Sans que je ne puisse m'en rendre compte, trois jours s'étaient écoulés depuis ma rencontre avec Hannibal. Ce jeune homme travaillait avec notre équipe depuis lors, et même si certains de mes collègues le voyaient comme un simple stagiaire, ou comme un assistant provisoire ; moi, je savais déjà qu'il allait être plus que ce qu'il n'était à ce moment là, et que quand il prendrait son poste officiel, il nous surpasserait tous d'une manière aussi surprenante qu'inédite. Avant de terminer ses études et d'avoir son diplôme, il travaillait avec l'un de ses amis plus vieux dans un café et s'entraînerait chaque jour ou presque dans la boutique durant l'été à préparé de nouvelles recettes. C'était apparemment devenu une passion chez lui, au bureau, durant sa « période d'essaie » il nous avait préparé à tous de délicieuses boissons. Puis, je me chargeais de rappeler à mes employés que ce n'était pas notre esclave, il était d'abord ici pour l'observation et que dans moins de deux semaines, Hannibal serait propulsé au sommet de l'entreprise d'high tech, le rendant plus important aux yeux de la société que tous les autres employés réunis. Tous mes subordonnés me regardaient blasés avant de lever les yeux aux ciel, non seulement pas convaincu par ce que je disais, mais aussi parce qu'Hannibal n'avait pas tout le temps l'air d'un génie révolutionnaire ; pourtant, durant ces quinze jours, je me suis dit qu'il fallait le « protéger » des démons de l'organisme. Les personnes travaillant dans ce genre d'entreprise ont habituellement un léger penchant pour le respect à l'extrême envers un travail pas si important qu'il ne le pense. Les personnes travaillant dans ce genre d'entreprise ont habituellement un léger penchant pour le respect à l'extrême envers un travail pas si important qu'il ne le pense. Cette douce ironie voulait aussi qu'ils ne rendent pas compte d'à quel point Hannibal était intelligent, fort et doué. Je m'étais - à l'époque - promis d'avoir raison, qu'Hannibal deviendrait grand. Un souhait prématuré.
Ce matin là, la fin d'automne s'annonçait plus chaude que les autres années, à peine le temps de mettre un pull. Ma femme m'avait dit que c'était les flammes de l'Enfer - c'était de mauvais goût félon moi - je ne m'habillais que de chemises, comme d'ordinaire. Et ce matin là, Hannibal portait un pantalon noir large en soi au dessus de chaussures en cuir cirées récemment - qui lui faisait avoir une démarche soignée, presque féminine - et une chemise noire surplombait par un trench-coat beige. Rien que durant ces trois jours j'avais déjà remarqué son incroyable style.
J'étais arrivé vers neuf heures du matin, et quand j'arrivais à cette heures-ci, j'allais toujours mangé quand je sentais que mon estomac était vide, vers treize heures. Pourtant, ce jour-là, à même pas passé dix heures trente j'avais déjà faim. Les aiguilles de l'horloge ne semblait plus avancées. Elles tournaient dès que je les observées, mais quand elle quittaient mon champs de vision j'avais la désagréable impression que le temps ne s'écoulait plus. Toutes les deux minutes, j'avais la folle envie de prendre une pause, moi qui était toujours très concentré sur mes dossiers ; je soufflais d'ennui à chaque ligne que je rédigeais. Quand enfin, j'avais fini une partie de ce que je devais faire vers douze heures trente, j'alla manger un sandwich dans le fameux frigo commun. Quand je vis Hannibal devant son ordinateur à la même place qu'il y a trois jours, à notre rencontre, je me décida à aller lui parler : histoire de savoir ce qu'il faisait, en apprendre plus. Après lui avoir demander de ses nouvelles il commença un court résumé.
« J'ai regardé à peu près tout les dossiers que vous traitez en ce moment et j'assiste quand on a besoin de mon aide. D'ailleurs grâce à moi, plus personne n'appelle le service informatique, je suis d'une plus grande aide qu'eux. Rien que ce matin j'ai aidé la jeune femme enceinte du comité à réalisé un nouveau système de recherche dans les dossiers. Vous allez tous gagner un temps précieux, c'est dommage que personne ne prêté attention à ce genre d'équipe de grandes entreprises d'ordinaire... Vous - au singulier - méritez mieux, vous êtes malgré les difficultés un très bon chef.
- Merci, ça me touchée beaucoup mais je ne pense pas que tous les employés pensent cela de moi.
- Ce n'est que parce qu'ils ne vous le disent pas, mais ils le pensent. La plus part ont eu des patrons bien plus atroces ; ils ne sont pas mécontents d'être ici.
- Comment le savez-vous ? Vous lisez dans les pensées Hannibal ? Dis-je en plaisantant.
- Hum... Il esquissa un drôle de sourire et poursuivi. Quelque chose comme cela, sûrement »
Quand je suis retourné devant mon ordinateur, assis sur mon bureau, il était presque quinze heures ! Je ne pensais sincèrement pas avoir parlé aussi longtemps, je ne prenais jamais de pause aussi longue. Je finis ma journée autant dans l'ennui de ce matin que dans l'incompréhension de ce temps passant si vite.
Lorsque je suis rentré chez moi, vers dix-neuf heures ; ma femme et mes enfants étaient déjà à table, à m'attendre. Je me lavais les mains, embrassais ma femme et saluais mes enfants, je commença à déguster le délicieux risotto de mon épouse : c'était sa spécialité. Mon téléphone sonna, c'était le bureau ; craignant une affaire importante je répondis tout en m'absentant de la salle à manger.
« Allô ? C'est bien vous M. Montgomery ?
- Hannibal ?
- Oui ! Heu... vous avez oublié votre veste au bureau et comme demain est votre jour de congé, vous n'allez pas la récupérer du week-end...
- Tu voudrais bien la gardée, et me la rendre lundi ?
- Vous me tutoyez maintenant ? Je ne l'avais pas remarqué.
- Non, pardon ; je ne le fais pas d'habitude... C'est gênant, je suis fatigué, j'ai parlé sans réfléchir.
- Vous pouvez, beaucoup de vos collègues le font déjà. Et ça ne le dérange pas.
- D'accord, alors passe une bonne soirée Hannibal, à lundi. »
Je retourna manger, effectivement fatigué, en repensant à ma journée.
Fin du chapitre deux, en espérant que ce dernier vous ai plu ^^
Émilien -
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I'm out of mind - Émilien
SpiritualitéIl est mon opposé, mon contraire. Je suis un homme en enfer, plongé dans la perdition à cause d'un pacte avec le démon. J'étais quelqu'un de bien mais il m'a transformé, il m'a détruit sans en avoir conscience. Je ne sais pas du tout si cette histo...