les 72 eme hunger games

chap.2

Nous rentrons peu de temps après et disposons les bouteilles sur la table de la pièce de vie. Et, comme a notre habitude, nous nous couchons le ventre vide. Nous avons deux lits a notre disposition, mais nous dormons tout les trois dans le même lit, en souvenir du chagrin de la mort de notre mère, mais aussi pour notre sécurité. Si jamais Olive ou moi sommes réveillés par notre géniteur, l'autre se réveille. Olive me protège et me rassure, et je le soigne. Un jour, le vieux a tellement pété un câble qu'il a frappé Olive avec une bouteille vide. Il avait des bouts de verre partout dans le visage, et il m'a fallu plus de trois heures pour les retirer.
Le soir, nous nous endormons toujours de la même manière : le ventre vide, Eve au creux de mes bras. Olive garde toujours l'oeil ouvert, et nous entoure d'un bras protecteur . Il ne dort jamais vraiment, et je ne pense pas qu'il dorme mieux la veille de la moisson.
Plus tard dans la nuit, j'entends le vieux rentrer. Je l'entends ramasser la bouteille, et sangloter sur le canapé, pendant des heures. Il doit s'être assoupi vers cinq heures car je ne l'ai pas entendu après ça. Environ une demie heure plus tard, je m'endors, et j'ai l'impression de me réveiller une minute plus tard, sauf qu'il est l'heure de se lever, et de se préparer pour la moisson.
Je pars déjà porter Eve chez Mags Flanagan, une des seules personnes que j'apprécie au district 4. C'est une gagnante des hunger games. Elle, Annie Cresta et Finnick Odair, sont les seules vainqueurs que je peux supporter et que j'aime bien. Mags m'a appris à faire des hameçons, et maintenant, je peux en faire avc n'importe quoi. Annie adore Eve, et s'en occupe comme une mère. Quand a Finnick, c'est lui qui m'a appris à manier le trident, à perfectionner un lancer plus personnel, et à tisser des filets.
Je ne m'y attendais pas, Mags attend à la fenêtre. Quand elle me voit, elle disparaît et réapparaît quelques secondes plus tard à la porte. Elle me fait entrer, elle s'attendait à ma visite. Elle me sert un biscuit, et prend Eve dans ses bras, elle me fait signe de partir, elle sait quel jour nous sommes, et c'est une manière de me souhaiter bonne chance, a sa façon. Je cours jusqu'à la maison.
Je me coiffe, m'arrange et m'habille. Olive m'attend à l'entrée.
Nous sortons, lui avec la même chemise qu'il porte depuis trois ans pour la moisson, avec sa petite tresse au milieu de ses cheveux. Et moi, avec la petite robe verte que nous avions achetée la veille, et coiffée de mon chignon tressé habituel.

Nous nous dirigeons vers la grande place, nous rejoignons un groupe de personnes, nous marchons tous vers le même endroit de toute façon. Olive doit partir vers le passage réservé aux garçons, mais il s'arrête en me voyant à côté de lui, pétrifiée, livide, et cramponné à son bras. Il me prend par les épaules,
"- Conny, écoute moi,me dit il. Je vais devoir passer de l'autre côté, toi, tu vas aller avec les autres filles, te ranger avec ta tranche d'âge, il vont te prendre un peu de sang pour affirmer ta présence. Cherche moi dans la foule, je te ferai signe. Ne t'inquiètes pas, il vont appeler les filles, puis les garçons, et on rentrera à la maison, ça ne sera pas long. Je hoche la tête. Il me pousse vers la file de fille, et part du côté des garçons.