Chapitre 2

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Quand je suis rentrée chez moi, je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit, j'étais trop occupée à programmer ce que je ferai au réveil afin de commencer au mieux ma première journée à l'hôpital.

Malheureusement, rien ne s'est passé comme prévu. En effet, comme je n'avais pas dormi, il a fallu que j'efface les cernes que j'avais sous les yeux en me maquillant un peu plus que d'habitude, ce qui a chamboulé mon planning. Finalement, je me suis habillée simplement avec une chemise blanche afin de faire bonne impression. Certains diront que je m'habille d'une façon trop simple, ce qui ne fait pas assez ressortir ma personnalité, mais pourtant le simple me ressemble parfaitement.
Je regarde l'horloge se trouvant dans mon salon et m'exclame.

« – Merd*, je suis en retard ! »

Je me précipite dehors en claquant la porte. Je me dirige vers le métro le plus proche afin de me rendre au plus vite à l'hôpital...

En gardant une marche assez soutenue et rapide, sur le chemin, je sentais comme un regard insistant, mais je ne parvenais pas à le voir. D'où venait cette impression ? Je suis observée ? Je me sens observer ? Oui, je me sens épiée pour je ne sais quelle raison. Je stress peut-être trop. Ayant le regard sur chaque détail autour de moi, j'ai la sensation d'être suivi. J'accélère donc le pas, mais c'est certainement une illusion de ma conscience un peu paranoïaque. Quoiqu'il en soit, je préfère me dépêcher pour fuir ces illusions oppressantes.

Je suis enfin arrivé, je regarde l'heure sur mon portable en relâchant mon stress. Il est 7 h 12, j'ai 18 min d'avance, qu'est-ce que je peux être idiote de me précipiter comme ça.
À côté de moi, un homme m'aborde en me proposant un petit déjeuner en attendant l'ouverture.

Hésitant, je ne répondis pas immédiatement. L'homme ayant remarqué commença à se présenter d'abord comme étant un de mes collègues. Cependant, pour confirmer ces propos, il me montra sa carte magnétique. Étant plus rassurée, j'accepte sa proposition : étant donné comment je suis partie de chez moi, ça ne sera pas un refus. De plus, cela va me permettre de reprendre correctement mes esprits avant de commencer cette première journée. J'accepte, nous discutons de tout et de rien, racontant les péripéties de ce matin, nous en rions.

En regardant de nouveau l'heure, je me dirige vers l'hôpital. Ces grands bâtiments chics mais tout en restant sobres dans l'ambiance médicale restent impressionnants. Ce n'est pas pour rien qu'il est si renommé. L'entrée est très grande, arrivée à l'accueil, je récupère ma carte magnétique me permettant d'accéder aux espaces réservés au personnel. Il y a beaucoup de va et vient, tout est rapide ici, les locaux me paraissent immenses, j'espère ne pas me perdre et prendre mes marques rapidement dans ces nouveaux lieux. Au boulot !

Lors de cette journée, tout se passe parfaitement bien, j'accueille les clients, j'écoute les médecins et leurs diagnostics. Je remplis mes tâches à la perfection. Ce début de stage me conforte dans l'idée que c'est bien le métier que j'aimerai faire.

Une heure avant la fin de mon service, une femme arrive avec la main ensanglante. Je la prends sous ma responsabilité et commence à faire un petit diagnostic avant de l'emmener voir un médecin.

« Bonjour Madame, Comment vous êtes-vous fait ça ? Lui demande-t-elle avec ma plus grande douceur.

- J...je...j'ai été ... Poursuivie par un... Un homme... Il ressemblait... « Aux criminels... » dit-elle en tremblant.

Au début, je ne réagissais pas réellement à la révélation que celle-ci venait de me faire. Puis je commence à faire le rapprochement avec le dangereux criminel sorti de prison. Je la rassure et essaye de savoir ce qu'il s'est passé.

« Dites-moi comment vous êtes-vous fait ça ? » Est-ce l'homme ? Avait-il une arme ou quelque chose comme ça ?

- ... Il... Il s'agissait d'un poignard... enfin je crois... je n'ai pas vraiment fait attention, je voulais juste essayer de me défendre.

« D'accord, la plaie à l'air profonde, je vous la fais passer en prioritaire, patientez quelque instant. » Dis-je en appelant un médecin au plus vite.

Ma journée de travail est enfin terminée. Tout s'est bien passé sauf la dernière patiente, elle a finalement fait un malaise suite à la douleur. Je rentre chez moi en m'apercevant que certains objets ont changé de place. Je réfléchis et relativise.

« Ça peut être moi qui les ai déplacés, de plus, j'ai laissé ma porte ouverte, n'importe qui a pu rentrer. » Dis-je à moi-même.

Je me rends compte par la même occasion que je n'ai pas été assez vigilante. Dans ma précipitation, j'aurais quand même dû prendre le temps de fermer ma porte correctement. Quelle tête en l'air je fais !

Je vais faire un tour de mon appartement en vérifiant si personne n'est encore sur les lieux. Puisqu'il n'y a personne, je m'ai porté à double tour et fini le reste de ma soirée à réviser mes cours de médecine.

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Hello,

Voici le deuxième chapitre de "La Chambre 141", n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

:)

La chambre 141Où les histoires vivent. Découvrez maintenant