Atypiques

Chapitre 13

Marchant en file indienne, Hugo et ses nouveaux amis suivaient leurs kidnappeurs, le long d'un couloir blanc aux murs lambrissés.

Hugo posait ses yeux à gauche à droite, cherchant le moindre indice qui pourrait lui permettre de savoir où ils se trouvaient. En vain.

Rien ne lui venait à l'esprit. La même odeur de renfermé qu'il sentait dans la salle qu'ils venaient de quitter titillait ses narines.

Ils passèrent devant quatre portes fermées, deux de chaque côté du couloir, puis s'arrêtèrent devant la cinquième sur leur gauche.

Hugo baissa l'interrupteur dans son esprit pour pouvoir parler à Teresa dans la sécurité de ses pensées. Mais avant qu'il ne pût le faire, elle le devança :

—A ton avis ? Qu'est ce qu'il y a derrière cette porte ?

—Hm...Quelque chose de très horrible, j'imagine.

—Très juste. Mais contrairement à ce que toi, Éric et Franck pouvez penser, cette... expérience nous sera plutôt bénéfique.

—Quoi ? Qu'est ce que tu veux dire ?

—Tu verras bien assez tôt, mon cher Hugo.

Il sentit l'accès à ses pensées se fermer aussi facilement que si elle lui avait raccroché au nez. Il se retint de se tourner vers elle et attendit.

Après quelques secondes qui pour Hugo lui firent l'effet de plusieurs minutes, l'homme qui se trouvait devant ouvrit enfin la porte.

Un autre long couloir. Plus long et plus étroit que le précédent.

Hugo soupira faiblement. Puis, il se tourna vers Teresa. Cette dernière affichait un léger sourire.

—Avancez, glapit le garde.

Hugo se retourna.

Franck avança, suivit de Hugo puis d'Eric et Teresa, tous les quatre entourés de leurs ravisseurs.

Au bout du couloir se trouvait une grosse porte grise métallique.

A chaque pas qu'il faisait, le cœur de Hugo battait de plus en plus vite.

D'après Teresa, ce qui se trouvait derrière cette porte leur serait bénéfique à tous les quatre. Comment le savait-elle ? D'où tenait-elle ses informations ?

D'elle semblait émaner une accalmie que Hugo ne parvenait pas à expliquer. Comment pouvait-elle être aussi sereine dans une telle situation ?

Avant même qu'il ne s'en rende compte, ils étaient arrivés à la fin du couloir, devant la porte gris métallisé.

Qu'y avait-il derrière cette porte ? Des réponses ? Ou alors un nouveau couloir d'interrogations ?

Le garde qui se trouvait à la tête de leur petite procession ouvrit la porte. Une lumière aveuglante fit place et ils durent tous se protéger les yeux.

Puis, peu à peu, ils s'en accommodèrent.

—Allez-y, ordonna le garde.

Hugo déglutit.

Ils n'eurent d'autre choix que d'obéir.