Chapitre 2

59 8 5
                                    

                                        Dans l'ombre de Naples

Point  de vue de Nico


La lumière du matin filtrée à travers les stores de mon bureau me rappelait que la nuit avait été longue. Je m'étirai dans mon fauteuil en cuir, laissant échapper un soupir de fatigue. Malgré les affaires et les réunions interminables, mon esprit n'arrêtait pas de revenir à Amira Zaafira. Elle était différente de toutes les femmes que j'avais rencontrées jusqu'ici : audacieuse, courageuse, et totalement indifférente à mon pouvoir.

Je me levai pour contempler la vue sur la ville de Naples, une ville que je connaissais par cœur. Chaque rue, chaque coin sombre, chaque opportunité et danger. Dans ce monde, il fallait être plus qu'un homme d'affaires : il fallait être un stratège. Mon téléphone vibra sur le bureau, interrompant mes pensées.

Nico, nous avons un problème, annonça Carlo, mon bras droit et mon meilleur ami, dès que j'eus décroché.

Quel genre de problème ? demandai-je, agacé par le timing.

Les Russo ont essayé de prendre notre entrepôt à l'est de la ville. Je pense qu'il est temps de leur envoyer un message.

Je pinçais les lèvres, contrarié. Les Russo avaient toujours des épines dans notre pied, et il était temps de leur rappeler qui était vraiment en charge.

Réunis les hommes. Nous devons nous assurer qu'ils comprennent bien qui contrôle cette ville.

En quelques minutes, je quittai le bureau et descendis dans le garage où Carlo m'attendait. Nos hommes étaient déjà en train de se préparer pour la confrontation.


Dans l'entrepôt

L'entrepôt était plongé dans une ambiance tendue. Mes hommes se tenaient prêts, des expressions déterminées sur leurs visages. J'observai les alentours, m'assurant que tout était en place pour ce qui allait suivre.

Nico, tutto è pronto, me dit Carlo en me rejoignant. Les Russo ne savent pas ce qui les attend.

Bene, répondis-je en hochant la tête. Assurons-nous qu'ils ne fassent plus jamais l'erreur de nous défier.

Quelques hommes des Russo avaient été capturés et se trouvaient déjà à genoux devant nous, attachés et silencieux, bien conscients de leur situation précaire. Je m'avançai vers eux, m'accroupissant pour être à leur hauteur.

Vous avez fait une grosse erreur en essayant de nous doubler, dis-je calmement, mais avec une menace sous-jacente dans ma voix. Et maintenant, vous allez comprendre ce que cela signifie.

Leurs yeux reflétaient la peur, et je savais que le message serait clair pour leurs patrons. Je ne prenais aucun plaisir à la violence, mais parfois, il était nécessaire de rappeler à tous les règles du jeu.

Assurez-vous qu'ils se souviennent de cette leçon, ordonnai-je à mes hommes, avant de me détourner pour discuter avec Carlo.

Nous nous éloignâmes légèrement des captifs, discutant à voix basse.

Quel est l'état des stocks de drogues ? demandai-je à Carlo.

Nous avons assez pour tenir deux mois, mais il faudra prévoir une nouvelle expédition bientôt. Les Russo tentent de couper nos lignes d'approvisionnement, mais je pense que nous pouvons sécuriser un nouveau trajet via Naples.

Fallen Shadows à NeupleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant