Chapitre 20

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Mercredi semaine du GP de Zandvoort :

- Bonjour, vous êtes ici pour parler de comment vous avez vécu la course au Japon. Vous allez nous expliquer ce que vous avez vu, de vos émotions mais aussi ... explique la journaliste à tous les pilotes.

- Qui commence ? demande Max.

- On pourrait commencer par Eli comme c'est elle qui l'a vécu. propose la journaliste Anna.

- Je sais pas par quoi commencer. je réponds.

- Avant j'ai une question pour tout le monde. En un mot, résumez-moi le GP.

Les mots qui ressortent sont horrible, peur et encore des adjectifs du même genre.

- Je dirais inoubliable. répondis-je.

- Est-ce que tu peux développer ? demande Anna.

- Oui. Inoubliable du sens horrible et non joyeux. Cette course, elle restera je pense longtemps dans la mémoire de toutes les personnes ayant étaient sur place mais aussi celles qui étaient derrière leurs écrants. Mais je pense que les personnes qui s'en souviendront le plus sont les pilotes et le personnel de toutes les écuries car on sait plus que quiconque la dangerosité d'être pilote.

- C'est la plus jeune d'entre nous et elle trouve toujours les mots justes. rigole Daniel.

- Quelle a été votre première émotion quand vous avez vu l'accident ?

- Je pense que je parle au nom de tous en disant qu'on a ressentis de la peur, de la surprise, de l'inquiétude, de la stupeur ... répond Lewis.

- Pour ma part, je n'ai rien ressentis. dis-je.

- C'est normal, tu étais inconsciente. intervient Lando.

- Non, j'étais consciente toute la durée.

- Comment c'est possible que tu n'es pas perdue connaissance avec la puissance du choc ? demande Oscar.

- Si vous voulez savoir, même les médecins ne comprennent pas comment c'est possible.

- Tu n'as même pas fermé les yeux ? demande Charles.

- La première fois que ma voiture a tapé le mur avant du rebondir, mon cerveau s'est complêtement déconnecté, je ne contrôlais plus rien de mon corps.

- Même quand tu as été éjecté ? interroge Esteban.

- Bizarrement oui. J'ai perdu connaissance à peu près dans l'ambulance.

- Tu n'as même pas pris l'ambulance, tu as été hélitreuillé. intervient Alex.

- Ah.

- Donc Eli, peux-tu nous expliquer un peu ton point de vue sur l'accident ? demande Anna.

- Je vais essayer.
Il nous restait moins de 5 virages du mémoire avant la fin de la course et avec Max, on était coude à coude. A l'avant dernier virage, je le dépasse pas l'intérieur et après j'accélère à fond pour éviter qu'il me redépasse au virage suivant. Quand je passe la ligne d'arrivée, j'étais trop contente mais quand j'ai voulu ralentir, je n'avais pas la main sur ça. Au départ, je pensais qu'avec l'excitation j'ai confondu les pédales mais en appuyant sur l'autre, rien ne se passait. Ca c'était le temps de la ligne droite. Quand j'arrive au premier virage, j'étais à 257 km/h. J'ai quand même réussi à passer le virage. Pendant les virages, j'essayais de trouver une solution pour m'arrêter. Au départ, je me dis que je vais laisser la voiture perdre de sa vitesse toute seule sauf que pas longtemps après, j'ai vu que la vitesse restait la même et qu'elle augmentait alors que je ne touchais aucune pédale. J'ai essayer de parler à la radio sauf que celle-ci avait lâché. Je suis sur la ligne droite et là la voiture passe de 300 km/h à 360 km/h et je me prépare mentalement aux derniers virages que j'arrive le moins et qui sont les plus serré. Avant les virages, j'ai entendu la radio qui fonctionnait. C'était Christian qui me demandait pourquoi je ne ralentissait pas. La seule phrase que je lui ai dit c'était " Freins is dead". C'était tellement compliqué que j'ai complètement oublié comment on disair freins en anglais. J'arrive au trois derniers virages et je suis à environ 380 km/h. Je ne sais même pas comment je fais mais j'ai passé à peu près le premier virage mais je suis passée sur le vibreur et avec la vitesse, j'ai foncé dans le mur. Je me suis pas arrêtée là car j'ai rebondis contre le mur pour revenir traverser la piste en tonneau pour refoncer sur le mur d'en face où j'ai encore rebondis. Ma monoplace a fini par s'immobiliser de chaque côté de la piste car elle s'est coupée en deux. Sauf que je n'étais pas dans une partie ou dans l'autre, j'étais entre les deux morceaux en plein mileu de la piste. expliquais-je les larmes aux yeux.

- Je pense qu'on pourrait demander à Max de compléter la suite vu qu'il a été le premier sur place. propose Anna au bout d'un moment de silence.

Nous hochons tous la tête et Max prend la parole. Pendant ce temps, Pierre et Georges qui étaient assis par terre et de chaque côté de moi ainsi que Lando, Charles et Daniel qui étaient eux assis sur le canapé derrière nous me prennent dans leurs bras. Peu de temps après, je me retrouve sur les genoux de Charles. Ce dernier entoure ses bras autour de ma taille et Lando joue avec mes cheveux ce qui m'apaise.

Young PilotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant