Pendant le petit-déjeuner de ce matin, Andrea annonça qu'elle partait pour un important défilé pour Balmain à Paris. Je levai les yeux de mon café et lui demandai :
"Quand est-ce que tu pars?"
Elle répondit en souriant : "La semaine prochaine. Je prends l'avion ce soir même."
Je lui souris. "Je suis vraiment content pour toi, Andrea."
Puis, je jetai un coup d'œil autour de la pièce. "Et où est Miranda?"
Andrea haussa les épaules. "Je l'ignore. Elle est sortie très tôt ce matin avec son chauffeur."
Je terminai mon café, me levai et me dirigeai vers la sortie où m'attendait Vicente. Il me salua : "Bonjour, monsieur Carvajal. Où allons-nous aujourd'hui ?"
"Nous allons assister à une conférence de presse que le candidat Miguel Davis donne," répondis-je.
Vicente fronça les sourcils. "Est-ce que les autres gardes du corps doivent nous suivre ?"
"Non, ce n'est pas nécessaire," dis-je en secouant la tête. "Avec toute l'attention médiatique qu'il y a sur moi et sur les deux candidats, nous n'avons pas besoin d'une horde de gardes du corps."
Vicente, fidèle et prudent, répliqua avec respect : "Avec tout le respect que je vous dois, monsieur, il vaut mieux que les gardes nous suivent. La sécurité est primordiale."
J'abdiquai, acceptant sa recommandation. Vicente avait toujours été digne de confiance. S'il estime que c'est mieux que les gardes du corps nous accompagnent eh bien ça me va. Nous nous rendîmes donc tous au siège de campagne de Miguel Davis, un hispanique américain qui avait grandi modestement et qui souhaitait véritablement faire avancer les choses dans l'état du Texas.
En arrivant au siège de campagne, je remarquai une immense foule de photographes, de journalistes et de paparazzi. Ils formèrent rapidement un cercle autour de notre véhicule.
"Vous aviez raison quand on parlais des gardes du corps, regardez-moi tous ces vautours," soupirai-je en m'adressant à Vicente. "Allons-y."
Vicente descendit du véhicule avec les quatre autres gardes du corps, essayant au maximum de repousser les journalistes et les paparazzi. Une fois sorti, mes gardes du corps m'escortèrent jusqu'à ce que nous soyons entrés dans le bâtiment. Pendant que je marchais, j'entendais les questions des journalistes.
"Monsieur Carvajal, voulez-vous poursuivre la campagne de votre défunt mari ?"
"Faites-vous alliance avec le candidat Davis pour le poste de gouverneur ?"
"Et si vous faites une alliance avec le candidat Davis, qu'est-ce que cela implique pour Carvajal Group ?"
"Entretenez-vous une relation secrète avec le candidat Davis ?"
Je dus me faire violence pour ne pas réagir à ces questions déplacées et complètement stupides. Une fois dans le bâtiment, les autres gardes du corps attendirent derrière, me laissant partir au loin avec Vicente.
"Je veux voir Miguel Davis immédiatement," lançai-je à la secrétaire de Miguel sur un ton des plus agressifs.
Elle leva les yeux vers moi, légèrement déconcertée. "Avez-vous pris rendez-vous ?"
Je ricanai nerveusement. "Est-ce que vous avez la moindre idée de qui je suis ? Je suis Lukas Carvajal et je n'ai besoin d'aucune permission pour voir qui ça me chante."
La secrétaire resta stoïque. "Je suis désolée, monsieur Carvajal, mais je ne peux pas vous laisser voir le candidat Davis. Il est en réunion."
Je fis un geste impatient vers Vicente, qui intervint immédiatement. "Vous feriez mieux de nous laisser passer. Monsieur Carvajal n'aime pas attendre."
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Sauve mon âme TOME 2 [BXB]
Romance06 (six) ans après les tragédies passées, le Texas pleure la mort de Colin Carvajal, puissant propriétaire du Carvajal Group, une des plus grandes compagnies pétrolières de l'État. Toutefois, l'attention des médias se tourne également vers Lukas Car...