Des courses pour Poudlard - [DRARRY]

Des courses...

- Alors là, je suis vraiment déçu de votre comportement messieurs. Vous avez 18 ans et vous avez des comportements d'enfants de 5 ans !

Debout, dans le bureau de Dumbledore, j'hausse un sourcil. Du coin de l'œil, je vois Potter essayer de se retenir de rire avec son ami le rouquin. Blaise et moi restons droit, le regard fermé.

- Puisque toutes les punitions qu'on vous donne ne semblent pas faire effet sur vous, nous avons pris la décision avec vos directeurs de maison de vous faire vivre une autre expérience. Vous partirez par binôme avec des elfes de maison faire les courses pour Poudlard.

Je reste stoïque mais je trouve cette idée tellement absurde que j'ai envie de quitter la pièce sur le champ. Potter a retrouvé son sérieux, attentif aux mots du directeur.

- Pour rendre cette expérience intéressante pour vous, les courses se feront dans un centre commercial moldu. Les elfes seront invisibles pour les moldus. Ce sera à vous de gérer l'intégralité des courses. C'est votre ultime chance, jeunes gens.

Le silence plane. McGonagall et Rogue nous fusillent du regard. Je reporte mon attention sur Dumbledore, lasse. Je trouve son idée particulièrement saugrenue, mais je me garde bien de le lui faire remarquer.

- Nous avons dû encore une fois reconstruire toute une salle de classe que vous avez fait exploser dans vos duels. Ça suffit maintenant. La prochaine fois, c'est l'expulsion définitive.

Depuis la guerre, nos confrontations ont décuplé. Nos duels sont toujours de plus en plus violents. Nous venons de faire exploser une salle de classe il y a quelques heures. Il y a une semaine, nous avons détruit les serres dans le parc.

- Mr Malfoy et Mr Potter, vous partez dès demain matin avec Kreattur. Mr Weasley et Mr Zabini, vous ferez les courses avec Dobby. Inutile de vous rappeler que les moldus ne doivent rien savoir à propos de notre monde ? Habillez-vous en conséquence et n'interagissez pas avec Dobby et Kreattur. Les moldus ne peuvent pas les voir.

Le silence lui répond. Bien évidemment qu'il n'a pas besoin de le dire. Je m'empêche de soupirer.

- Vous pouvez disposer. Vous devez être présent demain matin à 7h devant les grandes portes.

Je suis le premier à quitter le bureau. A fuir cette atmosphère trop pesante. Je prends la direction des cachots, Blaise sur mes talons.

- Putain ils font chier avec leur punition... Où est-ce qu'ils sont allés chercher ça franchement !!

J'acquiesce en silence. Je n'ai pas envie de me prendre la tête. Je suis couvert de poussière, ma joue me fait souffrir. Potter m'a envoyé un coup de poings. Nos magies semblent être de plus en plus fortes, mais cela ne suffit plus à assouvir notre besoin de violence. Alors on finit par en venir aux poings.

Quand le réveil sonne, je grogne. Je n'ai vraiment pas envie de me lever aussi tôt un samedi matin. Encore moins pour rejoindre Potter et aller faire les courses de Poudlard.

- Draco, éteins ton réveil ! Je n'ai pas à me lever aussi tôt moi.

- Ta gueule Théo.

Je finis par éteindre mon réveil. Pendant quelques secondes j'hésite à rester dans mon lit pour me rendormir, mais l'idée de me faire renvoyer définitivement de Poudlard finit par me convaincre de me lever. Je cherche dans ma penderie quelques vêtements d'apparence standard pour des moldus. Je n'ai pas grand-chose alors j'opte pour un pantalon noir et une chemise blanche. C'est ma tenue scolaire mais sans la robe et la cravate, cette tenue est tout à fait ordinaire.

Je m'habille en silence alors que Théo semble s'être à nouveau assoupi. Je quitte les dortoirs en compagnie de Blaise, encore trop peu réveillé pour râler contre sa punition. On arrive devant les grandes portes à 7h pile. Kreattur et Dobby sont présents. J'entends des bruits de pas précipités. Je me retourne pour voir arriver en courant, Potter et Weasley, essoufflés, les yeux encore embrumés par le sommeil.