Chapitre 4

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*Bip* *bip* *bip*

Mmh, c'est l'heure de se lever, dis-je à peine réveillé. Je me prépare comme tous les matins, aujourd'hui j'ai décidé de me maquiller un peu plus que d'habitude. Une fois prête, je vérifie d'avoir fermé la porte correctement et part en direction de l'hôpital.

Tout est calme et paisible, comme chaque matin. Je regarde les tâches qui me sont attribuées et regarde la pendule, il me reste encore 10 min avant de commencer. Je salue mes collègues et part en direction de la cafétéria pour me prendre un café corsé. Au loin, j'entends deux collègues se disputer.

- Que se passe-t-il ? Dis-je assez surprise.

- Rien, juste que Kevin a décidé d'appeler les autorités pour Monsieur Carter. Mais s'il fait ça, on va tous être en danger. Dit Inès un peu paniquée.

- Certes, mais on ne peut pas non plus le laisser s'en aller comme si de rien était. Dit-il.

- Tu n'as pas intérêt à faire ça ! Ce n'est pas ton rôle.

- De toute façon, nos supérieurs ont déjà décidé de le livrer.

Je regarde ma montre et aperçois qu'il est déjà l'heure d'aller travailler. Je prends mon poste en étant assez pensive. Nos supérieurs ont appelé les autorités ? C'est la meilleure chose à faire, mais je ressens un léger pincement au cœur. Il paraît si inoffensif. Ce matin, j'ai un mauvais pressentiment : je sens que quelque chose va se passer et cela ne m'enchante pas du tout. Ce genre de pressentiment s'avère souvent vrai. Je distribue les plateaux repas au patient, arrivé devant la chambre 141, je prends une grande respiration et ouvre la porte. Il dort encore, ses cheveux foncés sont ébouriffés, ce qui lui donne un petit côté mignon. Je pose le plateau doucement sur sa table et m'apprête à le réveiller.

- Bou ! Dit-il en rigolant.

Je sursautai de peur, il ne dormait pas, il faisait semblant de dormir et je me suis laissé avoir par un tour aussi ridicule. Son rire est agréable, on oublierait presque la raison de sa venue ici. D'un coup, il se lève et se rapproche dangereusement de moi, je recule d'un pas, mais il continue d'avancer. Au fur et à mesure que je recule, je sens le mur froid contre mon dos. Je suis complètement coincé entre le mur et le corps de monsieur Carter. Une main est posée sur le mur du côté droit de mon visage, son autre main se situe au niveau de ma hanche gauche. Il se rapproche de mon oreille et me susurre :

- Bonjour Mademoiselle, Vous êtes ravissante aujourd'hui, dommage que nous sommes coincés entre ses quatre murs... Dit-il d'une voix sensuelle.

Ma respiration s'accélère, ma bouche devient pâteuse, impossible pour moi d'aligner deux mots. Je n'ai pas la force de le repousser. Au moment où je reprends mes esprits, je le sens renforcer son étreinte contre moi.

- Ruby ?

J'entends au loin mon prénom être prononcé par mon supérieur. Monsieur Carter se redresse, en m'adressant un sourire moqueur et me dit :

- Passe une bonne journée, Ruby, en y ajoutant un sourire malicieux et sombre.

Mes pensées se bousculent dans ma tête, impossible pour moi d'avoir l'esprit clair. Je sors de la chambre et passe par les toilettes pour me rafraîchir le visage ainsi que reprendre mon souffle. Ma respiration est saccadée, il a réussi à me faire perdre le contrôle, c'est un manipulateur... Son profil correspond bien finalement.

J'entends mon supérieur m'appeler de nouveau.

- Ruby, vous êtes enfin là ! Je vous ai cherché partout. Mais vous avez l'air pâle ! Vous allez bien ? Dit-il pressé.

- Oui, je vais bien. Je réglais une petite histoire. Qui as-t-il ? Vous avez besoin de moi ?

- Vos missions d'aujourd'hui ont changé : vous serez chargé du deuxième étage aujourd'hui. Je vous laisse avec le Docteur Brown.

La chambre 141Où les histoires vivent. Découvrez maintenant