La Clinique Du Dernier Souffle

Chapitre 4 - Non attribué

   Connor resta immobile, tenant l'enveloppe de la Clinique Vernet dans ses mains tremblantes. Les mots « Des traitements uniques pour une santé optimale » semblaient danser devant ses yeux. Emily le regardait avec un mélange d'espoir et de détermination.

   - Emily, tu as lu cette lettre ? demanda-t-il, de sa voix à peine audible.

   - Oui, répondit-elle calmement. Ils disent qu'ils peuvent m'aider, Connor, qu'ils ont des traitements que personne d'autre n'a. Lis, tu verras.

   Le jeune homme sentit une vague de scepticisme monter en lui. Il se souvenait de ses propres recherches infructueuses sur la clinique et le Dr. Vernet. Mais en voyant le regard d'Emily, il savait qu'il ne pouvait pas simplement écarter cette possibilité sans y réfléchir sérieusement.

   - Emily, on a aussi reçu cette lettre avec maman. Je comprends que tu veuilles essayer, mais tu sais que nous devons être prudents. On ne peut pas croire tout ce qu'on nous dit. Et s'il s'agissait d'une blague ? Que tout était faux ? Je me suis permis de faire des recherches sur cette clinique, et même sur ce docteur. Je n'ai rien trouvé. On ne peut pas faire confiance à tout le monde.

   Emily hocha la tête, son sourire s'affaiblissant légèrement.

   - Je sais, Connor. Mais je ne veux pas passer mes derniers jours à l'hôpital, à attendre la fin. Si cette clinique peut vraiment m'aider, je veux essayer.

   Il serra la main de sa sœur, sentant le poids de la décision qui pesait sur eux. Il savait qu'il devait trouver des réponses, et vite.

   - D'accord. Je vais essayer d'approfondir mes recherches. En attendant, repose-toi. Je reviendrai bientôt.

   Il quitta la chambre, l'esprit en ébullition.

***

   De retour chez lui, il expliqua la situation à sa mère, devenue confuse au sujet de ces traitements. Sûrement influencée par les propos de son fils.

   Connor s'installa, cette fois-ci, face à son ordinateur et commença les recherches. Une première remarque le frappa : les gens qui sont derrière cette lettre se sont sûrement adressés directement à Emily, suite au « sans réponse » de Connor et sa mère. Cela prouverait donc qu'il ne s'agit pas d'une blague ? Connor n'en savait rien. Il ne savait absolument quoi penser de la Clinique Vernet, et ça l'embêtait. Il sollicita de temps à autre sa mère, qui elle aussi était perdue. Malgré cela, elle finissait toujours ses affirmations par « De toute manière, ce n'est pas à nous de prendre cette décision, c'est à Emily. », ce qui l'agaçait. Comment peut-elle relativiser à ce point ? Ce n'est pas à prendre à la légère ! Ou peut-être s'agissait-il de sous-entendu pour dire à Connor qu'elle ne souhaitait pas en parler. Peu importe, il ne voulait pas lui reprocher, par peur de déclencher une nouvelle dispute qui ne ferait qu'envenimer la situation.

   Il eut beau chercher, chercher, ... Tapant de tous ses doigts le clavier d'ordinateur, - qui semblait le supplier de s'arrêter à travers ces clics ! Incessants et répétés – il ne trouva rien de prometteur, pour ne pas dire absolument rien. Tout ça lui paressait exagérément étrange. Devenait-il fou ? Non, pas qu'il ne sache, aucun site ni article de journal consacré à la clinique ou au docteur lui-même. Même le fait qu'il y aurait une autre clinique au Texas semblait n'avoir été énoncé nulle part.

   Il regarda l'heure en bas de son écran. Il était tard. Le jeune homme avait passé plus d'une heure à remuer tout internet à la traque d'infos sur le Dr. Antoine Vernet et son cabinet « révolutionnaire ».