Passions Dévastatrices

Prologue

Les larmes aux yeux, je fixe le corps sans vie qui gît sur le sol de la cuisine. Sans vraiment comprendre ce qu'il vient de se passer.

Ma vision se brouille quand je parviens à entendre les bruits de pas de mes parents se précipitant jusqu'à nous.

- Opal! S'écrie ma mère d'une voix pleine d'effroi pendant que mon père rejoint Carl, dont les yeux n'affichent plus qu'un regard sans vie.

J'ai besoin de toute la concentration du monde pour enfin la regarder dans les yeux et me rendre compte de son visage mal réveillé ayant été prit de panique après le bruit sourd qui l'a réveillé.

- Qu'est ce qu'il s'est passé!? Me demande mon père alors que ma bouche reste entrouverte, incapable d'ouvrir la barrière qui bloque n'importe quel son d'en sortir.

Mes yeux ne peuvent plus se détacher du corps de mon meilleur ami, avec lequel je jouais il y an encore quelques minutes.

- Elle l'a tué.

Ceci ont été les derniers mots de ma mère ce soir là qui résonnent encore dans ma tête 13 ans après ce que tout le monde qualifiait d'accident, mais que mon père criait au meurtre.

Comment a 8 ans j'étais censé relativiser et me dire que ce n'était pas de ma faute quand durant des années, mon géniteur ne manquait de me rappeler comment j'avais sauvagement assassiné mon meilleur ami car j'avais de soit disants "problèmes psychologiques".

Ce que je ne savais pas, c'est que ce que m'a inventé mon père c'est ensuite concrétiser des années plus tard, faisant de moi l'aliéné de la famille.

Toute personne normalement constituée aurait du, après ce genre d'événement, tout faire pour se reconstruire, ou du moins tenter de vivre avec cet accident sur la conscience et avec un peu de chance, s'en sortir avec quelques traumatismes.

Tandis que des gens comme moi s'en sortent avec des traumatismes et des troubles mentaux qui les handicapent au quotidien.

J'avais huit ans, et Dieu sait que je n'en étais pas à mon dernier trauma.

L'univers n'avait pas fini de s'amuser avec moi...