PROLOGUE

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Sombre,

Tout est sombre, je ne vois rien. J'ai chaud, j'ai soif, j'ai faim... l'odeur de ma transpiration me répugne. Mon corps souffre tellement, il n'y a pas un seul endroit qui ne me cause pas de douleur. Je suis dans l'impossibilité de bouger correctement car chaque mouvement me cause douleur au bras.

Chaque goutte de sueur qui roule sur le dessous de mes bras me fait me sentir encore plus sale. J'ai juste envie de prendre une bonne douche froide entre moi et mon pommeau de douche. Ma gorge sèche ne veut qu'une chose, avaler de l'eau fraîche.

La pièce est silencieuse, je n'aime pas ça. Il est peut-être au fond de la pièce, mais je ne peux pas le voir à cause de l'obscurité. Je n'ai rien fait, comme d'habitude. Il n'y a jamais eu de raison quand on me punit. Même pour avoir respirer trop fort on me blâme.

Comme punition on m'enferme dans une pièce, vide, sans lumière, les fenêtres fermées et la porte close. Ça m'est arrivée d'être resté plus d'une journée enfermé. Il vient de temps en temps me donner des coups. Pourquoi ? Pour le plaisir sûrement, je n'en sais rien.

Je sais que ma présence dans cette maison est insupportable, je ne vois pas la raison. Je ne suis pas à ma place ici, je suis de trop pour eux.

Cette souffrance, je l'endure depuis beaucoup trop de temps. Je veux juste partir, m'enfuir loin d'ici. Mais je sais que je ne peux pas. Où vais-je aller ? Je n'ai pas d'amis et je ne sais pas où vit quelqu'un de ma famille qui peut me dépanner. J'ai fait des économies, mais pour trouver une maison ce n'est pas facile.

Je sens mon corps s'affaiblir, mais cette sensation, encore une fois, j'y suis habitué.

"A l'aide" est la seule chose que je peux penser en ce moment, mais pas espérer. Qui m'aidera de toute façon ? Qui veut bien m'aider dans ce pays ingrat ?

Je vis pourtant dans un quartier avec pas mal de voisins, pourquoi personne ne veut m'aider quand je crie ? Pourquoi ne songent ils pas à intervenir ?

Quand une personne est dans un état d'aide, quelqu'un le remarque, juste il va laisser place aux autres pour le sauver. Mais comment ça se termine ? Tous les autres pensaient aussi qu'il y aura une personne qui va l'aider à leur place.

Ainsi va le monde. Enfin, en tout cas, ici là où je vis. Je ne sais pas si dans les autres pays c'est ainsi. Je ne l'espère pas. J'aurais dit que si c'était le cas, le monde serait fichu, mais ça l'est déjà.

Dans tous les cas, si on m'aidait, que diront t'ils ? Que je suis une femme de 19 ans qui vit toujours chez sa mère qui n'a pas songer à s'enfuir plus tôt.

Je pense qu'il faut que j'arrête de penser. Je tape ma tête contre le mur fermant doucement les yeux. Si seulement il pouvait me donner une bouteille d'eau je serais ravie. La luminosité soudaine fait ouvrir mes yeux que je vois flou en quelque instant. Je prends quelques secondes pour bien voir le visage de l'individu qui a ouvert cette porte. Ce n'est rien d'autre que le mari de ma mère.

Celui qui m'enferme ici, celui qui me fait le plus souffrir dans cette maison. Que ce soit physiquement ou verbalement. Je ne supporte pas cet homme. Dire qu'il est mon beau-père me dégoute.

Rien que de parler de lui me donne envie de vomir. Il a pris place tellement rapidement dans ma vie sans que je le veuille, tout en me détruisant. Il est un peu comme une araignée, il tisse sa toile petit à petit depuis le début jusqu'à ce que ça s'agrandisse, n'hésitant pas à dégrader tout ce qu'il parcourt, pour enfin atteindre son but : ses proies.

- Sale gamine, lève-toi ! Vite !

Je me lève, les jambes tremblantes, malgré mes membres qui souffrent. Mon dos et mes jambes ne m'aident vraiment pas. Mon manque de nutrition ne me rend certainement pas forte.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 26 ⏰

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