Journal de bord, numéro... J'ai arrêté de compter. La nourriture commence à me manquer, cela va faire des heures que je n'ai pas avalé ne serait-ce qu'une goutte d'eau, l'espace se fait plus serré. J'ai l'impression que les murs se referment sur moi. Cette même musique passe en boucle dans ma tête, je crois que j'ai enfin atteint la folie. Je ne pensais pas que ça viendrait aussi lentement, après tout, je suis coincé là, dans ce bois sans issue depuis maintenant plusieurs jours. La chaleur y est étouffante, je pense que c'est cette même chaleur qui va avoir ma peau. J'en suis au moment où j'en viens à regretter mes actes passés, j'aurais aimé avoir plus de temps. Plus de temps pour dire au revoir aux gens que j'aimais. Ou j'aurais alors pu profiter de mon dernier repas.
Qui sait quand est-ce que j'aurais droit à l'un de ses bons plats préparés avec amour que mon père nous cuisinait. Dans cette vieille cuisine que j'affectionne particulièrement. Seul Dieu ou quiconque soit là-haut en avait les réponses. J'en venais même à regretter ces interminables devoirs qu'on nous donnait au lycée.. Mais comment ai-je fait pour en finir là ? Tout allait si bien. Et un beau jour, après une stupide soi-disant bonne nouvelle, me voilà qui avait tous perdu. Est-ce la fin pour moi ?
J'aimerais le savoir. Au moins, je pourrais choisir d'abréger mes souffrances, c'était là mon dernier souhait.
??? : Elliot, tu ne crois pas que tu exagères un peu ?
Elliot : Bah quoi ? J'ai certes extrapolé une bonne partie, mais les faits sont là.
??? : Alors premièrement, ton dernier repas remonte à ce midi, un cheeseburger qui je pense aurait plus de chance de mener à ta perte que ce trajet en voiture. Deuxièmement, si tu as si chaud que ça, cette voiture encore une fois, possède la clim. Et troisièmement, depuis quand ton père a cuisiné avec amour ? Nous sommes plus proches d'une tentative de meurtres que de la bonne tarte de grand-mère.
Père d'Elliot : Attends quoi ? Je cuisine extrêmement bien !
Mère d'Elliot : J'ai trouvé des coquilles d'œuf dans mon assiette hier, ce qui est étonnant, puisqu'on à mangé des lasagnes.
Père d'Elliot : Elliot, tu as aimé mes lasagnes toi ?
Elliot : On arrive quand ?
Père d'Elliot : Pitoyable tentative de changement de sujet.
Sandra : Marcus..
Elle échangerait tous pour remanger ces affreuses tentatives de lasagnes, à condition que ce soit dans cette vieille cuisine qu'ils avaient hérité de sa grand-mère. A vrai dire, c'était sûrement l'une des raisons pour laquelle, n'avait eu aucun mal à vendre la maison, après avoir eu cette fichu promotion, qui les avaient fait quitter le Connecticut. Ce qui n'aurait pas dû l'étonner, sa mère avait toujours détesté cette maison, pas seulement parce qu'elle y avait grandi et qu'elle n'aimait pas les afflux de souvenirs qui l'ont submergés entre ses murs. Mais aussi et surtout, parce qu'elle tombait en ruines. C'était déjà un miracle qu'ils y aient vécu aussi longtemps.
Quand Elliot avait eu vent de ce déménagement dans un autre état, elle avait d'abord été évasif. Après tout, elle n'avait pas vraiment d'attache particulièrement, qui aurait pu chambouler une lycéenne de son âge. Elle n'aimait pas vraiment les élèves de son lycée, ne sortait que pour aller faire des courses, que Sandra sa mère, l'avait envoyée faire. A vrai dire, c'était sûrement pour son père que c'était le plus dur. Il s'est fait des amis dans le voisinage. Ou même à son travail, c'était sûrement lui qui avait dû en sacrifier le plus, lors de ce déménagement.
Si elle devait bien se réjouir dans cette épreuve, c'était qu'elle n'aurait plus sa mère comme professeur, ce qui semblait certes, cool sur le papier, mais se révélait plus encombrant qu'on ne le pensait. Savoir qu'elle avait été promu dans son nouveau lycée, en tant que directrice ne l'enchantait guère, mais elle se disait qu'elle avait échappait au devoir supplémentaire qu'elle lui donnait en période de vacances, devoir qui malgré leur effet démoralisateur, lui avait valu l'étiquette de « l'intello » de la classe.
Soupirant de la façon la plus bruyante qui soit, comme si ce simple geste allait suffire pour que sa mère fasse demi-tour, elle se décida enfin après une pause de quelques secondes, à regarder par la vitre de la voiture. Les forêts avaient cédé leur place à des maisons pavillonnaires. Contrairement à sa vilaine manie de fouiller, tout ce qui pouvait l'être, elle n'avait fait aucune recherche sur cette ville. Pour elle, ça signifiait qu'elle acceptait son sort, qu'elle abandonner et même si il était trop tard pour une quelconque rébellion de sa part. Décidant de fermer les yeux, comme pour inciter sa mère à arrêter de lui prouver les avantages de ce déménagement, elle ne mit que quelques dizaines de minutes avant de s'endormir.
Quand sa mère l'a réveillée, ce fut deux heures plus tard. Son premier regard se tourna vers la maison, qu'elle voyait se dessinait au-dessus de l'épaule de sa mère. Une maison plutôt moderne, rien que ça, attestait du changement. Ca lui ferait bizarre de ne plus manquer l'accident domestique, à chaque fois qu'elle montait les vieilles marches de ce qui était maintenant son ancienne maison. Le bois avait été remplacé par des murs de grès, d'un gris simple, la maison sortait tout droit de Wisteria Lane. Son père était en pleine discussion avec les déménageurs qui attendait depuis maintenant quelques temps. Au moins, elle pourrait s'enfermer dans sa chambre, une fois le pied posé dans sa nouvelle maison.
Sandra : Je sais à quoi tu penses et c'est non. Hors de question que tu reste enfermé dans ta chambre. Tu iras promener Pomme.
Elliot se tourna vers la boule de poil qui avait été son partenaire de banquette, pendant tout ce long voyage. Une folie de sa mère, qui devait maintenant avoir 6 ans. Si on aurait pu croire qu'elle et ce chien, avaient tissé des liens, ayant grandi ensemble, c'était tout le contraire. Ils ne s'étaient jamais supporter, à croire que cette immondice aux yeux globuleux voulait se venger d'une ancienne vie qu'elle lui aurait pourrie. Soupirant pour la centième fois depuis le début de la journée, elle traîna les pieds hors de la voiture et se mit à la patte en aidant son père à porter les cartons du camion au salon.
Elle avait du mal à l'avouer, mais cette maison avait de la gueule, découvrir sa chambre, ne fit que donner de la force aux arguments de sa mère. Ils ne mirent que trois heures à vider le camion et commencer à ranger la maison, en contrepartie de sortir Pomme, Elliot n'avait qu'à s'occuper, ce qui l'arrangeait bien, n'étant pas du genre matériel, mise à part ses vêtements, il n'y avait pas grand choses à faire. Elle s'installa sur son bureau et sortit de son sac de voyage, son ordinateur portable, avant de mettre dans la barre de recherche, le nom de toutes ses tourmentes.
Elliot : Lycée public.. Beacon Hills..
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Unveiling Shadow - Teen Wolf
Fanfiction"Nous avons tous un monstre enfouis ou plus profond de notre âme, mais c'est la morsure qui le fait remonter à la surface." - Docteur Faraday Elliot avait une vie banale, tous ce qu'il y a de plus ordinaire. Des parents aimants, un petit diable en g...