chapitre 7

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 C'est ainsi qu'Iwaizumi se retrouva assis dans les gradins (d'un miteux absurde) du club de volley de Seijoh; près d'un groupe d'adolescentes en chaleur, qui ne faisaient que parler du grand roi à tout va, tout en vantant ses nombreux mérites et ...

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C'est ainsi qu'Iwaizumi se retrouva assis dans les gradins (d'un miteux absurde) du club de volley de Seijoh; près d'un groupe d'adolescentes en chaleur, qui ne faisaient que parler du grand roi à tout va, tout en vantant ses nombreux mérites et ses exploits.
Et malheureusement pour lui, il était loin d'être le seul à être venu assister au match, en effet; un bon nombre d'élèves s'étaient retrouvés ici, en raison de l'annulation éminente de la plupart des entraînements de sport, se déroulant habituellement en extérieur.

Il ne s'attendait pourtant pas à ce que ce mauvais temps lui fasse subir tout ce beau monde, qui s'était visiblement empressés de venir voir la vedette du lycée, entassés par dizaines dans les marches inconfortables du gymnase. Oikawa ne daignait pourtant pas leur faire l'honneur de sa présence, ce qui fort heureusement plaisait à Hajime, qui aimait cette idée que le châtain manque à l'appel.

Les volleyeurs, quant à eux, s'échauffaient durement, enveloppés dans cette ambiance particulière de mauvais jour affreusement apaisant. Le crissement de leurs chaussures sur le parquet ciré, ainsi que le bruit des ballons frappés, accompagnés par les battements tapageurs de cette pluie torrentielle sur le toit de la salle, permettaient la mise en place d'une atmosphère plutôt chaleureuse. Les joueurs se réjouissaient alors de ce climat particulièrement agréable, ils se sentaient d'autant plus performants que la présence de tous ces élèves les encourageaient vivement.

Iwaizumi était un peu en retrait, situé au tout premier rang des bancs, d'où il avait une parfaite vue sur ses amis qui s'amusaient à lui faire de grands signes de mains gênants. Avec bien sûr, l'intention de lui foutre la honte, puisqu'ils n'étaient pas sans savoir qu'Hajime pouvait être gêné assez facilement. Ce dernier essayait de les ignorer, pianotant sur son téléphone, divaguant entre les applications météo et contacts, en priant pour qu'ils le laissent tranquille, en vain.

Mais, c'est tandis qu'il souhaitait profondément disparaître, que sa volonté s'accentua, à l'entente de cris de toutes ces furies qui acclamaient seulement l'arrivée d'Oikawa Tooru dans la salle. Si bien accueilli, il se permettait de saluer son public, hautainement, avec son sourire agaçant. Il aimait l'attention qu'on lui accordait et ça se voyait. Certaines filles hurlaient son nom tout en le complimentant sur son apparente beauté physique, sans se cacher de leurs sentiments. Même certains garçons ne se privaient pas de le flatter en lui souhaitant bonne chance pour son entraînement.
Hajime restait de marbre face à ce spectacle affreusement ridicule, et regrettait amèrement sa venue ici: il aurait du rentrer à pied sous la pluie.
Mais qu'est-ce que je fous là, bordel.

Hanamaki et Matsukawa s'étouffaient de rire dans leur coin; ils appréciaient particulièrement l'espèce de confrontation naissante, qui apparaissait entre les deux énergumènes qui ne pouvaient apparemment pas s'encadrer. Ils le vivaient comme une véritable télé-réalité où ils pouvaient se permettre d'être aux premières loges. Quelle aubaine !

Évidemment, pour clore ce spectacle déplorable, le grand roi ne manqua pas de remarquer le pauvre Hajime qui se cachait désespérément derrière la rambarde des escaliers, dans l'espoir de ne pas se faire repérer.

NARCISSE iwaoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant