CHAPITRE 2

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3 août 2018 :

3 août 2018. Il était 3h du matin et je venais de me réveiller. Les réveils tôt comme ça, m'avaient toujours rendu nauséeuse alors il me fallait une bonne demi-heure pour réussir à me mettre debout. Une fois levée, je suis allée prendre une douche et j'ai préparé tranquillement mes affaires. Je dois admettre que je ressentais au fond de moi une légère excitation à l'idée de la voir. Bizarrement, j'avais l'impression qu'avec elle, il y avait quelque chose qui fait que tout m'avait l'air plus simple. A quatre heure vingt, je descendis et écrivis un petit mot sur un post-it pour ma famille : « Passez une bonne journée à plus tard <3 ». Quand je suis arrivée, Victoria est sortie en même temps que moi.

- Hey, dit Victoria avec un grand sourire aux lèvres

- Pile à l'heure on dirait ! dis-je avec le même sourire

Ce jour-là, j'ai compris que ce que j'avais ressenti la première fois que je l'ai vue, c'était le signe qu'elle et moi allions faire un certain bout de chemin ensemble. Je ne savais pas encore quoi mais j'avais envie de le vivre. Je m'étais épris d'elle. C'est assez cucul la praline dit comme ça mais a dire vrai vous savez, je n'avais jamais fait partie de ces gens qui couraient après l'amour ou du moins, j'avais arrêté...Une personne m'avait déjà brisé et le choc avait était tel, qu'après, je me suis interdit d'aimer. C'est ce qui se passe quand vous avez aimé une personne plus que vous et que vous avez évalué la force de votre amour à votre capacité à tout pardonner...C'est ce qui se passe quand vous faites parties de celles et ceux qui sont dépendants affectifs. Mais sachez quelque chose, à partir du moment où vous finissez par n'exister qu'à travers un regard, ce n'est pas de l'amour. Si vous finissez par vous effacer, par verser plus de larme que de rires, alors ce n'est toujours pas de l'amour. Pensez comme ça et vous finirez comme j'avais finis à une époque : dépression, traitements, la sensation de ne jamais vous en sortir et le numéro cent soixante-douze sur votre corps. Ces cicatrices là; ne sont pas indélébiles...Enfin, revenons à notre sujet principal. Le battement que mon cœur avait raté lorsque j'avais ouvert les yeux, la chaleur qui s'était propagé dans mon corps lorsqu'elle m'avait tendue la main, les frissons que j'avais ressenti lorsque son regard c'était posé sur moi...Oui, tout portait à croire, que je m'étais épris d'elle, de tout son être.

Si je devais un peu plus vous parler de moi, je dirais que le fait que j'aime les femmes, remonte selon moi, à lorsque j'étais petite. Quand j'allais à la piscine, je pouvais passer pas mal de temps à admirer les femmes qui m'entouraient. Cela n'avait rien de pervers rassurez-vous de suite.  C'était juste que j'étais fascinée de voir de tels œuvres d'art. Les femmes sont tellement différentes. Elles ont toutes un regard différent, une beauté différente, un sourire différent, un corps différent et beaucoup de choses différentes et c'était ça que j'admirais. En fait, les hommes aussi ont des traits différents mais je ne sais pas, la nature en a décidé autrement. Elle a fait de moi, qui je suis. Enfant, je préférais déjà les princesses charmantes aux princes charmants enfin, disons plutôt que je voulais être le prince pour épouser la princesse.

- Tu es prête ?

- Prête si tu es prête dit-elle

Nous marchâmes cinq minutes pour rattraper la Leavenworth Street. De là, nous avons marché vingt-cinq minutes direction North Beach. Je n'avais jamais pensé que les rues pouvaient être si animées à cette heure-là. Une fois arrivées sur les quais d'où se dégageait une forte odeur de poissons, nous attendîmes près de dix minutes.

- Qu'est-ce que nous attendons ?

- Mon cousin lui dis-je. C'est lui qui va naviguer. Moi je ne suis pas assez douée pour ça.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 30 ⏰

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