Chapitre 16: Une fin ?

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Aloys arrêta ses caresses quand la sonnerie retentit. Il me regarda dans les yeux et je me dirigeais vers ma place au fond de la classe.

Au bout de quelques minutes, les élèves entrèrent dans la salle et sortirent leurs affaires.

-Je peux m'asseoir ?

Je levai la tête et vis Simon qui montrait la chaise où reposait mon sac. Je hochai la tête et enlevai mon cartable. Il s'installa. Aloys me jeta un regard noir et je haussai les épaules. J'allais pas refuser d'avoir un peu de compagnie en classe.

Le cours commença et je notais les explications de notre fabuleux professeur. Il était magnifique dans sa chemise blanche qui lui serrait le corps. Ses biceps ressortaient énormément, surtout quand il écrivait au tableau.

Je regardais cet Apollon avec émerveillement en mâchouillant mon stylo.

-Alors Dores ? -me souffla Simon au creux de l'oreille-

J'étais sûr que j'allais me faire griller.

-Euh, tu essayes tes talents d'hypnotiseur ? -demandais-je avec un semblant d'incompréhension-

-Oh heu, non. Je croyais que tu ... enfin, laisse tomber. -dit-il gêné-

Ma conscience leva les bras en signe de victoire.

-Bien, je vais vous dicter la synthèse de la séquence. Le mot totalitarisme désigne les régimes apparus en URSS, en Italie ... -nous dicta Firet-

J'écrivais quand Simon m'interpella.

-Tu es allé au bal ?

-Non -dis-je naturellement-

-Ah et tu as fait quoi ?

-Je me suis fait les Resident Evil.

-Ah et tu es passé chez le coiffeur, le relookeur.

-Hey ! Dis que je m'habillai mal -dis-je en lui frappant le bras-

-Beh, t'étais pas attirante -ria-t-il-.

-C'est un compliment pour dire que maintenant je le suis -rétorquais-je en levant un sourcil-

Il rougit. Je ne l'avais jamais vu rougir de ma vie. Je riais de lui et ses joues chauffèrent. Je ne pus m'empêcher de le trouver mignon à cet instant.

-Vous avez fini les amoureux au fond de la classe ? -cria Aloys-

Je lui lançai un regard noir. Il n'allait pas arrêter son cours à chaque fois que je parlais à quelqu'un ... Bon, il pourrait le faire, vu que je ne parlais à personne, mais ça ne l'autorisait pas à faire ça. Tout le monde parlait dans son cours...

-Euh non -répliquais-je-

Ma grande gueule me perdra.

-Très bien mademoiselle Isatis. Levez-vous et venez au tableau.

Je jetai un coup d'œil à Simon qui me suppliait de faire ce qu'il disait. Je me levai dans une expiration et avançai jusqu'au tableau. Moi qui voulais me faire transparente avec ma nouvelle tenue.

Je savais que le soir même, j'appellerai Aloys pour le tuer par téléphone.

D'ailleurs ce dernier passa à côté de moi en me frôlant et prit ma place au côté de Simon. J'avalai ma salive.

-Vu que mon cours ne vous intéresse pas, vous allez réaliser une dissertation orale sur le sujet suivant « L'extermination des Juifs d'Europe ». Nous vous écoutons.

Je passai nerveusement ma main dans mes cheveux. Je connaissais tout sur le sujet, mon père me faisait regarder tous les documentaires ou films historiques sur les guerres mondiales.

La pianiste (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant