Chapitre I

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Éberluée, ma collègue, mais dans ces circonstances ma médecin me fixa avec des yeux ronds, avant de laisser échapper un léger rire nerveux, se couvrant aussitôt la bouche tandis que je croisais les bras.

-Excuse-moi (t/p), ce n'est pas du tout drôle... ça m'a juste un peu surprise... elle se racla doucement la gorge avant de reposer les yeux sur son écran d'ordinateur, tapant ses ongles anxieusement sur la table; je répète la question: lorsque j'ai demandé si la vie méritais d'être vécu...

-La patiente a répondu « non ». Conclus-je sèchement.

Elle continua le test, une goutte de sueur perlant sur son front avant de soupirer en observant le résultat.

-T'es à 27 points sur l'échelle d'Hamilton.

-On est bien au dessus de 18. Murmurais-je presque fasciné par mon propre score, bien que peu surprise.

-(t/p); tu as besoin d'aide. Continua-t-elle en me fixant dans les yeux l'air inquiet.

-Je vais me débrouiller.

-On ne se « débrouille » pas quand on est à 27 ! T'es la première à le savoir. Il faut que tu vois un psychiatre.

-J'en ai pas besoin, bougonnais-je dans ma barbe.

-Bien sûr que tu en as besoin. Arrêtes de le nier enfin, t'es en dépression !

Je me suis réveillée en sursaut; suant comme un Groret et le cœur battant. Tant bien que mal, je me suis débattu contre ma prison de draps avant de m'asseoir au bord du lit, attrapant ma tête dans mes mains.

Ce rêve me hante un peu plus chaque jour, ça n'est pas celui-là que je fais d'habitude... en jetant un œil sur mon Motismart, j'ai observé que mon réveil n'avait pas sonné. Super, heureusement que j'ai des insomnies sinon je crois bien que je ne serais jamais arrivé au boulot.

Je me suis relevé difficilement, une main sur le cœur pour tenter de ralentir ses battements mais rien n'y fait. Je me suis glissé dans ma salle de bain sans trop de bonne volonté avant de me regardé dans le reflet jaunâtre de mon miroir; les mains de pars et d'autre du lavabo.

Rapidement, je me suis rincé le visage, tentant de me réveillé malgré ma fatigue visible à travers les fossés que représentaient mes cernes. Mon regard vitreux me fit presque frissonner; ça fait trois mois que je parais sans vie, sans ambition et sans quelconque attache à d'autre personne.

J'ai poussé un soupir, n'osant même pas jeté un coup d'œil à mes cheveux négligé que je brossais quand la motivation se pointait. Je me suis rappelé de mon retard, enfilant des vêtements hasardeux que je trouvais sur le sol de ma chambre avant de chausser mes souliers.

Rapidement, j'ai saisi mon sac que je ne défaisait jamais avant de saisir le premier bus qui passait. Les transports en commun; c'était bien le paroxysme de ce que je détestais le plus.

Des gens. Des gens partout. Des gens qui empiétait sur mon espace vitale en polluant chacune de mes pensées avec leur odeurs pestilentielles et leur indiscrétion poignante. Je déteste les gens.

Abattu je suis ressorti devant la petite clinique de Frigao, faisant un petit détour dans un café du coin pour me tenir éveillé. Sinon à ce train là je tomberais debout. C'est 10 minutes en retard que j'ai finalement mis les pieds dans mon cabinet, jetant mon gobelet de café avant d'ouvrir la porte de ma petite salle.

 C'est 10 minutes en retard que j'ai finalement mis les pieds dans mon cabinet, jetant mon gobelet de café avant d'ouvrir la porte de ma petite salle

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SOS Médecin [Grusha X reader-Pokémon]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant