prologue

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Je continue de courir.

Je cours.

Encore.

Et encore.

Dans cette forêt noir où je ne vois pas où je mets les pieds avec un cœur qui frôle l’explosion tellement il bat vite à cause de la peur. Un sentiment devenu une habitude se dernière jours.

Une forêt aussi noire que les intentions de ceux qui me poursuit. Pourtant, j’ai rien fait.

Une bande de je ne sais quoi dirigé par un aveugle.

S’ils me rattrapent, je vais le regretter. J’en suis conscient mais ça vaut le coup d’essayer.

Après tout, la liberté n’a pas de prix.
Qui sait ? Peut-être que je pourrais réussir à atteindre la sortie de la forêt. Après je ferai du stop et rentrera chez moi.

Et le tout réjoui. Je sens mes lèvres s’étirer pour sourire rien qu’a cette pensée mais un rappel stop mon sourire à venir.

Cette forêt n’a pas de sortie !

L’estimation du temps n’est pas mon point fort mais je crois que ça va faire cinq minutes ou plus que je cours sans savoir où je vais.

Le pire ce que je n’ai pas remboursé chemin. Je continue de courir dans la direction où ils me dirigeaient.

Mon dieu, pourquoi tu m’as créé aussi bête ? Je méditerai dessus après pour l’instant, je dois courir.

Et plus je cours, plus la forêt s’assombrit.

Si mes jambes ne me lâchent pas, c’est mon cœur qui va lâcher.

Je suis tellement dans ma tête à penser à ce qui va me lâcher en premier que la confirmation de la partie la plus lâche de mon corps arrive.

Mon pieds gauche se retrouve coincer dans les racines d’un  grand  arbre qui me fait tomber.

Les enfants dit toujours que « le gauche » porte malchance. Je vais finir par y croire moi aussi.

Mon pied gauche. J’aurai personnellement choisi ma poitrine comme la plus lâche. Elle n’énerve tellement en plus de me peser à bouger dans tout les sens parce qu’il y a rien pour les tenir.

Plus jamais je dormirai sans une brassière.

Je réussis de justesse à éviter de me prendre les racines sur le front grâce à mes deux mains placées par terre pour éviter à mon corps de partir vers l’avant.

Heureusement que c’est la nuit.

Personne ne saura que je suis à quatre pattes dans la boue et les feuilles mortes.

Quelle maladroite !

Je viens de perdre mes lunettes.

Je suis tenter de continuer ma course mais comme je n’entends pas des pas derrière moi, je ne le fais pas. Je pourrai partir et mettre encore plus de distance entre nous mais ma santé avant tout.

J’ai besoins de mes lunettes que je réussisse à les échapper ou pas.

Alors je traine mes mains tremblantes à côté de moi. Après boue et petite branche casser dû surement à ma chute, j’attrape enfin un verre.

Mes lunettes !

- Najiyah ?

- Gatinho ?

Non non pas eux. Ils se rapprochent.

Je remets mes lunettes, me relève et continue de courir sans essayer d’essuyer la boue sur moi.

Ça c’est une première !

SurvivanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant