Chapitre 8

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Point de vue d'Harry

Lors de la deuxième sortie prévue à Pré-au-lard, peu avant les vacances de Noël, j'allais accompagner Ron et Hermione sous ma cape d'invisibilité quand les jumeaux Weasley me demandent de venir.

- On voulait te donner un truc, Harry !

Il me tend un vieux morceau de parchemin.

- On s'est dit que tu en avais plus besoin que nous, de toute façon, on le connaît par coeur.

- Mais en quoi ce vieux bout de parchemin peut m'aider ?

- "Ce vieux bout de parchemin", commence George en levant les yeux au ciel, c'est la clé de notre succès ! Quand nous étions en première année, jeunes, insouciants, innocents, disons, plus innocents que maintenant, nous avons eu un petit ennui avec Rusard. Il nous a traînés dans son bureau et il nous a menacés de l'habituelle retenue, éventration, et autres... Et nous, on a remarqué que sur un tiroir de son armoire de rangement, il était écrit : Objets dangereux confisqués. J'ai détourné son attention en laissant tomber une autre Bombabouse et Fred est allé ouvrir le tiroir. Il a réussi à attraper ceci.

Il montre la carte et prononce :

- Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.

Sur le parchemin, des traits d'encres apparaissent pour former la carte détaillée de Poudlard. Sur le devant est écrit :

Messieurs Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, spécialistes en assistances, aux Maniganceurs de mauvais coups, sont fiers de vous présenter La Carte du Maraudeur.

Je l'ouvre et découvre la carte. Des points bougent, avec au-dessus, le nom de chaque personne présente dans le château. Il y a de nombreux passages secrets, certains menant à Pré-au-Lard.

- N'oublie pas d'effacer la carte quand tu as fini. Méfait accompli.

Tout sur la carte disparut et Fred et George s'éloignèrent. Je sors ma cape d'invisibilité de ma poche et regarde le passage pour se rendre à Pré-au-lard. Une fois arrivé, je retrouve Ron et Hermione et leur explique tout. Forcément, Hermione veut qu'on remette la carte au Professeur McGonagall, mais nous parvenons à l'en dissuader.

- On va boire une Bièraubeurre aux Trois Balais ? proposa Ron en ressortant dans l'air glacial.

On acquiesce et quelques instants plus tard, on entre. Alors qu'on commence à boire, la porte du café s'ouvre sur sur le Professeur McGonagall, Flitwick, Hagrid et le ministre de la Magie, Cornélius Fudge. Je me cache donc sous la table pour qu'ils ne me voient pas et écoute leur discussion. Ils commencent à discuter avec Mme Rosmerta, la serveuse du café.

- Q'est-ce qui vous amène ici ? demande Rosmerta à Fudge.

- Sirius Black. J'imagine que vous avez appris ce qu'il s'est passé à l'école le jour d'Halloween !

- J'en ai vaguement entendu parler. Vous pensez que Black est toujours dans le coin ?

- Je pense bien que oui.

- Les Détraqueurs ont fouillé mon café deux fois. Tous mes clients sont partis tellement ils étaient terrifiés. C'est très mauvais pour le commerce !

- N'oublions quand même pas qu'ils sont là pour  vous protéger d'un danger encore plus grand. Nous savons tous de quoi Black est capable...

- Je n'arrive toujours pas à le croire... Je me souviens quand il était petit, à Poudlard...

- Vous ne connaissez pas la moitié de l'histoire, Rosmerta, les gens ne savent pas le pire.

- Le pire ? s'étonne Mme Rosmerta. Pire que d'assassiner tous ces malheureux ?

Fudge hoche la tête.

- Qu'est-ce qui pourrait être pire ?

- Vous avez dit que vous vous souveniez de lui quand il était à Poudlard, Rosmerta ? demande le Professeur McGonagall. Et vous vous rappelez qui était son meilleur ami ?

- Bien entendu ! On ne voyait jamais l'un sans l'autre. Je ne compte plus les fois où ils sont venus ici...Ils me faisait rire ! Ah, ça, on peut dire qu'ils faisaient une belle équipe, Sirius Black et James Potter !

Je sursaute. Sirius Black et mon père ? Meilleurs amis ? La voix sévère du Professeur McGonagall reprend :

- Justement, Black et Potter, les chefs de leur petite bande. Tous les deux très brillants, bien sûr. Mais je crois que jamais aucun élève ne nous a causé autant d'ennuis que ces deux-là.

- Sans aucun doute, on pourrait croire qu'ils étaient comme deux frère ! intervient Fudge. Potter avait une confiance absolue en Black. Et c'était toujours vrai quand ils ont quitté l'école. Black était témoin au mariage de James et Lily. Et c'est lui qui a été le parrain d'Harry. Il n'en sait rien de tout cela, bien sûr. Vous imaginez l'effet que ça lui ferait ?

- Parce que Black s'est associé avec Vous-savez-Qui ? demande Rosmerta d'une voix tremblante.

- Encore pire. Rares sont ceux qui savent que les Potter étaient parfaitement conscients d'être la cible de Vous-savez-Qui. Dumbledore, qui luttait sans relâche contre le mage noir, disposait d'un bon nombre d'espions forts utiles. L'un d'eux l'a mis au courant et Dumbledore a immédiatement averti James et Lily. Il leur a conseillé de se cacher. Mais comme vous vous en doutez, il était difficile de se cacher de lui. Alors, le directeur leur a dit que le meilleur moyen était d'avoir recours à un sortilège du Fidelitas. C'est un sortilège d'une grande complexité. Il s'agit d'un procédé magique destiné à cacher un secret au coeur d'un être unique. L'information est dissimulée à l'intérieur même de la personne choisie, qu'on appelle le Gardien du Secret. Le secret devient alors impossible à découvrir, sauf bien sûr si le Gardien décide de le divulguer. Ainsi, tant que le Gardien du Secret refusait de parler, Vous-savez-Qui pouvait toujours fouiller le village où James et Lily vivaient, il lui était impossible de les retrouver, même s'il avait collé le nez contre la fenêtre de leur maison !

- Il est devenu leur Gardien du Secret et Dumbledore le soupçonnait un peu. Il se doutait qu'un proche des Potter nous trahissait et donnait des informations au Mage noir, déclare McGonagall.

- Black les a trahi ? demande Rosmerta.

- Oui. Black s'est lassé de son rôle d'agent double, il était prêt à se déclarer ouvertement partisans de Vous-savez-Qui et il semble qu'il avait prévu de le faire au moment de la mort des Potter. Mais, comme nul ne l'ignore, le pouvoir de Vous-savez-Qui a été détruit par le petit Harry Potter. Price de sa puissance maléfique, terriblement affaibli, il était condamné à disparaitre. Black s'est alors trouvé dans une situation très désagréable. Son maître tombait au moment même ou lui, montrait son vrai visage. Il n'avait donc plus d'autre choix que d'essayer de fuir à tout prix... Ce n'est pas nous qui l'avons attrapé, c'est Peter Pettigrow, un autre ami des Potter. Il s'est lancé tout seul à la poursuite de Black.

- Et qu'est-ce que Black a l'intention de faire, à
votre avis, maintenant qu'il est libre ?

- Nous n'en avons aucune idée, mais nous espérons bientôt l'attraper avant qu'il ne fasse quelques chose d'encore pire.

- Cornélius, si vous devez diner avec le directeur, nous ferions mieux d'y aller, déclare McGonagall.

Dès qu'ils repartent, je sors de sous la table et des Trois Balais sans leur dire un mot. Ils me rattrapent et déclarent qu'on rentre. Je reprends donc le passage secret et monte à la Salle Commune sans les attendre. Jenny me lance un regard d'incompréhension. Je l'ignore et m'enferme dans mon dortoir.

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Coucou ! J'espère que vous allez bien et que vous avez aimé le chapitre ! Désolée si j'ai posté avec un peu de retard mais je suis en vacances et je profite donc c'est normal que j'aie pas posté à l'heure.

N'hésitez pas à commenter, corriger, à dire des suggestions, et cliquez sur l'⭐️si vous avez aimé !
À lundi prochain !

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