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À huit ans qu'étais-je censé connaître de la vie?

Je voyais plein de monde et j'étais émerveillé

Je me souviens qu'une fois sur les lieux,je regardais partout

Je marchais sans savoir vers où

Je n'avais jamais vu un lieu pareil

Si je savais ce qui m'y attendais,peut-être m'en serais enfui?

Mon paternelle s'en ai retourné juste après avoir empoché les billets de son commerce juteux

Plus jamais je n'avais revu mon père

Dès qu'il avait passé le pas de la porte,je me suis retrouvé orpheline

Le proxénète qui lui servait d'amis m'avait fait signe d'approcher

Il m'effrayait

J'étais terrifié

Mais avais-je le choix?

Je m'étais rapproché d'un pas lent et mesurer

Craignant je ne sais quoi

J'avais peur c'était tout

Une fois à sa hauteur,il m'avait fait grimper sur ses jambes avant de diriger sa main vers ma poitrine

Je ne comprenais rien

Pauvre fillette

Il avait descendu mon polo et avait semblé déçu

Je suppose qu'il s'attendait à voir une naissance de féminité?

Quand j'y repense je suis presque contente

M'aurait-il violé si ma poitrine avait commencé à se former?

Existe t-il vraiment des porcs capable de faire ça à une enfant?

Rien ne m'étonne plus vraiment

Rien ne me surprend plus

Ce monde est vraiment fait des pires crapules qu'il puisse exister

Il m'avait parler à l'oreille

Des mots crus

Me faisant comprendre que je n'étais pas là pour me distraire

Qu'il m'avait payé assez cher et qu'il comptait bien en avoir pour son compte

Il avait demandé à un de ses hommes de me montrer ce pour quoi j'étais là

Ce qui signifiait tenir des rapports sexuels avec une des prostituées sous mes yeux

Le pauvre il devait avoir un semblant d'humanité vu qu'il a refusé

On m'avait alors planté un gun dans les mains et on m'avait ordonné de lui tiré en plein coeur

C'était beaucoup trop dur pour moi

J'étais secoué de sanglots et n'était pas fichu de garder le flingue droit devant moi

Il m'avait traité de sale môme et avait abattu l'homme lui même sous mes yeux

Ce n'était que le commencement d'une longue descente aux enfers

Je n'avais pas le droit de sortir de ma chambre

Cette chambre était pour ainsi dire composé d'un "lit" et d'une table

Ma chambre était celle à côté de celle de mon acheteur

Devant ma chambre se trouvait un garde chargé de me surveiller h24

Il passait sa journée devant ma chambre et me faisait parvenir mes repas

Quatre ans après mon arrivée,j'étais fin prête pour mon initiation

Vous devinez sans doute ce que c'est?

Au couché du soleil,une dame était venu me trouver dans ma chambre

Elle m'avait aidé à me laver

M'avait passé de l'huile sur l'ensemble du corps

Puis m'avait aidé à enfilé une lingerie fine

Cette tenue était p pour le moins qu'on puisse dire vulgaire

Faire enfiler une tenue pareille à une gamine de douze ans:c'était tout simplement immonde

Et ça,ils semblaient ne pas le savoir

Elle m'avait ensuite ordonné de me rendre dans la chambre d'à côté

J'irognais ce qui m'attendais jusqu'à ce que je franchisse le pas de la porte avec une peur bleu au ventre

Un bonhomme grassouillet m'attendait étendu sur le lit avec rien d'autre pour tenue que son anatomie

La peur me paralysa mais il m'enjoignit de m'approcher

Ce que je fis les yeux exhorbités

Ma féminité commençait à peine à se former quand je reçus mon baptême

Je ressortis de cette chambre plus bas que terre

Avec une douleur vive et tenace dans ma partie génitale

Tout ce que j'avais éprouvé durant cet échange...si on peut l'appeler ainsi,c'était du dégoût,de la peur et surtout de la douleur

Une douleur atroce

Je pense qu'au fond de moi,je comprenais ce qui se passait

Je savais que ce qui venait de se passer n'était pas normal

Mais à qui me plaindre?

Je me dépêchai de rejoindre ma chambre et me blottit sous mes draps secoués de sanglots

Je me sentais salit

Je me sentais souillé

Ce soir là,mon bain dura une éternité

Je voulais comme m'arracher la peau

Pour oublier ce qui venait de se passer

Je me dégoûtait

Tout sur moi me dégoûtait

Au fond si c'est arrivé c'est en partie de ma faute,non?

À partir de ce jour là,tout changea

Ma vie ne fut plus jamais la même

Mes yeux qui avaient d'habitude cette lueure,c'était éteint

J'avais désormais le regard vide

Je n'étais plus que l'ombre de moi même

Dix ans que tout ceci dure

Dix ans que je me fais belle pour que de gros porcs abusent de moi

Dix ans à vendre mon corps pour que quelqu'un d'autre en récolte les fruits

Elles étaient toutes fanées maintenant ces dames qui ne faisait que se pavaner devant moi quand je n'étais qu'une gamine

C'est donc comme ça que je finirais moi aussi?

Les larmes me montent aux yeux en repensant à ces moments mais je les essuie d'un geste rageur quand j'entends la porte grincer et plaque un sourire sur mes lèvres

SAUVÉE PAR L'AMOUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant