Chronique de Seya - J'dois l'oublier

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1 semaine après que je les ai tous bloqués, je reçois un appel de mon patron en pleine après-midi.

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moi : oui allô ?
lui : bonjour seya je te dérange ?
moi : non du tout dites moi ?
lui : le poste que tu veux tant a été libéré et j'ai pris la liberté de re soumettre ta candidature au grand chef.
moi : sérieux ??
lui : oui très sérieusement ! tu auras des nouvelles par mail sûrement.
moi : merci c'est vraiment gentil de votre part !
lui : avec plaisir
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faut savoir qu'à la base des base j'ai postulé pour le poste de RH. mais la dame qui allait partir était revenue à son poste. vous allez me dire que ça n'a rien avoir avec ce que je fais mmdrr. mais partout où je postulais j'avais aucune réponse et il me fallait un taf pour les vacances. sauf que j'ai tellement kiffé mon équipe que je suis restée et finalement j'me suis dit que j'attendrais que le poste se libère.

j'étais tellement pressée j'attendais le mail avec impatience ! ma journée commençait trop trop bien. à ce moment là j'étais grave dans un mood où je voulais voir et parler à personne. tout le monde était un peu au courant de ce qui s'était passé. j'imagine qu'entre temps tarek a du savoir aussi. il faisait tout pour entrer en contact avec moi mais c'était mort. je voulais pas parler avec lui.

je lisais un livre chez moi. d'un coup mon téléphone sonne.

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moi : ouaaais ?
reda : wsh ma sœur tu date
moi : mdrr ouais grave
reda : tu fais quoi la ?
moi : je lis un livre chez moi là pourquoi ?
reda : faut que tu m'aides pour un truc
moi : t'aider pour quoooii ?
reda : j'peux pas te dire là de suite mais j'te montrerais
moi : vas y chef passe me chercher quand tu peux
reda : bah la jsuis en voiture jsuis là dans 15min si t prête
moi : vas y c bon
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je cours me préparer. je mets seulement un survet noir, une queue de cheval et je mets seulement des faux cils et du gloss. en ce moment j'suis pas dans un mood à me maquiller.

il m'envoie un message donc je descends.

moi : t'as pas dit à amira de venir ?
reda : elle taf sinon elle serait venue
moi : ah ouais et c'est quoi le truc du coup ?
reda : t'inquiète tu verras

déjà je vois que sa jambe tremble de ouf. il avait pas l'air très bien. bref je mets du jul dans la voiture et je chantais grave. ça faisait longteeeeeeeemps.

à un moment on commence à sortir de la ville et j'le vois vraiment très silencieux et pensif. il s'arrête sur le côté.

lui : nan j'peux pas faire ça

je retire la musique

moi : faire quoi ?

il met sa tête en arrière

lui : tarek m'a grave soûlé pour te ramener à lui et que vous discutez. il est vraiment perturbé en ce moment et ça me tenait à cœur que vous en parliez mais t'as l'air telllement bien j'peux pas te faire ça.

j'étais choquée

moi : t'allais me ramener à tarek là ?
lui : ouais mais non. on va rentrer c'est mieux.
moi : donc ton truc c'était ça ?
lui : ouais j'suis désolé

j'me mets à réfléchir

moi : vas y ramène moi à lui

il me regarde choqué

lui : t'es sah ?? c'est ce que tu veux ??
moi : ouais en soit depuis la pilule est passée je suis + apte à m'exprimer et tout le monde mérite des réponses
lui : wallah t'es la meilleure

c'est vrai j'le pensais. il avait le droit à des réponses même si j'avais été traitée comme la dernière des boufonnes.

on conduit même pas 5min et on arrive à un petit endroit. y'avait même des petites chèvres plus loin. je tourne la tête et je vois au loin tarek entrain de regarder dans le vide.

je prends mon courage à 2 mains et je sors de la voiture.

tarek : ah t'es venue
moi : ouais
tarek : on peut parler ?
moi : ouais

il marche et j'le suis derrière. hors de question que je marche à côté de lui.

il se pose à un endroit. c'était comme si on était sur le haut d'une falaise. en face c'était hyper profond mais c'était un énorme champ.

tarek : assis toi
moi : tu me donnes pas d'ordre
tarek : frère tu vas pas rester debout
moi : vas y parles là
tarek : j'ai besoin que tu t'asseyes à côté de moi pour que je discute donc assis toi stp

je me pose à côté de lui. honnêtement ça me faisait ni chaud ni froid d'être là. j'étais tellement tombée de haut que la partie toute belle et rose que j'avais de lui en tête avait disparu.

tarek : je te jure que julie et moi déjà on est jamais sorti ensemble. elle était à fond sur moi en plus c'est une grosse folle elle fait des trucs de ouf jamais j'me pose avec elle bref. elle faisait que de m'appeler en me disant que des gens sont venu lui raconter des trucs sur moi. des trucs qui me concernait personnellement. c'est pour ça que je l'ai appelé. a aucun moment j'lui ai fait du rentre dedans ou j'lui ai dit quoique ce soit de bizarre.

je regarde et je réponds pas

il sort son tel et il commence à me montrer leurs dernières discussions. je vois qu'il fait que lui dire « t'es folle lache moi » elle lâchait des pavés et il répondait même pas. en vrai c'était crédible mais y'a un truc qui allait pas.

moi : d'accord
lui : d'accord quoi ?
moi : bah d'accord j'ai écouté ce que t'as dit
lui : t'as que ça à dire ?
moi : ouais. écoute je vais rentrer.
lui : attends on discute quand même

je me lève et il me retient. il me tient la main en me tire vers lui.

sans vous mentir je ressentais rien. c'était même pas cette meuf le problème. c'est tous les doutes que j'avais depuis tout ce temps, la confiance que je me méfiais de lui donner, toutes les questions que je me posais qui ont été confirmés. je me sentais plus du tout capable d'être dans une relation où t'es h24 dans le doute avec un bipolaire. ok ouais j'avais ptetre le plus beau mec de la ville, les meufs elles le voulaient grave et j'étais bien quand j'étais avec. mais ça vaut quoi à côté des doutes et des moments où il me calcule pas du tout. d'ailleurs en parlant de ces moments..

moi : j'ai une question
lui : ouais dis moi
moi : la période où tu me calculais pas
lui : ouais..
moi : t'as appelé julie ?
lui : nan frère
moi : t'es sur?
lui : oui je t'ai dit je calculais personne
moi : jure wallah ?
lui : wallah wsh
moi : d'accord. c'est quoi ça ?

j'lui montre le screen de l'appel avec la date

il bégaye

lui : nan mais c'est elle qui m'a appelé
moi : tu viens de me jurer que tu l'as pas appelé
lui : oui parce que c'est elle qui m'a appelé c'est pas moi..
moi : ppfff eh vas y

je me détache et j'me lève

lui : tu vas où là ?
moi : eh c'est mort c'est fini t'es entrain de jouer sur les mots juste pour t'en sortir si ça se trouve il s'est passé grave pire
lui : nan wsh je t'ai dit
moi : j'veux rien savoir
lui : eh vsy toi

je m'écarte

lui : toute façon c'est tjr la même on va se reparler
moi : ah ouais ?
oui : ouais
moi : regarde bien

je me suis cassée. j'ai rejoint reda à la voiture. on se pose dedans et j'ai vraiment 2 larmes qui coulent. je les efface et je reprends mon calme.

je le regarde au loin et j'le vois lancer des pierres comme si il déversait sa haine. y'a pas que toi qui est mal chef.

reda : ça s'est bien passé ?
moi : oui
reda : ça s'est arrangé ?
moi : on a mit les choses à plat.
reda : c'est à dire ?
moi : t'sais le taf que j'voulais au tout début ?
reda : euh ouais ?
moi : bah je vais sûrement l'avoir. si je l'ai, je déménage. je veux plus jamais que tu lui donnes aucune info sur moi. j'veux disparaître de sa vie à jamais. même si j'te demande moi-même des infos je veux pas que tu m'en donnes.
reda : sey... j'veux pas que ça change la personne que t'es
moi : c'est déjà fait

j'me redresse sur le siège et j'attache ma ceinture.

moi : avec le temps on verra qui a perdu qui.