Chapitre 5

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Londres.

Malisa serra son manteau contre elle alors qu'elle descendait de l'avion, l'air frais de la nuit l'enveloppant immédiatement. Le vol avait été long, et elle n'avait pas pu dormir.

Elle sortit du terminal, ses valises à la main, et leva la main pour appeler un taxi. Un véhicule s'arrêta presque aussitôt devant elle, son conducteur lui adressant un signe de tête. Sans un mot, elle monta à l'arrière, indiquant au chauffeur sa destination : l'Hôtel Étoile Noire.

Le trajet à travers la ville se fit dans un silence pesant, interrompu seulement par le cliquetis de la pluie contre les vitres. Les lumières floues des lampadaires passaient comme des fantômes, et Malisa sentait une étrange appréhension monter en elle. Il y avait quelque chose d'indéfinissable dans l'air, une tension qu'elle ne parvenait pas à nommer.

L'Hôtel Étoile Noire se dressait fièrement au coin d'une rue déserte, un bâtiment ancien avec une façade imposante, presque intimidante. Les lettres dorées de son nom brillaient faiblement sous l'éclairage tamisé. Malisa paya le chauffeur et descendit du taxi, se dirigeant vers les lourdes portes en bois.

À l'intérieur, l'atmosphère était tout aussi oppressante. Le hall, éclairé par des lustres anciens, baignait dans une lumière dorée qui semblait étouffer les ombres sans pour autant les dissiper complètement. Au comptoir, une femme d'une quarantaine d'années, à l'allure stricte et aux cheveux tirés en un chignon sévère, la dévisagea froidement.

« Puis-je vous aider ? » demanda la réceptionniste, sa voix glaciale trahissant un ennui profond.

« Bonsoir, j'ai une réservation. Le nom est Malisa Davenport, » répondit-elle.

La réceptionniste tapota sur son clavier avec une lenteur exaspérante, ses lèvres pincées formant une fine ligne. « Ah, voici. Chambre 407. Voici votre clé, » dit-elle en tendant une carte magnétique sans même lever les yeux.

Malisa prit la clé,et parti sans même prendre la peine de remercier la receptioniste.

Elle se dirigea vers l'ascenseur, ses valises traînant derrière elle. Les portes se fermèrent avec un claquement métallique, et l'ascenseur se mit en route dans un silence oppressant. Malisa ne pouvait se défaire de la sensation d'être observée, une sensation qui la suivait depuis qu'elle avait franchi le seuil de l'hôtel.

En arrivant au quatrième étage, elle sortit de l'ascenseur et parcourut le couloir couvert de moquette épaisse, chaque pas résonnant doucement dans l'air lourd. Elle trouva rapidement sa chambre et inséra la carte magnétique. La porte s'ouvrit avec un léger grincement.

La chambre était simple mais élégante, avec un grand lit aux draps blancs impeccables et des rideaux épais encadrant une fenêtre donnant sur les rues sombres de la ville. Elle laissa tomber ses valises près de la porte et s'assit sur le bord du lit, enfin seule avec ses pensées. Elle soupira, essayant de se détendre, car demain une grosse journée l'attends.

Elle se leva pour défaire ses valises et se changer. Son smart phone sonna. Sans perdre de temps elle repond.

-Allo,Malisa tu es bien arrivée ? demanda  Lefot.

-oui , je suis actullement à l'hotel, répondit Malisa d'une voix hésitante.

-Demain tu sais ce que tu as à faire..

-oui,je sais.

-Bien. Bonne chance !

Malisa se sentie mal à l'aise. Pour la première fois elle avait le trac. Et cela je n' y arrive pas ? Que va t'il penser de moi  ? Toutes ces questions Malisa se les posait. Elle finit par décider d'aller ce reposer.

Donne-moi deux secondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant