans une enveloppe avec le sceau des Malfoy et me dirigea vers une grande pièce où se reposait quatre hiboux. Un était pour les dossiers professionnelles et les autres appartenaient à chacun des membres de la famille Malfoy : Père, Mère et moi.

Je m'approcha d'un hibou aux plumes noirs charbon avec une tache brune sur l'aile gauche et lui tendit l'enveloppe.

« C'est pour Harry Potter. » lui dis-je.

Il sembla comprendre et s'envola par la fenêtre ouverte de la pièce. Je souffla un coup, c'était fait.

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Aucune réponse. Ça faisait deux jours et l'hibou était revenu les pattes vides. Peut-être qu'il réfléchit ? Non, je ne dois pas me bercer d'illusions.

Et si je lui renvoyais une deuxième lettre ? Ni une ni deux, je m'étais précipité sur mon bureau et avait empoigné ma plume. J'écrivis une lettre avec plus de sentiments, plus d'émotions, plus de sincérité. Et je la donna à l'hibou.

Et ce fut comme ça pendant une semaine entière, j'envoyais des lettres, je n'en recevais aucune. Je finis par abandonner et à me cloîtrer dans ma chambre. Mère s'inquiéta pour moi et prévint Père qui dit qu'il allait rentrer de son voyage d'affaires au plus vite.

Je ne mangeais presque plus. Pansy, Théodore et Blaise essayèrent de me remonter le moral, en vain. Ça ne servait à rien. J'avais tout gâché et Potter ne voulait plus me parler...