Chapitre 1 Une soirée mouvementé

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J'ignorais totalement où je courrais, ni même combien de temps avais-je couru. La respiration saccadée, je m'arrêta pour reprendre mon souffle. La bonne nouvelle à tout cela, c'est que je me retrouvais très loin de l'horrible maison où j'avais habité pendant trois longues années. La mauvaise c'est que j'ignorais où j'étais.

Pendant longtemps j'ai vécu exclu du monde extérieur, sans rien connaître des humains, à part celui chez qui je vivais. J'aurai aimé ne jamais l'avoir connu, ni même naître dans le corps d'une marionnette. Je détestais en être une, car cela m'a toujours donné beaucoup de moquerie, que se soit sur mon physique ou ma petite taille, surtout mon apparence . En fait .

Après avoir repris une respiration normale, je m'avança prudemment dans la ruelle où je me trouvais. Il faisait nuit , les maisons étaient plongées dans le noir le plus obscur et j'avais mon maigre bidon qui commençait à gargouiller. Cela faisait plusieurs jours que je n'avais rien ingurgité.

Auparavant vouloir me retrouver dans le monde extérieur, était un grand rêve d'évasion, mais maintenant cela me donne la chair de poule, car je n'avais nul part où aller et j'avais une terrible peur des êtres humains. J'avais tellement souffert à cause de l'un d'entre eux, que cette peur était gravée dans mon esprit.

Continuant ma route, le pelage de mes petits pieds, était tout trempé a force de marcher dans ces grosses flaques d'eau. Tout à coup un bruit se fit entendre et me fit sursauter sur place, avançant avec curiosité et prudence vert ce boucan, je me cacha discrètement derrière un mur pour pas me faire prendre.

Il s'agissait de deux jeunes hommes, qui discutaient de je ne sais quoi, l'un avait les cheveux châtains clairs et coupés court ainsi qu'un teint beige, tandis que l'autre avait les siens plus foncés que son collègue avec de petites mèches blondes, une chevelure décoiffée ainsi qu'un teint caramel comme le mien. Voulant m'éloigner de là, mon pied se frappa accidentellement dans une bouteille en verre, le bruit de la bouteille fit réagir les deux hommes qui détournèrent leurs regards vers ma direction

-Hé! Qui est là?! hurla l'homme aux cheveux décoiffés.

Je pris la fuite espérant qu'ils ne me rattrapent pas, en courant à toute vitesse je pouvais quand même sentir la présence des deux hommes me pourchasser.

Je pensais les avoir semé mais l'un d'entre eux se stoppa devant moi, sans que je ne puisse savoir comment il était arrivé là. Trébuchant et atterrissant sur le sol humide, mon regard s'agrandit et se pétrifia de peur. l'homme au cheveux décoiffé se baissa à ma hauteur, me contemplant de ses yeux noirs, tandis que son collegue arriva du côté gauche de l'homme.

-Dit donc gamin. dit l'homme aux cheveux décoiffés d'un ton menaçant , on t'a jamais dit que la curiosité est un vilain défaut ?

Ça, pour qu'on me donne des défauts c'était ma spécialité, l'homme en question continue de me fixer avec toujours cet air mauvais, tandis que moi je le fixe d'un regard pétrifié, les lèvres tremblantes comme mes petits membres.
Après avoir fini de me fixer,il fait un geste de la main à son collègue.

- Occupe toi de lui, lui ordonna t-il .

J'ignorais ce que cela signifiait,
mais c'était assez suffisant pour m'imaginer toutes les pires atrocités qu'ils pouvaient me faire.Le collègue en question ne semblait pas du même avis que son camarade, il avait plutôt l'air confus face à sa demande

- Mec c'est juste qu'un gosse, je vais pas faire de mal a un gamin! rétorqua t-il .

Son camarade n'était pas du tout du même avis que lui. Il détourna son regard de moi, pour le lancer sur celui de son collègue.

- J'en ai rien a faire que se soit qu'un gosse, pauvre minable. cracha t-il si tu ne le fais pas c'est moi qui m'en
chargerai.

-Vous vous chargerez de rien du tout. rétorqua une voix féminine.

Leurs regard et le mien se jetèrent sur la jeune fille, elle avait un look assez étrange, avec sa jupe courte et son haut rouge et noire a courte manche , ses petites chaussures noires, ainsi qu'un grand chapeau pointu rouge et noir et des petits gans noirs. Ces cheveux blond dessinaient de radieuses boucles, qui descendaient jusqu'à ses épaules et elle portait une magnifique petite paire de yeux bleus ainsi qu'un teint clair, et un étrange masque noir a ces yeux.

La jeune étrangère jetta un regard froid sur les deux hommes, ce qui me fit deglutir .

- Vous avez intérêt à vous éloigner au plus vite d'ici, si vous tenez à la vie. menaça-t-elle.

Ces mots me donnèrent froid dans le dos, l'un des deux hommes était totalement effrayé par les menace de la jeune fille, pas son collègue au cheveux décoiffés. Lui, ça lui faisait... rire ? Qu'avait-il de marrant à cela ?!

- Si tu croies qu'une sale inhumaine comme toi me fait peur, saches que tu peux bien aller te faire fou-

L'homme n'eut pas le temps de finir sa phrase, que la jeune fille lui explosa la tête d'un seul geste de la main, ce qui me fit hurler sur place ainsi que le deuxième homme encore en vie.

D'un pas déterminé, elle se rapprocha de lui, tandis que je couru me cacher derrière une poubelle . Derrière celle-ci, je jetta un coup d'oeil à la scène, l'homme se mit à genoux et supplia la jeune étrangère de le laisser en vie. 

-Pitié mademoiselle ne me tuez pas je voulais rien faire de mal.

La jeune fille le scruta un instant

- Si tu tiens vraiment a la vie déguerpie de là au plus vite . articula-t-elle.

L'homme obéit et s'en  alla en courant, tandis que la jeune fille détourna le regard vers ma cachette.

-Hé petit, tu vas bien? me questionna-t-elle.

Intimidé par elle, je ne répondis pas à sa question, la jeune étrangère s'approcha plus près de ma cachette. J'essayais de me cacher le plus possible d'elle, mais elle réussit à me voir, et apparemment elle n'était pas étonnée de se retrouver en face d'une marionnette.

-Mon pauvre tu t'es fait mal ?! S'inquiéta la blondinette, en voyant ma cicatrice à ma joue droite .

-N'es pas peur, je ne te ferai aucun mal, je ne suis pas comme ces barbars, me rassura t-elle d'une voix si douce et si réconfortante.

- Où sont tes parents? Continua t'elle de s'inquiéter.

Parents? Je n'ai pas de parent, à vrai dire je n'ai même jamais su qui ils étaient, ni même s' ils étaient encore en vie.
Je la scruta d'un air interrogateur, elle ne compris pas mon expression alors elle me demanda

-Tu n'as pas ni papa, ni maman?

Je lui répondis non de la tête, et son doux visage s'attrista, au même instant mon bidon se remit à gargouiller de plus belle, sous l'air étonné de la jeune fille. Elle réfléchit un court instant à quelque chose avant de jeter un coup d'oeil autour de nous, puis de repasser son attention vers moi et de me tendre la main.

-Suis moi, je connais un endroit où tu pourras te rassasier.
commanda-t-elle.

Apeuré j'hésite un moment, avant de finalement accepter sa demande, prenant sa main et la suivie dans notre direction.





The little inhumans ( En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant