Chapitre 24

146 6 0
                                    


Ça cris, ça hurle de partout, tout le monde bouscule tout le monde, et sans qu'on ne s'en rende compte, on se fait diriger vers une des salles ouvertes pour l'événement, tel des moutons suivant les ordres du berger. Je peux voir une femme en robe de soirée avec cinq mecs là aussi sur leur trente et un, se tenir devant les portes de la salle avec des armes automatiques, Grisha et moi faisons passer notre fils derrière une des vitrines pour le cacher. Je sors discrètement mon arme du holster de cuisse, un bras se tend devant moi, je regarde l'homme que j'aime qui me fait un non discret. Je grogne pour la forme, parce que j'ai compris pourquoi il ne veut pas que je la sorte, ça pourrait vite dégénérer et ce n'est pas ce qu'on veut.

Je la range alors et me redresse un peu plus, restant sur mes gardes, les poings serrés, je ne peux rien faire et ça m'énerve plus qu'autre chose. On peut voir que la nana cherche quelque chose ou quelqu'un, et là un mauvais pressentiment me prend aux tripes. Ces hommes de main eux, font le tour des personnes présentent, en regardant des photos, je remarque alors qu'ils ne vont que vers les hommes, pas vers les femmes. Bordel de merde, je jette un œil à mon homme, lui aussi à remarquer leur manège, le doute n'est plus permis, il s'agit de cette suka de Luba Melnik.

Arrivés à nous, il tend l'image vers le visage de mon Croc Blanc, le mec fait un sourire sadique et le prend par le bras avec force, j'essaye de m'interposer, mais le mec m'envoie un revers qui me fait tomber. J'ai la joue gauche en feu, ublyudok.

—Putain la touche pas, grogne mon démon en se débattant.

Les invités pleurent et tremblent, alors que moi je tremble de colère. Le mec le fout à genoux aux pieds de la pétasse. Je me frotte la joue endolorie alors qu'un des serveurs m'aide à me relever, je le remercie et lui dit de s'éloigner.

—Sais-tu qui je suis, Krachenko ? lui demande-t-elle alors avec un sourire narquois.

—Prétendre le contraire ne saurais m'aider, tu es Luba Melnik, la cousine de Xénia, dit-il.

—En plus d'être bel homme, tu es intelligent, ricane-t-elle. Tu sais alors pourquoi je suis là, devant toi, n'est-ce pas ?

—La seule chose que je sais, c'est que tu as fait exploser mes entrepôts.

—Et toi, tu as fait tuer ma cousine, hurle-t-elle. Et je ne laisserai pas ça impuni, pour l'honneur de ma famille.

—Quel honneur ? demandais-je en me rapprochant d'eux.

Elle hausse un sourcil, et je comprends alors qu'elle ne sait pas ce que faisait sa cousine dans la vie. Alors je ricane, trouvant ça tellement risible.

—Tu ne sais pas dans quoi Xénia était, dis-je en rigolant. Tu parles d'honneur, mais ni elle ni son frère n'en avaient.

—Connerie, hurle-t-elle. Il l'a fait tuer, juste pour avoir la mainmise sur l'entreprise familiale.

—Elle est morte dans un accident de voiture, grognais-je. Elle roulait à plus de cent cinquante kilomètres heure, elle a heurté une autre voiture avant d'exploser, point. Etant marié à cette conne, Grisha, n'a fait qu'hériter, si tu n'étais pas dans son testament, ce n'est pas de sa faute, alors baisse ton flingue avant de faire une putain de connerie.

—Non, non, non, non, répète-t-elle sans fin. Ce n'est pas possible, ce n'est pas ce qu'on m'a dit.

Je ne sais pas ce qu'elle a pris avant de venir, ou si c'est un problème d'un autre niveau, mais elle commence par faire les cent pas, tout en se tapant la tête de ses mains. Ce que je crains le plus, c'est qu'elle tire avec son arme sans s'en rendre compte. Ca serait franchement problématique, il y a beaucoup de monde dans la pièce, qui elle est assez petite. En tout cas, elle se contrôle de moins en moins et ça ce n'est pas bon, un regard aux alentours, et surtout sur ces accompagnants.

Yelena l'amour dans le sang (en auto édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant